Chapitre 20

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Katsuki sentit une goutte de sueur couler dans son dos. Il hésita à crier mais sa fierté lui souffla qu'il n'avait pas besoin d'un stupide dealer pour le protéger. Résolu à s'en sortir tout seul, il prit une petite moue arrogante et s'appuya contre le mur en plantant son regard carmin dans celui de son père.

«- Ta présence est tellement insignifiante que je ne t'avais même pas remarqué, tu excuseras donc mon manque de politesse.»

La tête d'Endeavor devint soudain beaucoup plus sérieuse et flippante. Une veine vint apparaître sur son front alors qu'il s'approchait du blond qui n'oscilla même pas. Une fois face à son fils adoptif, son regard planté dans le sien, il posa une main sur ses cheveux, et étonnamment le geste fut doux, enfin au début, car très vite le parrain raffermit sa prise sur la tignasse blonde, la tirant pour que Katsuki relève la tête. Le murmure qui arriva à l'oreille de l'explosif lui fit froid dans le dos.

«- Ne joue pas avec moi sale gosse car je pourrais briser tous tes rêves. Tu penses vraiment que je n'ai pas remarqué l'autre chien qui t'attend devant la maison ? Si c'est pour lui que tu t'apprêtais à repartir alors oublis vite ton geste, en ce moment même trois de mes hommes s'occupe de son cas.»

Le souffle de l'explosif s'arrêta et la boule qui avait fermement élu domicile dans son estomac s'agrandit. Le jeune homme envisagea toutes les solutions possibles, la porte était bien trop risquée car la maison grouillait d'hommes à son père, mais l'espoir se ralluma quand il posa son regard sur la fenêtre. Dans un geste sec il se dégagea de l'emprise de celui que le monde surnomme Endeavor, il attrapa son petit sac de voyage et sauta par la fenêtre. Sa chambre était situé au premier étage donc il n'eut pas de mal à se réceptionner et courir immédiatement vers le portail.

La vue qui s'offrit à Katsuki le fit frissonner. Kirishima était devant lui, les muscles bandés par l'effort, et il se battait au corps à corps avec un homme qui semblait bien plus grand que lui. Le mafieux avisa les deux autres corps qui trainaient un peu plus loin au sol, appréciant la vue qui s'offrait à lui, Eijiro était parfait à ses yeux dans cette situation, il ne le savait pas si bon en combat, et en fut positivement surpris.

Quand Kirishima aperçu le blond entrain de courir il sourit doucement, ne remarquant même plus l'homme qui venait de s'effondrer à ses pieds. Il ouvrit le portail et attrapa le poignet du mafieux, le trainant derrière un quelconques portail ouvert de la rue dans un même geste continue. Il avait ensuite plaqué son amant au mur et lui avait dit de se taire, des pas précipités se firent entendre dans la ruelle, le rouge soupira, il ne s'était pas trompé, ils étaient bien actuellement recherchés. En effet une partie de lui-même lui avait hurlé de se cacher plutôt que de courir. Il reporta son attention sur Katsuki et lui caressa doucement la joue, ce dernier semblait plus pâle qu'un fantôme et le dealer n'osait pas vraiment demander des détails pour le moment.

« - J'espère que ton père ne m'en voudra pas trop d'avoir abîmé certains de ses hommes, mais ils étaient collant à vouloir absolument que je rentre ! »

Il avait ris doucement, il ne pouvait pas se permettre de faire trop de bruits craignant d'être découvert. Alors qu'il allait enfin se détacher du jeune homme, le prénom de son compère retentit dans la rue, un homme venait de crier, et instinctivement le dealer attrapa Bakugo et le serra, ne voulant pas que ce dernier est la tentation de repartir, il était vraiment heureux de retrouver le jeune homme, cette demi-heure avait été des plus angoissante.

« - Si c'est ton père qui vient de crier, je me sens tout de suite beaucoup coupable de ton enlèvement. Je suis heureux que tu sois là, je sais pas ce que je ferais si tu partais maintenant. »

Le rouge avait regardé son vis à vis assez intensément, puis il s'était rapproché, étant légèrement plus grand, il dû se baisser pour atteindre son objectif et il y arriva avec bonheur. Il mordilla le bout du nez de l'explosif, puis se recula, une lueur taquine dans le regard et un sourire mesquin aux lèvres. Même si ce n'était absolument pas le moment ni le lieu, il ne put s'empêcher de faire savoir sa pensée.

« - En tant que grand garçon je n'ai pas l'impression d'être rejeté, je conclus donc que je peux continuer à jouer avec toi ?

- Rêve pas trop non plus.»

Pour accentuer sa phrase il lui avait lancé un regard provocateur et s'était mordu la lèvre inférieure de façon tout aussi provocante. Bien sûr les mots avaient été choisis avec précaution, il jouait affreusement avec les nerfs fragiles de son amant. Une fois sa réplique lâchée, le dealer était doucement sortit de la ruelle, attrapant le sac de son compère. Il ne voulait pas que le jeune homme s'épuise. Ils marchèrent rapidement, et l'hôtel fut en vue au bout de quelques minutes. Voir le bâtiment fut un soulagement et Eijiro s'autorisa enfin un petit geste de vrai réconfort envers le blond, il attrapa Katsuki par la hanche et l'embrassa tendrement. Il colla leurs fronts avant de murmurer de douces paroles en se perdant dans ses yeux carmins.

«- Maintenant tu oublis tout, et je t'emmène loin de cette ville. Tu vas pouvoir te reposer tranquillement et sans aucunes menaces.»

Ce fut avec un soupir de joie pure que Kirishima s'effondra sur le lit. Il était exténué mais il devait encore faire certaines choses comme prendre une douche et appeler son oncle. Il décida d'aller se laver en premier. Il avait prévenu le blond et s'était enfermé dans la salle de bain, profitant de la chaleur que lui procurait l'eau brûlante sur son corps. Le dealer avait toujours été plutôt frileux et ces moments de délice où il se sentait pris dans un cocon bouillant le mettait toujours d'excellente humeur. Il sortit de la douche au bout d'une grosse demi-heure, propre et apaisé, il se dirigea vers Katsuki et lui ébouriffa les cheveux.

« - Je descends un peu, je dois passer un appel, puis je reviens. Et demain matin on se casse ! »

Le rouge avait ensuite quitté la chambre, prenant l'ascenseur pour descendre à la réception où se trouvait les téléphones. Il composa le numéro et attendit, on lui répondit au bout de la troisième sonneries, et il ne laissa même pas le temps à son interlocuteur de parler.

« - Dis à l'autre Batard que j'emmène le fils du parrain avec moi et que demain on passe la frontière, donc j'ai respecté ma part du contrat et il n'a pas intérêt à toucher à un cheveux de maman.

- "Maman" ? Tu sais que tu as l'air débile, cette femme est inutile, je ne comprends pas pourquoi tu la protège ainsi.

-Fermes ta gueule, c'est de notre mère que tu parles enculé. »

Il avait raccroché après sa phrase, ne voulant pas s'énerver mais c'était trop tard, il sentait sa température corporelle monter et son cœur pulser. Il n'aimait vraiment pas que l'on parle de sa mère ainsi. Il remonta dans la chambre et se jeta sur le lit, appelant doucement L'explosif. Il n'avait qu'une envie : Avoir le blond dans ses bras et dormir, et c'est ce qu'il fit, il attrapa Bakugo et le cala contre lui, posant ses lèvres sur son front.

« - Toi aussi tu devrais dormir, demain on a huit heures de train, et ça va être épuisant. »

Il avait ensuite fermé les yeux et caressé le dos du jeune homme contre lui tendrement, le rapprochant de lui et s'endormant rapidement.

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Hey ! Je reviens après une vingtaine de jours, comment vous allez ? Moi j'suis heureuse de vous retrouver et de continuer à écrire. Breeef j'espère que ce chapitre vous a enchanté, à la prochaine !

fallen boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant