Chapitre 14 | Notre secret (1)

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La soirée de vendredi se rejoue en boucle dans ma tête. Surtout la fin de celle-ci. Je sais que je devrais me sentir extrêmement coupable de tromper Lisandro, mais je ne peux tout simplement pas. Ce baiser m'a procuré un tel sentiment de joie, que je me hâte de recevoir le suivant. Il y a tout de même une partie de moi qui a conscience que ce que je fais n'est pas bien. D'autant plus si je me réengage dans une histoire semblable à celle de mon passée.

Je plisse le nez et secoue la tête, afin d'effacer ce mauvais souvenir. Sauf qu'il est là, toujours avec moi. C'est la raison pour laquelle je porte ce masque depuis plus d'un an. Va-t-il me quitter un jour ? J'en doute fort.

Une fois prête, je pars de chez moi pour le lycée. Malgré que les températures baissent en ce moment, l'air est toujours agréable : ni trop froid, ni trop chaud. J'aborde un sourire chaleureux en arrivant au lycée, mais je le perds rapidement lorsque j'observe au loin, Thomas en train d'embrasser Naomie. Cette vision me comprime le cœur. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais il était évident que nous n'étions pas dans nos états normaux vendredi. Pourtant, j'espérais au fond de moi que Thomas était sincère avec moi, car moi je l'ai été.

Je file dans ma salle de cours, sans m'arrêter auprès d'Ambre et Lisandro qui m'ont saluée. Tête baissée et poings serrés, je fonce dans les couloirs et heurte quelqu'un.

—Aie, crié-je.

Je lève les yeux vers le grand blond que je viens de bousculer. Je reconnais instantanément Nathan, un gars de ma classe qui s'avère être aussi le meilleur ami de Thomas.

—Pardon, dit-il la voix posée. Mais pour ma défense, c'est toi qui m'es rentrée dedans.

Je souffle et passe mon chemin. Je n'ai pas vraiment envie de discuter avec le meilleur ami du gars à qui j'ai déclaré mes sentiments et avec qui j'espérais bêtement quelque chose.

Etant dans la même classe que moi, Nathan me suit en sifflant.

—Tu peux arrêter s'il te plaît ? râlé-je.

—Pourquoi ? Je suis dans mon droit de siffler.

—Oui, mais tu me tapes sur le système là !

Nathan s'esclaffe et continue de me suivre en claquant exagérément ses talons au sol.

Dès que mon seuil de tolérance est atteint, je me tourne et crie :

—Stop !

—T'as tes règles Cassandra ? me raille-t-il.

Je ne sais pas ce qui me retient de le gifler. Pourquoi dès qu'une fille semble de mauvaise humeur, les mecs associent cela à notre cycle menstruel ?

Je décide simplement de l'ignorer, car « l'ignorance est le meilleur des mépris ».

J'entre dans ma salle, sans mon sourire habituel. Certains de mes camarades me demandent si je vais bien, ce à quoi je réponds par un grognement. Si un ose me demander s'il s'agit de mes règles, je jure devant Dieu que je le frappe.

Je prends place à ma table et consulte mon téléphone. Bien que nos portables soient interdits d'usage dans l'enceinte du lycée, je prends tout de même le risque. Je préfère ça plutôt de discuter de mes problèmes avec des gens que je connais à peine.

—Dame Nature te rend visite ?

L'abruti qui vient de dire ça, ne sais clairement pas à quoi il s'expose. Je me lève d'un bond et lance un regard meurtrier à celui qui vient de s'adresser à moi. Alors que je m'apprête de l'assener d'insultes, je me calme découvrant le sourire charmeur de Thomas. Ce gars a vraiment un effet de dingue sur moi.

Je me rassieds, bredouille. Mon voisin semble surpris de mon comportement et m'interroge :

—Tout va bien ?

Je ne veux pas le regarder dans les yeux, parce que je sais que je vais craquer sinon. Je laisse mon regard posé sur ma trousse, tandis que je rétorque :

—Ouais.

—Je ne te crois pas.

Tu as bien raison.

S'il s'agissait de Lisandro, il me laisserait et attendrait que je revienne vers lui. Seulement ce n'est pas Lisandro dont on parle, mais de Thomas Ricci, alias le plus grand Don Juan et la plus grosse fouine que cette Terre ait porté. Il ne va pas abandonner tant que je ne lui aurais pas fait part de ce qui me tracasse. Alors au lieu qu'il m'énerve pendant tout le cours d'économie à me poser des questions qui vont m'agacer, je préfère qu'il le fasse maintenant.

Je me lève de nouveau et attrape le poignet de Thomas. Il ne montre aucune forme de résistance lorsque je le tire hors de la salle et nous amène dans un coin isolé.

Comme d'habitude, Thomas aborde un air pervers. Il s'imagine sûrement que je vais lui sauter au cou pour l'embrasser, mais il se trompe, bien que ce ne soit pas l'envie qui me manque. Toutefois, Thomas semble aussi inquiet, lorsqu'il découvre mon visage fermé. Il s'assure :

—Chérie, dis-moi que ce n'est pas quelque chose de grave...

—Arrête de me surnommer « Chérie », ça n'arrange pas les choses.

—Que veux-tu dire par là ?

Je soupire et me laisse glisser contre le mur pour me retrouver assise au sol. Thomas fait de même et hésite un moment avant de poser sa main sur mon genou. Ce contact me paralyse. Il envoie des dizaines d'ondes électriques dans mon corps qui me font à la fois un bien fou, mais aussi du mal. Je devrais me défaire de lui, essayer d'empêcher tout contact, mais c'est mission impossible pour moi. Ce gars a un tel contrôle sur moi.

***

Coucou ! Comment allez-vous ?

📌Vos avis sur le chapitre ?

📌Première mini crise de jalousie de Cassandra, qu'en pensez-vous ?

📌Cassandra va-t-elle réussir à mettre des mots sur ce qui la dérange ?

📌Les filles, vous êtes d'accord avec Cassandra ?  Je veux dire à propos des mecs qui associent notre mauvaise humeur à notre cycle menstruel ?

Votez et commentez ! Et je vous dis à demain pour la suite du chapitre !

xoxo❤️

Les flammes de la passion | 1Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon