Cause You Are My Flower {Verkwan} ✔

Chapitre 8

   "Ça reste entre nous hein ?
   -Oui hyung.
   -Bon... Je vais y aller."

  Soonyoung sortit du lit après avoir au moins remis son boxer et son pantalon qui étaient au sol. Il enfila ensuite son t-shirt puis s'enfuya de la maison de son ami. Il n'en revennait toujours pas de ce qui s'était passé la veille. Le réveil avait été brutal et douloureux et la réalité l'avait frappé de plein fouet. Il adorait Seokmin, là n'était pas le problème, mais l'embrasser et coucher avec lui était une ligne qu'il n'avait pas voulu traverser. Cette aventure nocturne semblait aussi déranger le plus jeune puisqu'il l'avait appelé 'hyung', chose qu'il ne faisait plus depuis longtemps.

  Il marchait dans les rues, les mains dans les poches, essayant de penser à autre chose qu'à son mal de tête et sa nuit mouvementée. Il voulait juste oublier qu'il avait fait sa première fois avec son meilleur ami à une fête où il était complètement soûl. Le pire c'était qu'il se souvenait de tout : de la chaleur qui monte, des peaux qui se touchent, des baisers qui s'échangent, des voix qui s'élèvent. Et leurs mains liées.

~

  Hansol n'avait pas dormi de la nuit car il l'avait passé seul. Seungkwan n'était pas venu se coucher avec lui. Ils étaient d'ailleurs restés chez Seungcheol car l'américain s'était caché tout le reste de la soirée et le blond refusait de partir sans lui. L'image qu'il avait vu tourner en boucle dans son cerveau. Il n'en revenait pas. Jamais Seungkwan n'avait eu de petit ami, jamais il n'avait embrassé quelqu'un et il le faisait avec un presqu'inconnu alors qu'il avait trop bu ?

  En fait, Hansol n'avait jamais pensé que Seungkwan aurait un petit ami. Pas qu'il ne le pensait pas capable d'en avoir un, loin de là car il était parfait d'après le brun. Il voulait surtout ne pas croire que sa fleur pourrait disparaître soudainement sans qu'il ne puisse rien faire. Et de son côté, il n'avait jamais cherché l'amour -même si ce n'était pas comme s'il connaissait grand monde en dehors de son groupe-. Il n'avait donc jamais été menacé de perdre sa place dans le cœur de Seungkwan. Cette pensée le tétanisait.

  Vers midi, il sortit de la chambre et retrouva ses amis. Joshua, Jun et Minghao avaient dû rentrer à leur dortoir avant que l'université ne soit fermée, Woozi avait juste envie de s'échapper et étrangement Soonyoung était parti sans dire au revoir à personne. Seungcheol et Chan dormaient à moitié sur les épaules de Jeonghan qui ne semblait pas du tout dérangé, Seokmin était étonnament silencieux, Wonwoo était gêné tandis que Mingyu avait un grand sourire aux lèvres.

  Et il y avait Seungkwan. Qui était dans les bras de cet homme et qui riait aux éclats. Il ne semblait faire attention à rien autour de lui, les yeux fixés dans ceux de l'autre. Hansol ravala ses larmes avant d'avancer vers ses amis, un faux sourire aux lèvres.

~

  Le week-end avait été incroyablement silencieux pour Hansol. Seungkwan avait décidé de sortir avec son petit ami, laissant son meilleur ami seul à la maison. Le brun s'était sentait immensément seul, seul comme il ne l'avait jamais été. Il n'avait pas bougé du canapé, attendant le retour du blond. Il s'était inquiété plus que jamais. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Et si ce mec le faisait pleurait ? Et s'il se sentait mal ? Et si, et si. Son cerveau avait imaginé des millions de scénarios jusqu'à ce que sa fleur ne soit rentrée.

  Le lundi, ils étaient allés en cours ensemble. Ils avaient marché ensemble, silencieusement comme jamais, mais Hansol avait été rassuré. Il avait pris sa main et entrelaçé leurs doigts sans que le blond ne proteste ce qui avait fait sourire le brun qui, pour une fois, était celui qui avait besoin de soutien. Pourtant la joie fut de courte durée. Une fois à l'université, Seungkwan lâcha sa main et partit vers son copain qu'il enlaça.

  Hansol se figea sur place et les fixa de loin. Seungkwan ne regardait même pas dans sa direction pour savoir s'il suivait. Le bras du brun tomba contre son corps alors que son meilleur ami s'éloignait toujours plus. C'était impensable, horrible. Sa fleur était en train de partir loin de lui. Il sentit de nouveau cette douloureuse solitude le frapper intensément. Il se sentit abandonné. C'était comme s'il se noyait : il avait beau battre des bras de toutes ses forces, il n'atteignait pas la surface. Son souffle se faisait court comme s'il avait finalement fini de courir.

  Alors que Joshua s'avançait vers lui pour savoir comment il allait, il se précipita dans une direction quelconque. Ses amis criaient son nom dans son dos mais il ne voulait pas se retourner, c'était trop douloureux.