Chapitre 12

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PDV Grey ////

L'amour est réellement teinté de nuances sombres. Que dit-on déjà? Jouer avec le feu jusqu'a s'en bruler les ailes? C'est bien ça. Quelle putain de fatalité. L'abus médiocre que je commettais m'avait obscurcit l'esprit. Une douleur insupportable comprimait mon cœur. J'avais mal.
Tout ce que j'éprouvais me rappelait sarcastiquement ce leurre trompeur auquel j'étais asservi. Ignorant sordidement ce qu'il cachait, je percevais maintenant le fond et la forme: elle, c'était la femme sincère et moi... L'homme à terre.

Elle était enceinte. Cette femme que je chérirai à m'en tailler les veines. Cette femme que j'adorerai à m'en briser les os. Cette femme devenue inatteignable...Je l'aimerai jusqu'à n'en plus pouvoir. Triste vérité.
Elle avait elle-même atteint ce que je cherchais tellement à contrôler. L'oubli d'un passé ancien où deux amants se cherchaient encore. Perdue dans les bras d'un autre homme partageant un avenir épanoui, elle avait définitivement mit un point mort sur ses vieux sentiments. Elle les avaient enterré et moi avec.

-Que fais-tu là? Tu n'es pas à la guilde entrain de fêter la nouvelle?

Sentant une présence s'assoir sur la chaise voisine, je releva les yeux. Trop bourré pour discerner à première vu mon interlocuteur, je plissa les yeux.

-Tu dois avoir bien déconné avec l'alcool parce que t'as une sacrée gueule de soûlard. Giheeee! ria le brun à mes côtés.
-Qu'est-ce-que t'es venu foutre ici Gajeel? demandais-je d'une voix pâteuse.
-Je te retourne la question le congelo, dit-il en commendant une bière.
-Occupes-toi de tes clous tas de ferrailles.
-C'est gentil ça! Gihheee!

Je tourna la tête de l'autre côté, évitant de lui accorder plus d'importance. Ce soir, comme d'habitude, le bar était rempli. Les buveurs s'extasiait vulgairement devant les danseuses et serveuses, louchant et bavant sur leur décolleté.

-Elle est belle pas vrai? s'exclama soudainement Gajeel.

J'avala de travers la gorgée que je venais d'ingérer. Croyant qu'il parlait d'une des employées du bar, je le regarda d'un air suspect. Ne devrait-il pas être avec Revy?

-Je te parle de Juvia, me répondît-il en implantant son regard au mien.
-J'en ai rien à foutre!
-Menteur.
-Ta g~
-N'est-elle pas encore plus belle enceinte? Le teint rosé aussi ferme et doux que la pêche, les yeux pétillant d'une nouvelle lueur, des formes généreuses et rebondies. Ca donne en~
-Bordel! Boucle là Gajeel! m'emportais-je.

Quelque personne se retournèrent mais honnêtement j'en avais rien à carrer. Ses propos avaient ressorti une rage qui somnolait depuis bien trop longtemps.

-Et bah voilà quand tu veux, s'égosilla-t-il.
-De quoi tu me parles encore? crachais-je.
-T'aura beau le cacher à tout le monde c'est pas à moi que tu vas me la faire. En vérité t'as la rage parce que tu l'as perdu et pour de bon cette fois. Elle est enfin heureuse et sans toi. Juvia va finalement fonder une famille avec la personne qu'elle aime. Et toi ça te pourrit de l'intérieur. Donc tu t'enfuis pour ne pas avoir à lorgner jalousement ce que tu as toujours désiré.
-T'es vraiment un putain d'emmerdeur, finis-je en me levant.
-Eh Oh attends-moi!

Je sortis du bar les mains dans les poches, cherchant mon briquet. J'attrapa une clope du paquet puis l'alluma. Gajeel me rejoignit à son tour, m'intimant de lui en passer une aussi.

-Alors tu vas continuer comme ça longtemps?
-Juste assez longtemps pour que je l'oubli, répondis-je en délivrant la fumée entre mes lèvres.
-Pourquoi ne pas tout reprendre à zéro?

Je lui jeta un regard destiné à lui faire comprendre que ça ne tournait pas rond dans sa tête.

-Tu ne dois pas bien avoir compris la situation.
-Je veux dire par là que vous pourriez redevenir de simples amis comme avant.
-Je ne pense pas que cela soit une bonne idée.
-Toi et elle étiez proche. Tu veux l'avoir prêt de toi n'est-ce-pas?
-Je ne veux pas l'avoir de cette façon là. Je veux tout d'elle. C'est pour cela que je n'ai pas le droit de céder.
-Giheheee! T'es un passionné dis donc! rigola mon ami.
-Vois ça comme tu veux! râlais-Je gêné.
-T'auras beau dire ce que tu veux, toi et moi on sait qu'elle te manque.
-Pffff. T'as pas finis avec ça?
-La réconciliation est ton salut.
-Moi je pense que c'est plutôt l'abstraction qu'il l'est. Murmurais-je dans un dernier souffle de fumée.

Une nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant