Chapitre 2

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"Ouch ! Le coup dans le ventre n'était pas obligatoire", ce fut la première pensée de Kirishima, il avait connu plus violent mais l'agression de la journée précédente lui avait laissé quelques marques et ce rappel s'en trouvait donc plus douloureux. Il n'avait rien répondu à Bakugo quand il avait parlé d'éclater ce vigile, cela ne servait à rien, ce n'était que des questions réthoriques mais il avait essayé de le retenir de défoncer cet homme qui ne faisait que son travail, mais le blond s'était vexé et énervé n'ayant certainement pas l'habitude qu'on le retienne de cette manière, cependant il avait intérêt à s'y faire car l'auburn avait rarement la langue dans sa poche et était plutôt une grande gueule, n'ayant pas peur de se prendre un coup. Son sourire se fana en une expression d'inquiétude quand l'explosif repartit dans les escaliers, il lui avait pourtant dit qu'ils étaient mal barrés. Il attendit, se demandant s'il devait le suivre ou non, mais il n'avait pas envie de risquer sa propre liberté, puis il compris en attendant l'autre remonter.

«- Je vous dis que mon ami n'est pas bien connard. Laissez moi tranquille!»

Il joua le jeu devant l'agent passant pour l'ami qui causait de l'inquiétude à ses proches, laissant le mafieux avoir le beau rôle, plus pour ne pas avoir d'ennuis avec la justice qu'autre chose, et quand Katsuki le lâcha, il siffla méchamment.

« - Je sais pas si je dois t'admirer ou te mépriser pour ton idée ... »

Il avait laissé sa phrase en suspens, bien qu'il n'avouerait jamais qu'il été plutôt admiratif, à ses yeux le blond venait de prouver sa virilité. Ils avaient eu de la chance que l'agent soit indulgent et incompétent.

«- Tu fais chier shitty hair, si tu avais pas été là je l'aurais défoncé. Maintenant tu fermes ta gueule et tu me suis, on rentre chez moi.»

Il passa sa main sur sa nuque un peu gêné et suivit l'autre, ils reprirent l'ascenseur en sens inverse et le rouge tiqua en entendant le "on " dans la phrase de l'autre.

« - Comment ça "on "? Je ne vois pas pourquoi je devrais mettre les pieds chez toi alors que l'on peut discuter dehors. »

Il avait dit ça plus pour cacher son appréhension, en effet on ne lui avait jamais dit qu'il devait s'impliquait à l'homme en face de lui. Il se remémora en vitesse les phrases de l'homme qui lui avait proposé ça : "Notre prochain chef, doit apprendre les rudiments du métier, et si vous le voulez bien, vous lui servirez d'exercice.". Il se passa et repassa la phrase dans son esprit, revenant toujours à la même conclusion. Une seule idée assez farfelue lui paraissait plausible, et pour avoir le cœur net il allait devoir tester Bakugo. En effet il avait remarqué que le jeune homme réagissait souvent au quart de tour, comme s'il ne connaissait pas vraiment la vie, avec des réactions inappropriées, à moins qu'il est juste affaire à une drama-queen. Avec un petit sourire moqueur il décida d'en avoir la certitude et lui demanda sans plus de manière :

« - Tu es juste une drama-queen ou tu as été enfermé depuis que t'es gamin dans une prison dorée ? »

Eijiro savait qu'il jouait avec le feu, et qu'il provoquait l'autre, mais les réactions de ce dernier étaient une assez bonne indication, et puis les coups bien que douloureux ne lui faisait vraiment pas peur. Le rouge réfléchit deux minutes et eu un mauvais sourire, il savait exactement comment tester le futur chef. Alors qu'une cylindrée noire apparaissait au bout de la rue, il attrapa le poignet du mafieux et partit en courant, il courrait à en perdre haleine, gardant bien le poignet du blond dans sa propre main. Au bout d'une dizaines de minutes il s'arrêta face à un bar. Il se tourna vers le mafieux en souriant.

« - Pour être honnête tu n'as pas l'air du tout prêt à vivre la vie que tu dois vivre. Bien que tu sache cacher tes émotions à merveille, je salue d'ailleurs ton jeu d'acteur, tes action te trahissent et ta grande gueule te trahissent. »

Le dealer étudia d'un œil toute les expressions passant sur le visage de son vis à vis à la suite de sa déclaration, s'amusant de l'étonnement puis de la rage qui illumina les beaux yeux rouges du blond. Au bout d'un moment planté là sans rien faire, il se reprit et avança, pénétrant dans le bar, tenant même la porte à Katsuki dans une invitation à entrer. Il partit s'asseoir à une table du fond. La banquette était loin d'être agréable, mais ça ferait l'affaire. Une femme en tenue provocante vient à leurs rencontre et le dealer commanda deux bières, il en tendit une au blond en ce lançant.

« - En quoi mes émotions me trahissent ?»

L'auburn releva la tête surpris de ne trouver aucunes insultes dans la phrase du futur parrain, il eut un petit sourire et s'adoucit, plongeant son regard sur celui de son partenaire.

«- Quand je dis que tes émotions te trahissent c'est que tu n'as aucunes logiques ni contenance, tu connais peut-être parfaitement la mafia et ses lois mais la rue, elle n'a aucune lois, enfin, les gens qui constituent ce milieu se fouttent éperdument des règles. Tout à l'heure quand tu m'as mis au sol, pour pouvoir t'occuper du vigile, si tu avais vraiment voulu me faire peur, tu m'aurais collé ton flingue sur la tempe, qui d'ailleurs est tout sauf discret puisqu'il dépasse de ta poche, sauf que tu ne l'as pas fais, donc je peux très bien penser que tu n'oses juste pas tirer. C'est la même chose avec le mec dans les cage d'escalier, pourquoi aller à sa rencontre alors qu'on aurait simplement pu reprendre l'ascenseur en sens inverse, chose sinon à faite au final »

Il avait parlé avec un air ennuyé comme si cela coulait de source, puis tout en baillant il jeta un coup d'œil aux autres occupants du bar, on pouvait croiser quelques mafieux accompagnés de prostitué mais aussi des drogués, l'un d'eux, un client régulier vint vers lui et ils firent affaire, ne calculant même plus Bakugo. Une fois le client partit et le porte-monnaie de Kirishima remplumé, il appela un homme lambda et lui demanda s'il reconnaissait le blond, l'homme balbutia de pâles excuses tout en avouant qu'il n'avait pas la moindre idée de l'importance du jeune homme avant de s'éclipser, une femme au bras.

« - Quand je dis que tu n'ai pas prêt à vivre ta vie ! Même tes propres hommes ne te reconnaissent pas, et je mettrais ma main à couper que si je te demande dans ce bar lequel est ton ami et lequel est ton ennemi tu es incapable de répondre, il ne faut pas se soucier que des hauts-placés mais aussi du travailleur lambda et invisible. Tout comme tu es ignorant de ce monde j'imagine que tu es incapable de reconnaître la différence entre la cocaïne et Meth, enfin arrête moi si je me trompe bien-sûr. Mais si tu veux un conseil, apprends à connaître les choses par toi-même si tu ne veux pas te faire leurrer. »

Kirishima fini sa bière après son petit monologue, pour le coup il était assez fier de son speech et étudiait les réactions du mafieux. Il devait bien avouer que l'homme en face de lui était intriguant, et que ça avait l'air marrant de l'emmerder un peu tout en lui apprenant la dure réalité qu'est la vie, de plus la vue n'était pas dérangeante, bien au contraire. Il se pencha vers Katsuki avec un petit sourire aguicheur.

«- Et si je devais rajouter un dernier élément, tu as l'air de ne pas vouloir vivre cette vie, et je peux être ta porte de sortie.»

fallen boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant