Chapitre 8

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Eijiro réfléchissait furieusement aux paroles du blond. Bon apparemment dans tous les cas il allait mourir, il le prenait un peu mal mais s'y faisait, il n'avait jamais prévu de trépasser à seulement dix-sept ans mais même en étant aussi jeune il considérait avoir eut une belle vie, remplie de liberté et d'aventure, chose que l'homme en face de lui semblait ne jamais avoir connu. En écoutant le monologue de l'explosif, le rouge avait de nouveau ressenti cette culpabilité, exactement la même que celle qui l'avait saisie quand il voulu s'en aller en laissant le mafieux chez lui.

« - Et bien c'est vrai que je n'ai pas vraiment pensé à moi, en réalité je suis plus du genre à foncer la tête dans un mur, mais d'après ce que tu viens de dire dans tous les cas il ne me reste plus longtemps à vivre, donc autant utiliser ce temps restant pour essayer de faire une bonne action.»

Il se pencha vers le mafieux et lui prit son téléphone. Il en ôtât la carte SIM et envoya celle-ci brûler dans le bûcher. Il était un peu embrouillé et ne savait pas quoi devant la mine ahuri de Bakugo. Il se contenta juste de justifier son geste.

« - Au moins comme ça ils ne te localiseront pas.

- Ils doivent déjà savoir où je suis. La mafia a des yeux partout et ne nous lâche jamais.»

Puis le blond avait souris tristement, il n'aimait pas la façon de parler de l'auburn, comme si la vie était si simple. Lui, il ne laissait pas ses émotions s'exprimer, il gardait une distance avec tout. Kirishima aussi détestait vraiment la façon de parler de son vis à vis, il n'avait qu'une envie, le secouer en lui criant que non ce n'était pas normal de vivre dans un tel cadre,et ceux même si il y était habitué. Plus il réfléchissait plus il arrivait à la conclusion que le laisser rentrer chez lui était une mauvaise idée.

« - Tu vas certainement pas être très content mais il est hors de question que tu rentres demain. Je te gardes ici. Je sais que je suis un inconnu et que ça peut sembler bizarre mais je penses, et j'espère ne pas me tromper, que tu mérites d'avoir la vie que tu veux. »

Après son petit speech il s'était tut, ramenant ses genoux contre sa poitrine et posant sa tête contre ces derniers tout en baillant. Il sursauta légèrement en entendant le grondement du tonnerre, il n'avait même pas remarqué que la pluie s'était mise à tomber. Bakugo avait de nouveau les sourcils froncés, la tête d'orties l'emmerdait à être aussi déterminé. Il détestait être percé à jour ou encore qu'on lui dise quoi faire. Il ferma les yeux claqua sa langue contre son palais, signe de sa colère. Ce simple geste fit réagir Kirishima,le jeune homme savait que s'il voulait que l'explosif l'écoute et reste il devait se livrer sur sa propre vie et franchir ce fossé que le futur parrain avait instauré avec le monde  qui l'entourait.

« - Je sais que pour toi ce que je dis n'est rien de plus qu'une belle illusion mais j'aimerais vraiment que tu restes. Je ne vais pas te raconter ma vie mais certaines fois, elle ne fait pas de cadeau, et même quand on s'en sort, parfois ça reste difficile. Je ne vais pas non plus te dire que je suis désolé pour tes parents, ce serait un mensonge, en vérité c'est pour toi que je suis désolé, tu n'as vraiment pas à vivre cette vie. C'est étrange que se soit un étranger qui te dise cela non ?

- Je n'ai pas choisis cette vie de merde, mais elle me convient, elle me permet de me hisser au sommet du monde. Les missions et autres taches m'emmerde moins que l'idée d'une vie dans laquelle personne ne me connaîtrait et m'obéit. 

- Tu es vraiment arrogant et narcissique. Mais ça reste viril.

- Fermes ta gueule un peu, tu dis que je suis arrogant mais c'est pas moi qui défi la mafia en empruntant un des héritiers. »

Le rouge eu un léger rire face à la phrase de Bakugo mais restait sérieux, si son compagnon lui avait raconter un petit bout de sa vie, il pouvait bien en faire de même.

« - Pour être honnête je te comprends, c'est dur de prendre des décisions quand on a été formaté. »

Une nouveau rugissement déchira le ciel et le rouge se tassa un peu plus sur lui même, il détestait cette foutue peur de l'orage.

« Tu vois, cette maison ça fait exactement cinq ans que je n'y avait pas remis les pieds. Mais avant cette période c'était mon royaume, je restais ici des jours entiers, évitant mon père et ma grand-mère. Ma mère n'était pas là, et cela les arrangeaient bien. On va dire qu'ils n'étaient pas des tendres, je me suis tiré à douze ans, quand j'ai appris que je devais rencontrer mon futur mari. Je suis parti en sachant que je préférais vivre seulement quelques mois de liberté plutôt qu'une vie en tant qu'esclave.»

Il ricana à se souvenir et baissa les yeux, regardant la cheminée pour cacher leurs humidité. Il espérait que Katsuki comprenne qu'il ne devait pas se laisser faire, même s'il savait que le jeune homme n'avait absolument pas son caractère et était bien plus réfléchi. Il attrapa l'anneau à son cou et joua avec pour calmer la valse que jouait son cœur. Il n'avait pas parlé de cette histoire, jamais, il avait toujours tout gardé enfermé au fond de son être et même s'il n'avait pas tout dit, maintenant qu'il en  avait livré une partie rien avait changé. Cette révélation glaça le sang du mafieux, il comprenait mieux la tristesse sur le visage de l'enfant du tableau. Étrangement il ne trouva pas Eijiro insensé mais plutôt courageux, et il eut du respect pour l'homme à ses côtés.

« - Bref tout ça pour dire que je suis certes un inconnu, mais j'ai bien envie de t'aider pour pas que tu fasses une connerie. »

Quand un éclair éclata dans le ciel, éclairant le salon, le rouge se figea attendant le tonnerre qui allait suivre. Après le long frisson qui avait parcouru son échine et il se leva.

« - Tu dois être fatigué, il se fait tard. Tu n'as qu'à dormir dans la première chambre en haut de l'escalier à gauche, tu verras elle est assez basique mais y'a un lit et des couvertures. Si jamais tu as soif, y'a de l'alcool à la cave je penses, la vieille collectionnait les bonnes bouteilles de vins, elles doivent toujours être là. Je suis désolé et je sais qu'on a rien avalé de la journée mais si jamais tu réfléchis et si tu souhaites rester au moins un peu plus, j'irais faire des courses demain matin. C'est sur ces indications que je te souhaite une bonne nuit. »

Le dealer s'étira en montant les marches de l'escalier. Il se dirigea en haut du couloir et ouvrit une porte bleue clair, la seule colorée. En entrant dans la chambre il trébucha sur une maquette d'avion en papier, il sourit mélancoliquement et et s'assit sur le lit, malgré le fait que ce soit une chambre d'enfant, le lit était double et assez confortable. Il enleva son t-shirt et s'allongea. Son retour ici le rendait perplexe, la nuit de son départ il s'était juré de ne jamais revenir ici, quoiqu'il lui en coûte mais il n'avait pas eut le choix, voir le jeune homme aussi soumis avait réveillé son instinct. Il se perdit dans la contemplation du mur, très vite de mauvais souvenirs prirent possession de son esprit. Tout en secouant la tête il se releva, il avait besoin de boire. Quand il fut près de la porte il se baissa et caressa prudemment les petites marques de griffes qui éraflaient le bois. Maintenant plus rien ne pouvait le retenir, et la porte n'était plus verrouillée mais l'idée de se retrouver seule, elle, le terrorisait toujours. Étrangement ses sombres pensées se portèrent sur Bakugo, et le rouge se demanda si leurs enfances étaient similaires.

katsuki de son côté se prenait la tête, toujours assis sur le canapé. Il avait vu les yeux humides de larmes de son vis à vis, et son changement de sujet tout sauf discret. Cette expression sur le visage habituellement si souriant l'avait clairement emmerdé. Maintenant il n'avait plus envie de partir, il ne lui restait que l'envie de réconforter et de protéger l'auburn. Il se passa une main sur le visage et se laissa tomber sur le canapé.
C'est torse nu et les yeux rougis que Kirishima descendit discrètement les marches de l'escalier. Il était désorienté et ses jambes le guidèrent jusqu'à la cave, il attrapa deux bouteilles, une d'un bon vin et l'autre de whisky. Il ne savait pas laquelle il avait débouché mais au goût il parierait que c'était le whisky.

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Hello ! Ici l'auteure, avant tout je tiens à m'excuser pour les fautes mais avec le bac en ce moment, je n'ai pas vraiment le temps de me relire. Ensuite je voulais vous demander votre avis, car je suis pas vraiment sûre de moi, j'ai un petit doute sur la suite, soit je continue comme ça et je mélange les deux point de vue, soit je rédige chaque chapitre avec des points de vues bien distinct, et donc je voudrais votre avis. Et enfin je suis désolé que le chapitre soit aussi brouillon mais comme les personnages sont eux-même perdus, ça ressemble bien à leurs situations. Pour finir une bonne nouvelle ! Je devrais quand-même pouvoir continuer à poster un chapitre tous les deux jours.

fallen boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant