Chapitre 7

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Hello hello ! Je voulais juste vous remercier car on est arrivé à plus de 100 lectures et c'est énorme. Voilà voilà, merci beaucoup !

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Kirishima marchait toujours, tenant le poignet du mafieux, les rues étaient désertes et il était donc assez serein. L'explosif était lui bien moins calme, il ne comprenait pas vraiment ce qu'il venait de se passer mais savait que si son père le retrouvait ils étaient dans la merde, et cette fois il ne pourrait pas couvrir le dealer. Il allait gueuler à l'autre connard de le lâcher mais ce dernier se retourna dans sa direction en premier et quand leurs regards se croisèrent toute sa rancune s'envola, la sincérité qu'il lisait dans les yeux du rouge alors qu'il parlait le laissa sans voix.

« -Tu sais que tu as terriblement besoin d'un peu de sympathie car si tout ton entourage est comme ça tu vas finir par devenir un connard narcissique ... »

Mais il fut coupé dans son monologue par les phares d'une voiture au bout de la rue, celle-ci semblait avancer au ralenti, comme si elle cherchait quelque chose ou quelqu'un. Eijiro eu un coup de panique et courut jusqu'au portails d'une maison. Il essaya de l'ouvrir et se dernier céda facilement, il passa dans le jardin et s'assit derrière ledit portails, tirant sur le poignet de Bakugo pour qu'il en fasse autant. L'auburn nota mentalement que s'il devait faire un cambriolage ce quartier serait parfait au nombre de portails ouverts. Ils attendirent cinq minutes et le dealer se releva. Tout en regagnant la rue, il lança un regard au mafieux, s'inquiétant un peu, après tout la journée avait dû être épuisante pour lui. Ses pensées s'activèrent pour essayer de trouver un endroit où ils pourraient dormir tranquillement, un sourire illumina son visage et il dit d'une voix un peu fatigué mais taquine:

«- Je sais où on va dormir, c'est plus très loin mais je penses que tu vas être surpris blondinette.»

Il aimait bien l'embêter et puis il voulait qu'il réagisse. Le blond n'était pas du tout d'humeur à rire, Putain ils étaient dans la merde, mais vraiment, et la tête d'orties ne s'en rendait même pas compte. Sous la colère il plaqua son compagnon contre un mur, son torse bombé contre celui de l'autre, se retenant fortement de lui envoyer son point dans la gueule.

«- Tu te rends compte que tu viens de te condamner, de nous condamner ! J'espère pour toi que tu as une solution ou je te crève. Et arrête de m'appeler Blondinette ou je t'explose shitty hair.»

Le dealer trouvait son compère vraiment amusant quand il s'énervait par fierté, il avait remarqué que lui envoyer de petites piques était un bon moyen de lui redonner l'envie de se battre, et puis comme ça lui-même ne pensait pas au fait qu'il était potentiellement entrain d'enlever le successeur du parrain. Ils marchèrent encore une dizaine de minutes avant d'arriver dans un quartier assez illuminé. Kirishima s'arrêta devant une maisonnette assez charmante, pas très grande mais d'une surface acceptable pour une maison de ville. Il avait sauté le portail puis forcé un peu la porte. Ça faisait bien longtemps qu'il n'était pas venue ici et il grimaça devant un portrait de famille, ne supportant pas la vue du petit garçon ébène aux yeux rouges assit sur les genoux d'une femme âgée. Il retourna le tableau et s'adressa à Katsuki avec un sourire gêné.

«- on sera tranquille ici, personne n'est venue depuis des années. »

Il tira sur les draps blancs qui recouvraient et protégeaient les meubles puis s'assit sur le canapé, incitant par un geste le jeune homme à le rejoindre. L'explosif tourna sur lui-même, les sourcils plus froncés, cette maison était minuscule comparée à la sienne mais étrangement elle semblait bien plus accueillante. Le tableau retourné l'intriguait, le gamin qu'il avait entre-aperçut semblait si triste, comme si toute vie l'avait désertée et cela lui rappelait amèrement sa propre enfance. Il resta quelques secondes les yeux dans le vague, se demandant si cet enfant et la personne si souriante devant lui était la même personne. Il reposa son regard nettement moins froid que précédemment sur le rouge quand celui-ci s'exprima.

« - Je sais qu'actuellement tu dois me détester et te demander pourquoi tu ne m'as pas déjà tué mais laisse-moi te poser une question: Veux-tu réellement devenir le futur parrain de la mafia ? Car si tu as le moindre doute tu ne devrais pas y retourner, et puis tu peux rester ici, je sais que ce n'est pas aussi luxueux que chez toi mais il y a trois chambres à l'étage et tout est encore fonctionnel. »

Il le fixait attentivement, une certaine appréhension se faisait ressentir malgré son sourire, il attendait une réponse qu'il espérait sincère. Être assis sur ce canapé dans cette maison lui semblait irréelle, alors pour ne rien laisser paraître il se leva et s'accroupit devant la cheminée qui trônait juste devant le canapé, et y alluma un feu pour réchauffer la pièce. Une fois cela fait, il revint s'asseoir sur le canapé et regarda Katsuki en souriant légèrement, patientant toujours pour sa réponse.

« - J'espère que tu te fous de ma gueule ! »

C'était les seuls mots que l'explosif avait réussit à prononcer, trop déconcerté par l'apparente naïveté de l'idiot en face de lui. Il aurait aimé être plus méchant mais sa gentillesse le touchait malgré lui, un étrange sentiment avait prit place au sein de sa poitrine, ce garçon qui lui était encore inconnu il y a trois jours avait fait pour lui plus que n'importe qui, et arrivait à faire fondre progressivement son armure, si bien qu'il prit quelques secondes pour réfléchir à sa proposition. Il n'avait jamais souhaité devenir le futur parrain et il n'y étais en rien destiné mais quand ses parents étaient morts, et qu'Endeavor l'avait recueillit, il avait été projeté dans ce rôle sans avoir son avis à donner, et il avait changé en conséquence, l'enfant qu'il était alors s'était renfermé sur lui-même, souhaitant être le meilleur pour pouvoir survivre au monde impitoyable dans lequel il allait devoir vivre. Il ferma les yeux et passa une main fatigué sur son visage, il ne pouvait pas avouer tout ça à Eijiro, il se sentait déjà bien trop honteux d'être si faible, alors il inventa une excuse.

« - Tu es vraiment con toi. Tu as conscience que si je restes, tu mourras car ils penseront que tu m'as enlever, je ne peux pas rester shitty-hair, et puis j'aime ma vie là-bas. »

Il se surprit lui-même par le ton monotone et sans convictions de sa voix comme s'il ne croyait aucunement à ses paroles. Il releva enfin les yeux sur le jeune homme qui avait patiemment attendu sa réponse et pour la première fois lui adressa un petit sourire sincère, comme s'il voulait s'excuser par la gestuelle, chose rare car le blond avait pour principe de ne jamais regretter ses paroles ou actions.

fallen boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant