Épilogue

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Samedi 9h17

Je me réveille lentement, un doux sentiment de paix m'habitant déjà. À travers mes paupières toujours fermées, je perçois les lumineux rayons de soleil filtrant à travers le rideau bleuté recouvrant la porte-fenêtre de ma chambre. Ils réchauffent agréablement mon visage tout comme ce corps à mes côtés réchauffe le mien.

Le sourire aux lèvres, je raffermis ma prise autour de la taille de Polaris en passant une main dans son dos. Puis, j'ouvre les yeux, me retrouvant avec bonheur face à ce magnifique visage que je ne me lasse pas de regarder. Ses jambes sont croisées avec les miennes et la proximité de nos corps est telle que nous pourrions facilement fusionner si cela était physiquement possible. Son regard plongé dans le mien, Polaris caresse doucement ma joue de ses doigts délicats. Mon cœur bat si fort dans ma poitrine. Je peine à réaliser que cet être et que cette situation sont bien réels.

Dans les yeux en face des miens, je ne lis plus un million de choses, mais bien une seule : de l'amour. Les étoiles, par contre, y sont toujours, formant une galaxie unique, inexplorée. Je souris, je ferme mes yeux, et je viens combler l'espace entre mes lèvres et les siennes. D'abord lent et en surface, le baiser s'approfondit rapidement sous la puissance de nos sentiments. La main de Polaris glisse à ma mâchoire, puis à mon cou. Elle poursuit son chemin jusqu'à l'arrière de ma tête, ses doigts caressant mes cheveux au rythme du baiser. Ma main, pendant ce temps, parcourt le dos de Polaris, le bout de mes doigts s'émerveillant à découvrir chaque parcelle de peau de cet être magnifique. Je perds la notion du temps et cela m'importe bien peu. Tout ce qui m'importe en ce moment, c'est Polaris et sa présence avec moi.

Éventuellement, le baiser prend fin, mais pas ce moment de bonheur. Je glisse ma main contre la joue de Polaris et dépose un petit baiser sur son nez. Pendant quelques minutes, aucun de nous deux ne parle, appréciant de tout notre être l'instant présent. Puis, perdu dans mes pensées, je murmure :

- T'aurais fait quoi si je ne t'avais pas entendu pleurer ce soir d'orage, ou genre si... Si j'avais pris un autre sentier ? On ne se serait peut-être jamais rencontrés.

- J'avoue, ça fait flipper.

- Mais au final c'est arrivé, dis-je en souriant.

Polaris me renvoie mon sourire.

- Tu sais, je n'ai jamais vécu ça.

- Ça quoi ? demandé-je, perdu.

- Ça, être avec quelqu'un. Aimer quelqu'un... Je ne sais pas si j'arriverai à bien gérer, si je ferai ce qu'il faut, si je...

- Hey, coupé-je. On verra bien. Moi non plus je ne suis pas un expert, tu sais.

Je souris pour rassurer Polaris, et mon sourire se calque sur son visage, à mon plus grand bonheur.

- On va y aller au jour le jour. Non, encore mieux. Minute par minute, d'accord ?

Un petit signe de tête me répond à l'affirmative.

- D'accord.

De nouveau, son pouce forme de petits cercles sur ma joue et j'ai l'impression que ce simple geste parvient à recharger ma pile d'affection. J'appuie mon front contre le sien et apprécie le doux chatouillement de son souffle contre ma peau. Quelques secondes s'écoulent avant que je ne prenne la parole de nouveau.

- Tu crois aux univers parallèles ? demandé-je

- Uh ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Eh bien, tu sais, des univers comme le nôtre, mais où tout ce qui pourrait arriver arrive vraiment. Par exemple, il y a probablement une version de nous étendue comme ça, au même endroit, au même moment, mais dans un univers parallèle. Seulement, tu vois... Les rideaux sont d'une couleur différente ou un truc comme ça, finis-je en riant légèrement.

Polaris rigole aussi, des étoiles illuminant ses yeux.

- Des rideaux jaunes alors ?

- Si tu veux, dis-je avec un léger rire.

Polaris scelle de nouveau ses lèvres aux miennes et je ne peux m'empêcher de sourire à travers le baiser. Un délicieux frisson parcourt tout mon corps et une douce chaleur s'y repend. Pendant plusieurs minutes, nos lèvres ne se quittent pas, suivant un rythme tantôt langoureux, tantôt délicat comme une étoile. Puis, je prends Polaris dans mes bras. Sa tête se loge contre ma poitrine et son bras passe autour de ma taille. Je suis bien comme ça. Je veux rester comme ça, ici, pour toujours.

- Combien de Loriam et de Polaris tu crois sont étendus comme ça, en ce moment ?

Je souris à la question tout en continuant le petit geste circulaire de ma main sur l'épaule de Polaris.

- Une infinité.

Alt Er Love ❤️

POLARIS [Skam France]Where stories live. Discover now