Chapitre 16 | Prendre une décision (2)

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A la sortie des cours, j'attends Lisandro. Mon pied tape frénétiquement le sol, tant je suis stressée par ce que je vais lui annoncer. Je réfléchis à mille et une façons de lui dire la nouvelle, sans le blesser. Seulement, chacun des scénarii se solde par des cris.

—Hey Princesse !

Je tourne la tête et mon cœur manque un battement.

Du calme Cassandra, ça va aller.

Je n'arrive pas à le regarder droit dans les yeux et je me sens tout d'un coup extrêmement sale.

Lisandro le remarque rapidement :

—Tout va bien ?

—Ouais, mens-je en jouant nerveusement avec mes doigts.

—Tu es toute pâle.

Je me cache le visage à l'aide de mes longs cheveux blonds.

Lisandro et moi marchons en silence, tout en nous éloignant du lycée. Je n'ai aucune envie que tous nos camarades assistent à cette scène.

Une fois que nous sommes réellement seuls, je stoppe la marche et me tourne vers Lisandro. J'admire une dernière fois ses doux traits, tant qu'ils ne sont pas déchirés par la tristesse et la colère qui vont suivre sous peu. Son sourire se veut rassurant, mais ses yeux sont remplis d'inquiétude.

Que suis-je en train de faire ?

—Lisandro... Je...

Je tente de contrôler mes sanglots. Je ne dois pas pleurer, cela m'est interdit ! Après tout c'est moi qui le quitte, après deux ans d'amour.

—Respire Princesse.

J'obéis et respire calmement. Ma fréquence cardiaque redescend petit à petit et je profite de ce court instant où je ne suis pas agitée, pour dire ce que j'ai à dire :

—Je suis vraiment désolée, mais je pense que nous deux... Enfin...

Je n'arrive tout simplement pas à exprimer à voix haute cette atrocité. Ma bouche refuse de formuler ces mots. C'est alors que mon cœur se remet à paniquer. Je masque tant bien que mal ma détresse, tout en essayant de formuler un propos clair :

—Je... désolée de le dire comme ça, mais...

—Nous devrions nous séparer.

Tout s'arrête. Le bruit de la rue, mon cœur, le temps. Tout. La réplique de Lisandro ne sonnait pas comme une question, mais plutôt comme une affirmation. Je suis sonnée. Ma bouche s'ouvre, mais aucun son ne sort. Cela fait ricaner Lisandro, qui se reprend et explique :

—Je suis d'accord avec toi Cassandra et je suis content que tu aies fait le premier pas.

—Je... je, bégayé-je avant de toussoter et reprendre mes esprits. Je ne comprends pas.

—Moi aussi j'ai remarqué que l'on s'éloignait un peu ces temps-ci. Nous n'avons plus la même fusion que celle que nous partagions au début. Je sais bien que l'on s'aime encore, mais plus de la même façon. C'est pour cela que je pense que c'est bien que l'on se sépare.

Je suis totalement perdue entre l'incompréhension et la joie que ma mission soit aussi facile. Cependant, mon incompréhension l'emporte, avec un peu de regret. Comme l'a dit Lisandro, nous nous aimons encore. Pourtant, il semble moins attaché à moi que je ne le pensais, car cette rupture ne lui fait ni chaud, ni froid.

—Bon, à plus Cass.

Il me fait la bise et s'en va en enfonçant ses écouteurs dans les oreilles.

Non, mais je rêve ?

Je me pince le bras, histoire de savoir si ce qui vient de se passer était la réalité ou non. La réponse est oui.

Je décide de me promener dans Nice, afin de m'aérer l'esprit, tellement je suis chamboulée. Je verse même quelques larmes. Lisandro a vraiment été un grand amour dans ma vie et je pensais que cela était réciproque. Nous envisagions notre futur tous les deux. J'ai longuement réfléchi avant de le quitter et même si cette décision me déchirait le cœur, j'étais prête à le faire. Je voulais son bien et ce n'était pas avec mon comportement minable qu'il allait le trouver. Qu'il m'avoue que lui aussi pensait se séparer de moi, m'a fait l'effet d'un coup de massue.

Je me mords la lèvre inférieure, afin de ne pas éclater en sanglots devant tout le monde. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi maintenant. Cela impliquerait de tout expliquer à mes parents et je n'ai pas besoin de ça pour le moment. De même, je ne veux pas partager ce moment avec Ambre et Naomie, car elles me demanderaient pourquoi j'ai prise cette décision débile. Je devrais alors leur parler de Thomas, mais j'ignore si ce dernier a rompu avec mon amie.

Il ne me reste qu'une unique solution. Je sors mon téléphone de la poche arrière de mon jean et appelle le contact désigné.

—Alors, Chérie. Comment cela s'est-il passé ?

Je laisse un blanc, afin de ravaler mon sanglot et demande d'une voix faible :

—Est-ce que je peux venir chez toi, s'il te plaît ?

—Bien-sûr !

Je raccroche immédiatement et me dirige avec hâte chez Thomas. En arrivant chez lui, je sonne à sa porte et il m'ouvre dans la seconde. C'est à ce moment-là, que je m'autorise à fondre en larmes dans ses bras.

***

Hey !

📌Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

📌Vous attendiez-vous à ce retournement de situation ?

📌Comprenez-vous les raisons de Lisandro et celles de Cassandra ?

📌Est-ce normal selon que Cassandra soit touchée et qu'elle pleure ?

📌Que pensez-vous qu'il va se passer dans le prochain chapitre ?

Votez, commentez et soyez là demain !

xoxo❤️

Les flammes de la passion | 1Where stories live. Discover now