Chapitre 5: Le peintre

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Markus


            Mon bus arrivait enfin à ma destination, devant la demeure de mon propriétaire, Carl. C’était un manoir très riche avec une grande entrée et un grand jardin.

-Alarme désactivée, bienvenue à la maison Markus, dit l’alarme lorsque je me suis approché de la porte d’entrée.

Je suis entré, l’espace était très grand, en face de moi une grande porte amenant au salon et à ma droite des escaliers montants à l’étage où devait se trouver Carl. Je me suis avancé vers une cage à oiseau dorée et j’ai mis en marche les oiseaux androids qui y étaient à l’intérieur pour apporter un peu de son dans ce vaste endroit.

Je devais aller réveiller Carl qui était à l’étage, encore dans son lit. C’était en fait une mezzanine qui ouvrait sur le salon qui était en-dessous, il y avait beaucoup de tableaux et de sculptures, le plafond était peint et des squelettes de dinosaures y étaient suspendus. Après être entré dans la chambre de Carl, j’ai ouvert les rideaux de sa fenêtre, ce qui a permit à la lumière d’entrer dans la pièce.

-Bonjour Carl, ai-je dit. Il est dix heures, le temps est en parti couvert avec 12°C, soit 80% d’humidité avec une forte possibilité d’averses dans l’après-midi.

-Bonjour Markus, m’a-t-il répondu, ça a l’air d’être une bonne journée pour rester au lit.

-Je suis allé chercher la peinture comme vous me l’avez demandé.

-C’est vrai, j’avais oublié !... Là est la différence entre toi et moi, pas vrai Markus ? Tu n’oublies jamais rien.

Je me suis rapproché de son lit, Carl étant un vieil homme handicapé, je devais le piquer au bras tous les matins pour le maintenir en forme. J’ai donc pris la piqûre posée sur sa table de chevet.

-Montrez-moi votre bras Carl, s’il-vous-plaît, lui ai-je demandé.

-Non !

-Carl…

Il me montra finalement son bras et je lui ai donné sa piqûre.

-J’ouvre à peine les yeux que je serre déjà les dents, se plaignait-il. Les humains sont des machines si fragiles… ils se cassent trop rapidement. Tous ces efforts pour les maintenir en vie…

Il vit alors que mes habits étaient légèrement abîmés, à cause des manifestants de tout à l’heure.

-Que s’est-il passé à tes vêtements ?

-Oh, ce n’est rien, juste quelques démonstrations dans la rue.

-Quelle bande d’idiots… ils pensent qu’ils peuvent stopper le progrès en malmenant les androids ? j’espère qu’ils ne t’ont pas nuis.

-Non, non… ils m’ont juste poussé, je vais bien. Je vais vous emmener déjeuner maintenant.

Je l’ai porté dans mes bras et posé dans son fauteuil roulant. Une machine de couleur jaune était mise en haut des escaliers pour permettre à Carl de les descendre. La machine s’accrocha au fauteuil et le fit descendre à toute allure, ce qui faisait qu’il était arrivé en bas avant moi.

-Rien de prévu aujourd’hui ? m’a-t-il demandé.

-Si, il y a l’ouverture de votre rétrospective au Musée des Arts Modernes, le directeur de la galerie vous a laissé quatre messages pour confirmer votre présence.

-Je n’ai pas encore décidé, nous verrons cela plus tard. Autre chose ?

-Juste vos habituels mails de fans, j’y ai déjà répondu.

DETROIT: BECOME HUMANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant