Chapter 17: The rumors go fast

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-       Vous devez cocher les options que vous voulez suivre tout le reste de l’année, explique le professeur principal tandis qu’il distribue les fiches. Vous avez le droit à trois options pour l’année au maximum.

Je parcours rapidement du regard la feuille. La plupart des options telles qu’informatique, sport, jardinage et cinéma, ne m’intéressent pas. Mais arts ma plaît bien ! D’après les quelques lignes de description, cette option réunie la musique, l’écriture, la danse, les arts plastiques… C’est deux heures par semaines et j’ai bien envie d’essayer !

Je coche la case « arts » et mon regard est attiré par une case qui m’attire énormément : cross. J’en faisais avant de tomber de tomber malade. J’étais même plutôt bonne puisque j’avais fini deuxième de la région ! Mais j’avais arrêté car les traitements me fatiguaient trop. Ce nouveau traitement a beau moins me fatiguer, je sais que ce n’est pas raisonnable. Pourtant, je coche cette case, j’ai bien envie de me rappeler ce que c’est de vivre normalement et surtout, de faire du sport, un sport que j’aime.

*

*   *

Décidément, je n’aime pas les midis seule. Les autres n’arrivent qu’à treize heures trente pour le début des cours. Je suis donc assise, seule, à une table de la cafétéria. Les groupies des 5 Seconds of Summer me lancent des regards meurtriers toutes les cinq secondes et je me sens vraiment oppressée et vulnérable.

J’ai envie d’envoyer un message à Mel pour savoir quand est-ce que nous pourrons faire un Skype ensemble ou si elle a le temps de parler avec moi maintenant, mais il est cinq heures du matin en France, je ne veux pas la réveiller.

Je soupire tout en jouant avec la nourriture dans mon assiette du bout de ma fourchette.

-       Bonjour, vous êtes bien June ? L’une des nouvelles élèves françaises ?

Je sursaute à l’entente de ces paroles françaises. Qui donc peut bien parler français ici ? Je me retourne rapidement pour me retrouver face à une femme dans la quarantaine aux cheveux châtain regroupés en un chignon rapide et aux yeux pétillants de vie. Derrière ses paroles, je distingue léger accent australien, elle n’est pas française. Mais elle parle français. Bon point.

-       Hum… Oui, c’est bien moi, je réponds en français.

Qu’est-ce que ça fait du bien de parler de nouveau en français avec quelqu’un d’autre que Maya ! La dame sourit avant de s’exclamer avec assurance, toujours dans ma langue natale :

-       Je suis heureuse de vous rencontrer ! Enfin des élèves françaises dans ce lycée ! Si vous saviez comme j’attendais ce moment depuis longtemps !

Je hausse les sourcils de surprise. Si le fait que je sois là lui fasse tant plaisir que ça, tant mieux ! Mes lèvres se courbent en un petit sourire en coin avant qu’elle ne reprenne avec toujours autant d’enthousiasme – un peu comme Maya ! - :

-       Je suis Mme. Campbell, professeur de français du lycée. Je voulais savoir si vous vouliez bien venir aider les élèves de ce cours. Vous avec un véritable accent français et vous parlez, j’en suis sûre, mieux le français que moi-même !

-       Hum… Je ne sais pas… Je n’ai jamais été très bonne en français vous savez, tout ce qui est classes grammaticales, conjugaisons au subjonctif passé et à tous ces temps bizarres qu’on utilise jamais… Le seul truc que j’aimais bien, c’était les analyses de texte.

Last chance in AustraliaWhere stories live. Discover now