Chapitre 2 - 4 : Intimité (Riza)

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{C'est parti pour un nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! Si c'est le cas, n'hésitez pas à le montrer avec un petit vote, ou, encore mieux, un commentaire ! ;) Bonne lecture !}

Comme nous rentrions côte à côte dans les rues de Central, Edward Elric et moi, je ne pus m'empêcher de trouver la situation incongrue. On ne pouvait pas dire que nous étions très proches. Nous ne nous voyions pas si souvent et nous parlions assez peu ensemble. Je n'avais pas un caractère à ouvrir ma porte à n'importe qui. Et pourtant, il allait passer la nuit chez moi.

J'avais décidé en moi-même de continuer à l'appeler « il » dans ma tête. Cela me paraissait évident, car c'est ce qu'il avait toujours été. Manifestement, c'est aussi ce qu'il attendait de moi. Je m'étais résolue à taire toutes les questions que m'inspirait la situation, par respect pour l'adolescent déjà bien assez malmené, et parce que je détestais moi-même qu'on me harcèle de la sorte. Aussi le trajet se passa-t-il en silence, à contempler le ciel repeint par les couleurs du soleil couchant. C'était beau.

Après un bon quart d'heure de marche, nous arrivâmes enfin au pied de mon immeuble. Edward me laissa passer devant tandis que j'ouvrais la porte d'un coup de clé, puis nous montâmes les deux étages et traversé le couloir. Ce fut avec une impression bizarre que je tournai les clés dans la serrure. L'espace d'un instant, je fis défiler le contenu de l'appartement dans ma tête pour déterminer s'il était montrable ou non, puis je poussai la porte, tendant la main pour inviter Edward à entrer.

Quand il entra d'un pas hésitant, je le vis balayer la pièce du regard, et l'espace d'un instant, je me plaçai du point de vue d'un visiteur. L'appartement n'était pas grand, mais très lumineux. J'avais eu le temps de remonter la plupart des meubles, mais certaines étagères, notamment celles contenant habituellement des livres, restaient vides, et il restait quelques piles de cartons non défaits.

Une table de taille moyenne et sa chaise occupaient la partie gauche de la pièce. Les trois autres sièges étaient pliés et rangés dans un coin et ne me servaient que rarement. La partie droite était occupée par des étagères, un canapé, et un large fauteuil de cuir. Dans l'angle de la pièce, juste à côté de la fenêtre, se trouvait la table que j'utilisais pour recharger mes munitions, encore recouverte d'un tissu destiné à la protéger durant le transport. De part et d'autre de la pièce se trouvaient quatre portes donnant sur la cuisine, la salle d'eau, ma chambre, et une sorte de cagibi. Je n'avais aucune décoration, seule une opulente plante verte donnait un peu de vie à l'endroit.

Quand je regardai le lieu où j'habitais avec un peu de recul, je songeai qu'il devait paraître aussi austère que moi ; mais je n'y pensai pas longtemps, puisque évidemment, Black Hayatte avait accouru en entendant la porte s'ouvrir. Après m'avoir accueilli d'un petit aboiement, il avait commencé à renifler les chaussures d'Edward, visiblement très intéressé par le nouveau venu. Je refermai la porte derrière moi tandis qu'il se pencha vers mon chien, tendant la main gauche pour qu'il puisse la renifler.

- C'est Black Hayatte, n'est-ce pas ? demanda le petit blond avec un sourire.

- Oui.

- Il a bien grandi depuis la dernière fois que je l'ai vu. Hein bestiole, tu as bien grandi ! On s'occupe bien de toi, hein ?

Après l'avoir apostrophé gentiment en commençant à le caresser, il se retrouva tout naturellement à genoux, grattouillant la nuque et les oreilles de Black Hayatte pour son plus grand plaisir. Je le vis poser la tête sur l'épaule de l'adolescent, appréciant beaucoup d'avoir un inconnu prêt à le câliner. 

Difficile en voyant la scène d'imaginer qu'il était le Fullmetal Alchemist, l'un des combattants les plus puissants que comptait l'armée. Je me contentai d'un petit sourire en coin et laissai les deux faire plus ample connaissance tandis que j'accrochais ma veste d'uniforme à la patère et que j'enlevais mes bottes. Me voyant faire, Edward s'assit complètement sous les coups de langue de Black Hayatte qui manifestement s'était pris d'affection pour lui, et retira lui aussi ses chaussures en laissant échapper un rire, repoussant mollement le chien.

Bras de fer, Gant de velours - Deuxième partie : Central-cityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant