3. Dove Et Rachel

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— QUI ES-TU ? fit Dick, son visage on ne pouvait plus sérieux

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— QUI ES-TU ? fit Dick, son visage on ne pouvait plus sérieux. C'est une mauvaise blague ?

— Je me souviens, dit la petite comme pour plaider sa cause. Les gens étaient heureux ce soir-là.

Dove réalisa un peu tard qu'elle parlait du soir où les parents de son équipier étaient morts. Dick eut un rictus, se penchant soudainement en avant.

— C'est quoi ce délire ? fit-il un peu trop agressivement.

— Dick ! le réprimanda Dove.

Il lui lança un regard, et elle le soutint jusqu'à ce que la gamine se tourne vers elle.

— Enfin, pas vous, dit-elle. Ce n'était pas le même soir, c'était plus tard. Personne n'était heureux à l'hôpital. Enfin, il y avait bien quelqu'un... Je le vois rire devant vous, dans un lit d'hôpital. Comment est-ce qu'il peut rire ? Vous refusiez d'y croire, vous espériez vous réveiller.

Le visage de Dove, pourtant toujours avenant, se détériorait petit à petit. Bientôt, elle eut les larmes aux yeux. Elle se racla la gorge, et s'avança doucement. Elle ne voulait pas se rappeler de ça.

— Est-ce que quelqu'un te force à dire ça ?

— Tout m'a conduit ici, continua la petite sans réagir. Jusqu'à vous. Ce n'est pas le hasard. Vous devez m'aider. J'ignore...

— C'est pour ça que tu as lancé une brique sur une voiture de police ? fit Dick.

— Vous ne comprenez pas.

Dove ne disait plus rien, murée dans son silence alors que des souvenirs, qu'elle aurait préféré ne plus avoir, refaisaient surface. C'était étrange, comment les souvenirs fonctionnaient. Les événements traumatiques étaient souvent relayés dans le fond de la mémoire de Dove... Jusqu'à ce qu'on les lui rappelle.

Maintenant, elle avait tout les détails en mémoire. Qui l'homme qui l'avait envoyé dans ce lit d'hôpital était, pourquoi elle y était...

Pourquoi elle ne dormait pas la nuit.

— Ma mère a été tuée ! s'exclama d'un coup la jeune fille.

Dick sembla pris de court, et Dove sursauta. Ils partagèrent un regard ; elle n'avait définitivement pas l'air de mentir, alors il sortit un calepin et un stylo. Il les lui tendit.

— Bien, dit-il. Nom, adresse.

Elle les regarda quelques instants, avant d'écrire en lettres rondes "Rachel Roth" et son adresse. Dove foudroya Dick du regard, lui reprochant sa froideur devant ce qu'elle venait d'annoncer. Il écarta les mains, l'air innocent.

Nyctophobia ⋆ Dick Grayson (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant