Chapitre 8

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Juvia

Il me l'avait dit. Ces mots si particuliers qui avaient eu raison de moi. Sous le vieux pont délabré de Magnolia, il s'était déclaré. Ce jour là, en plein milieu d'automne nous nous sommes promenés après avoir pique-niqué sous un chêne. Et sans m'y attendre il m'avait saisit les épaules précipitamment malgré son peu de confiance, me rapprochant un peu plus de lui sans dépasser la limite du trop proche. À cet instant Yoichirō m'avais paru grandiose. Je ne parle pas de ses manies timides, de son habitude à se faire tout petit ni de ses tics d'inconfort physique qui m'avaient semblé de plus en plus charmants en le côtoyant jour après jour. Mais de cette nouvelle lueur dans ses yeux. Une ambition brulait au fond de ses pupilles brunes. Je l'avais seulement comprise lorsqu'il m'avait ouvert son cœur d'une telle détermination que j'avais oublié de respirer. J'avais pourtant senti ses mains légèrement tremblantes. Cependant il n'avait pas était lâche. Ce singulier courage m'avait faite succomber. J'avais dit oui...

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PDV EXT ////

Une....deux?..trois? Combien déjà?
Vomissant misérablement ses tripes dans la cuve des toilette, le brun avait oublié le nombre de bouteilles qu'il s'était enfilé.
Ce matin il s'était encore retrouvé nu dans un lit étranger et comme ça ne suffisait pas, pour la plus chaleureuse des compagnie: une femme. Il menait cette vie de débauche depuis trois semaine. Au début il se disait que ça lui passerait, qu'il n'était pas du genre à se laisser prendre par ces vices mais plus le temps passait plus le piège se refermait sur lui. Le mage s'était laissé absorber par ses propres abysses. Boissons, cigarettes et sex étaient devenus ses préceptes. Un cicle infernal dans lequel il s'était perdu. Grey le savait mais faire l'aveugle était plus facile.
Quoiqu'il aimerai bien faire le sourd aussi...
Quand il avait vu ce gignole approcher la bleutée, il n'avait pu empêcher le verre de se briser entre ses mains. Mais sa colère grimpa en flèche lorsqu'il les avait entendu. A une table d'eux, leur discussion lui été parvenue facilement. Ce que son poing l'avait démangé. Fracasser sa gueule lui était vitale. Sa jalousie le bouffait de l'intérieur. Elle qui désormais lui semblait si loin s'était dangereusement rapprochée de son rivale. Et putain ce que ça pouvait l'énerver. Elle avait adopté toutes ses petites mimiques: ces joues rouges, ce regard attentif et envoûtant, ces doigts qui s'entrelacaient de gêne. Et puis son costume si léger qui dévoilait les délices de son corps ne pouvait qu'attirer l'œil de son voisin. Ses cuisses mises en valeur par la fente de son pantalon en soie ressortaient divinement bien. Ses bras nus et fins luisaient à la lumière. Il l'avait regardé avec envi et colère. Tout ça lui aurait entièrement été destiné. Ce temps était révolu.
Il la détestait parce qu'il l'aimait aussi. Cette perfide contradiction le hantait véritablement tandis que ce manque d'elle s'approfondissait toujours un peu plus. Il avait besoin de la sentir près de lui mais de la tenir éloignée. Ce dilemme était bien la source de toute cette merde comme il aimait le dire.

Une nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant