Chapitre 10: L'interrogatoire

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Connor


            Le lieutenant Anderson était dans la salle d’interrogation face à l’android qui avait tué Carlos Ortiz, lui posant des questions sur ce qu’il s’était passé la veille. Je les voyais à travers le miroir sans tain, ils étaient assis à une table, l’un en face de l’autre. A mes côtés, d’autres fonctionnaires de polices et un détective du nom de Gavin Reed.

-Pourquoi l’as-tu tué ? commença Hank, qu’est-ce qu’il s’est passé avant que tu ne prennes le couteau ?

L’android ne répondit pas.

-T’es resté combien de temps dans le grenier ? pourquoi t’as pas essayé de t’enfuir ?

Mais l’android ne s’était toujours pas décidé à parler. Hank claqua des doigts pour essayer de le réveiller mais il ne leva pas la tête. Par manque de patience, le lieutenant tapa la table.

-Dis quelque chose merde !

Toujours rien.

-J’abandonne, fini par dire Hank avant de sortir de la salle d’interrogation. On perd notre temps à interroger une machine, on y obtient que dalle !

-On peut toujours essayer de le torturer un peu, dit alors le détective Gavin. Après tout, c’est pas un humain.

-Les androids ne ressentent pas la douleur, ai-je rétorqué. Vous allez juste l’endommager, et ça ne le fera pas parler. Les déviants ont une tendance à s’auto-détruire lors de situations stressantes.

Gavin, qui était posé tranquillement contre le mur, les jambes croisées, s’est avancé vers moi.

-Ok petit malin, qu’est-ce qu’on devrait faire alors ?

-Je pourrais essayer de le questionner.

Il se mit à rire.

-Qu’est-ce qu’on a à perdre de tout façon ? dit Hank. Vas-y, le suspect est à toi.

            Avec la permission de Hank, j’ai pu entrer à mon tour dans la salle d’interrogation et je me suis assis en face de l’android. Je l’ai tout d’abord analysé pour en savoir plus sur lui. C’était un android de modèle HK400. Sa LED étant jaune, il était en état d’instabilité. L’un de ses avant-bras était blessé et légèrement ouvert par les coups de battes qu’il avait reçu tandis que l’autre avait des marques de brulures de cigarettes. J’en savais assez pour pouvoir l’interroger.

-Je détecte une instabilité dans ton programme, ça peut déclencher une sensation désagréable… comme la peur des humains. Tu es endommagé, est-ce ton propriétaire qui t’a fait ça ? t’a-t-il frappé ?

Il ne me répondit pas. Je savais que ça ne serait pas une tâche simple, je devais aller au bout de mon objectif, en posant les bonnes questions.

-Tu refuses de parler depuis qu’on t’a arrêté, si tu ne coopère pas, ils vont y aller à la dure… c’est ce que tu veux ?

Toujours rien, il ne me regardait pas.

-Tu n’as pas l’air de comprendre la situation. Tu as tué un humain, ils vont te détruire si tu ne dis rien. Si tu ne veux pas parler, je serai obligé de sonder ta mémoire.

-NON ! a-t-il crié soudainement. Ne fais pas ça s’il-te-plaît ! … Qu’est-ce qu’ils vont me faire ?... Ils vont me détruire ?...

-Ils vont te démonter pour voir le problème dans tes bio composants. Ils n’auront pas le choix s’ils veulent savoir ce qu’il s’est passé.

DETROIT: BECOME HUMANWhere stories live. Discover now