Chapitre 19

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Après cela les heures défilèrent doucement. Kirishima avait passé l'après-midi dans la cuisine, leurs préparant de quoi manger dans le train. Il avait été jusqu'à leurs faire des croissants pour le goûter. Il était aidé par le blond, qui étonnamment démontrer un réel talent culinaire. Le dealer soupira, huit heure de train ça paraissait très très long. Quand la nuit pointa le bout de son nez il partit s'habiller un peu plus chaudement qu'un jean troué et un débardeur, puis en croisant Bakugo il lui caressa les cheveux plutôt que les ébouriffer, ne voulant pas le décoiffer trop.

« Tu te sens prêt à rentrer chez toi pour trente minutes ? J'imagine que je n'ai pas trop de conseils à te donner, mais essaie d'être discret, je voudrais éviter que ton père te séquestre.

- Qui te dis que c'est pas moi qui déciderais de rentrer car j'en ai marre de voir ta sale gueule, en plus tu auras toujours Denki pour me remplacer.»

Eijiro tiqua, il avait bien comprit que le mafieux allait partir avec lui et qu'il plaisantait juste, mais sa phrase l'embêtait, elle sous-entendait qu'il serrait capable de l'abandonner, chose impensable pour le dealer.

« Si tu te faisais séquestrer je viendrais te chercher, il est hors de question que tu restes loin de moi plus de trois jours, je m'inquiéterais trop pour la princesse que tu es.

- Arrête de me considérer comme une princesse, je ne suis pas faible. Tu devrais plutôt te regarder dans un miroir car tu n'as rien d'un prince charmant. Et puis tu n'as pas appelé Kaminari, tu l'as trompé à cause de moi et c'est quelque d'impardonnable. Tu ne devrais pas être aussi tactile alors que ton compagnon t'attend sagement.

- Tu es bien trop conditionner par la mafia, notre relation actuelle n'est en rien incorrecte. Mais ça veut dire que si je n'ai personne, je peux t'embêter encore plus ? Enfin je l'interprète comme ça. »

Puis en écoutant la suite, le rouge eut un large sourire, puis éclata de rire. L'homme face à lui était vraiment gêné et le trouvait trop tactile ? Il n'arrivait pas à s'arrêter, il ne voulait pas se moquer mais il trouvait Katsuki bien trop innocent et correct, ça en devenait adorable. Il se reprit et lui mit une pichenette sur le front. Le dealer avait son sourire taquin et se rapprochait doucement du cendré d'une démarche presque féline. Une fois proche il se pencha à son oreille, tout en posant une main sur son cou pour caresser du pouce un des suçons.

«Et actuellement je suis libre de tout engagement. J'ai demandé au gamin de refaire sa vie, je suis donc célibataire, ce qui veut dire que je peux me faire bien plus tactile. »

Kirishima jouait avec le feu et le savait, mais embêter le mafieux était un délice, et il avait actuellement décidé de le pousser à bout. Le rouge fit remonter sa main sur la bouche de l'explosif, cette dernière n'était pas brutale ni désobligeante, il caressait simplement les lèvres pulpeuse de son amant de son pouce. Le dealer voulait que le jeune homme face à lui puisse l'arrêter à tout moment, seulement il voulait aussi le tester et voir si il allait protester.

« Arrête moi si je vais trop loin ... »

Après son murmure il avait doucement attrapé le lobe de sa victime avec ses lèvres, voulant le tenter. Ces mêmes lèvres s'attaquèrent ensuite au cou du cendré, et cette fois il prit le temps d'apprécier le contact, l'embrassant doucement, et taquinant la peau du bout de sa langue. Enfin il mordilla un peu la peau douce et se décrocha du mafieux, il se passa la langue sur sa lèvre inférieure et lui fit un grand sourire que l'on pouvait interpréter par un "Je t'ai bien eu". Il contourna Katsuki et se dirigea vers l'escalier, montant les marches rapidement. Le blond resta un moment interdit avant de jurer bruyamment, cet enfoiré de dealer jouait avec son corps et sa patience, mais en repensant à leurs petit dialogue, un sourire idiot vint se nicher sur ses lèvres contre sa volonté. Le rouge avait respecté sa parole et avait rompu avec Kaminari, alors il pouvait bien se détendre un peu et rêver de toucher la bonheur.

De son côté le rouge ouvrit une trappe menant vers le grenier, quand il fut dans ce dernier il vadrouilla entre les cartons, toussant légèrement à cause de la poussière, il en ouvrit plusieurs et sauta presque de joie en trouvant un trousseau de clefs. Il se dépêcha de redescendre et les posa à côté des billets de train, il se pencha sur ces derniers, le nom de ville présent sur le gri-gri accroché aux clefs et celui présent sur les billets étaient le même. Bon ils allaient devoir changer de pays, mais on ne leurs demanderait aucuns visa ou passeport donc il n'avait aucune raison de s'inquiéter, et il faisait une pierre deux coups car il respectait l'accord passé avec son oncle tout en protégeant son amant. Tout en rangeant ses affaires il repensait à Bakugo, il espérait vraiment que tout se passe bien. Il finit par redescendre au salon et s'adressa à son amant.

«- Alors prêt à aller boter le cul de ton père ?»

Sa dernière phrase avait été dite avec humour mais il était sérieux, il espérait que tout aille bien et que si quelque chose dérapait, ils seraient en mesure de gérer la situation. Alors qu'ils partaient, il demanda au mafieux de récupérer ses affaires, lui expliquant qu'ils dormiraient à l'hôtel, et qu'avant de passer chez lui, ils y iraient pour déposer leurs sacs. C'est ainsi que les deux adolescents s'élancèrent dans les rues, et au bout d'un petit quart d'heure ils arrivèrent à un hôtel proche de la gare. Le dealer ne réserva qu'une chambre, après tout ils avaient déjà dormi ensemble.

Ce fut avec une boule au ventre que le cendré sortit de l'hôtel, il espérait sincèrement que tout ce passe bien. Étrangement le trajet lui parut bien trop court, et quand il arriva devant l'imposant portail, il regrettait déjà le confort de le petite maison de Kirishima. Ce dernier lui attrapa le menton , le forçant à le regarder dans les yeux.

« Tu y vas, tu montes, tu prends des habits et tu reviens. Tu ne parles à personne et si jamais il y a un problème tu cris et j'accoure d'accord ? »

Ensuite n'y tenant plus, il le sera dans ses bras, lui embrassant la joue. Si lui n'était pas serein il ne pouvait imaginer l'état du jeune homme. Il le regarda une dernière fois avant de le lâcher et lui sourit tendrement.

« Je sais que tu vas gérer, et au pire je suis là, je ne te laisserai pas tomber, donc ne me lâches pas non plus et reviens vite. »

C'est sur ces dernières paroles que le rouge déposa ses lèvres sur celles de l'explosif puis le regarda partir. Bakugo passa la porte d'entrée sans difficulté et soupira de soulagement en ne remarquant aucuns domestiques, il monta à sa chambre en vitesse et prépara une petite valise. Quand il se releva pour sortir avec ses bagages, il ne s'attendait pas à trouver son père debout dans l'encadrement de la porte, une arme à feu pointé sur lui.

«- Eh bien Katsuki, je pensais t'avoir mieux élevé que ça, où sont passé tes bonnes manières ? Tu ne m'as même pas dis bonjour.»

fallen boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant