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Unissant nos deux bouches. Gordon et moi partîmes dans un ballet de langue renversant. Pourquoi avais-je fais ça? Tout simplement parce que j'en avais envie. Est-ce que j'en assumerai les conséquences? Evidemment que non mais je ne réfléchissais pas à ça en ce moment et je profitais tout simplement et pleinement de ce moment à présent rien qu'à nous. Je me serais sentie beaucoup plus bête si lui n'avait pas répondu à mon baiser, mais je ne m'en faisais pas pour ça, puisque l'ardeur qu'il avait mit dans ce premier baiser ne laisser pas de place à l'hésitation . Au bout de quelques minutes où nous étions tous les deux essoufflés, Gordon et moi nous éloignèrent légèrement. Reprenant ma respiration je réalisais.
Qu'est-ce que je venais de faire ?
Mon regard se porta sur Gordon qui me regardait lui aussi. A ma plus grande stupeur il détourna la tête et se releva.

C'est une plaisanterie ?

Reprenant son sérieux plus ridicule que possible en vue des derniers événements il me dit froidement.

-Relève toi maintenant, on retourne à l'hôpital et on en profitera pour te soigner.

Sans un mot de plus il partit. Génial franchement génial, déjà que j'avais mis du temps avant qu'il ne me parle plus comme à une moins que rien je venais de tout gâcher en succombant à mes désirs. Malgré moi en mon for intérieur je n'arrivais pas à regretter. Ce baiser, je l'attendais tellement. Depuis le début entre nous il y avait eu ce truc, cette attirance, ce lien. Une alchimie inexplicable qui s'était fait ressentir dès le premier jour. J'étais persuadé à cent pour-cent que lui aussi l'avais ressentie mais évidemment nous parlions de Gordon. Le grand Gordon aussi froid que de la glace. Que voulez vous? Que monsieur le solitaire admette ressentir un quelconque désir pour un autre humain? Oh non vous le savez bien cet énergumène était du genre « l'amour est une faiblesse » et bla-bla-bla. D'autant plus que n'oublions pas, je ne suis après tout pas à son niveau. Eh bien oui c'est mon supérieur après tout. Vous vous rendez compte? Ian Gordon chef de l'unité des sciences et du comportement de Quantico, sortir avec moi un simple profileur ?
En plus il me laisse comme ça blessée, au sol. Bon tout ça est de ma faute je l'ai bien cherchée mais quand même. Je me relevais donc essayant tant bien que mal de cacher mon ego et ma fierté qui venait d'être écrabouiller afin de partir dans la direction opposée de ce dernier. Il était hors de question que je monte avec lui après son attitude pitoyable. Je faisais la dur mais j'avais étais réellement blessée par sa réaction, bien évidemment je savais qu'il n'allait pas me sauter dans les bras en me demandant en mariage mais je sais pas, un minimum quoi. Ou peut être que je me fais des films et qu'il m'a juste rendu mon baiser parce que je l'attire simplement mais sans plus. Je n'étais qu'une de plus qui l'embrassait, une relation sans lendemain comme toutes les autres. Je ne m'étais jamais préoccupée des garçons après ça, j'étais bien trop malheureuse pour espérer rendre heureux quelqu'un d'autre. Mise à part lors d'une courte période.. Mais lui je ne sais pas je ne vais pas devenir fleur bleu tout de même mais, j'étais certaine lorsque je l'avais aperçu la première fois que lui, lui aurait plu pour moi. Toutes nos discussions sur le prince charmant, qu'est ce que ça me manque, qu'est ce qu'elle me manque. Avant de monter dans le taxi je jetais un dernière regard au paysage.

-Oh oui tu me manques sœurette.

Dans un souffle je montais dans la voiture et repartit, direction l'hôpital.

De nouveau dans cet établissement empestant la mort, je montais jusqu'à sa chambre. Je pris mon courage à deux mains et toquais à la porte. J'entendis un « entré », je reconnu la voix rocailleuse de Davies. Évidemment ils devaient être tous là. Je rentrais alors et tout en fermant la porte m'avançais d'un pas. Je n'osais aller plus loin, entre Dean qui m'en voulait certainement et Abby qui devait me haïr intérieurement, je n'en menais pas large.

-Bon on va vous laisser.

Dit Hailey, de toute manière qu'ils soit là ou non cela ne changera pas grand chose. Relevant alors la tête je croisais le regard de Gordon, aussitôt je m'en détournais. Par la suite tous les autres un par un partirent. Ils ne restaient plus qu'Abby sur le point de partir et évidemment Dean. Je n'osai pas croisais le regard d'Abby, en fait je ne savais pas lequel je redoutais le plus, le sien ou celui de Dean. Toujours les yeux baissés je la sentis passer à côté de moi. Mon cœur en prit un coup mais je fis avec, de toute manière j'avais toujours fais avec.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant