Chapter 10: What's happened after you was leaving?

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Je ne réplique pas. Après tout c’est réciproque, je ne l’aime pas non plus. Au moins, c’est clair. Mais j’ai quand même du mal à me dire que maintenant, je lui suis redevable.

Lentement, je me baisse pour prendre mon téléphone d’une main tremblante. Je suis toujours sous le choc de ce qui vient d’arriver. Mes genoux sont si faibles que je me demande encore comment je fais pour tenir debout. Je sens toujours le regard brûlant de Cameron sur moi, il n’a pas arrêt de me fixer.

-       Tu peux arrêter de me fixer maintenant, je dis d’une voix toujours tremblante d’émotions, sans relever la tête.

Il ricane. Je relève la tête et le découvre souriant. Il passe sa main droite tachée de sang dans son épaisse chevelure avant de s’exclamer :

-       J’attends juste que tu me remercies !

-       Que je te remercie ?

Il s’approche dangereusement de moi et, sans me lâcher du regard, montre d’un mouvement de la tête mon agresseur.

-       Je pense que je l’ai mérité, non ? me susurre-t-il à l’oreille.

Je lui lance un regard froid, je refuse de m’abaisser à le remercier. Il a dit tellement de choses horribles à Summer que je ne peux me résoudre à le faire.

-       Je ne t’ai pas demandé ton aide, que je sache ! je lâche sèchement.

Il sourit et recule avant de s’éloigner en me disant :

-       D’accord, alors je te laisse seule ici et je ne te ramène pas. Il devrait émerger d’ici quelques minutes, ou alors ses copains devraient rappliquer, tu me diras comment ça s’est passé lundi en cours, si tu es en état d’y aller, bien évidemment.

Il me nargue. Ça m’énerve. Pourtant, quand j’entends l’homme au sol commencer à gémir plus fort et le vois se remettre à bouger, je commence sérieusement à m’inquiéter. Je ne connais pas ce quartier et je ne sais pas si il y a d’autres mecs louches dans le coin. Et je préfère quand même détruire ma fierté en lui demandant de me raccompagner que revivre cette situation, seule.

-       Ok, merci.

Il se retourne, me sourit avec arrogance, et recommence à partir. Je soupire avant de m’exclamer :

-       Tu pourrais me raccompagner jusque chez moi ?

-       Allez, dépêche, j’ai autre chose à faire que t’attendre ! s’écrie Cameron sans se retourner.

Je ramasse mon sac en soufflant « Sale con », espérant qu’il n’entende rien.

-       Pardon ? Tu as dis ? demande le populaire avec un ton qui dit qu’il a très bien entendu.

-       Rien, rien. Je n’ai rien dis du tout, j’assure avec un sourire angélique.

J’allais pas lui redire a en face ! Pas que ça me gêne en temps normal, mais disons que c’est lui qui a le moyen de transport, alors tant que je ne suis pas devant chez moi, je suis aimable. Enfin un peu plus que d’habitude.

Le trajet jusqu’à sa voiture se passe dans le plus grand des silences. Il a sorti une cigarette et aspire de longues bouffées avant de les relâcher dans l’air frais. Et moi, je rumine mes pensées, me promettant de ne plus jamais, jamais me promener seule, en pleine nuit, en dehors du quartier « chic » dans lequel j’habite.

Je sens mon téléphone vibrer dans mon sac, signe que quelqu’un essai de me joindre, mais je ne réponds pas. Je ne me sens pas prête à expliquer à Mel ce qui s’est passé. Je ne me sens pas prête à revivre ce cauchemar. Alors j’ignore ses appels et me concentre sur le chemin.

Last chance in AustraliaWhere stories live. Discover now