Soumis par obligation

Chapitre 28 : Obéir

Je n'y crois pas ... Pourquoi a-t-il fallu que le gardien vienne vérifier notre bureau pile au moment où je suis dans cette position : nue et incapable de bouger ? M'étant attaché seul, je ne pense pas que les sangles sur mes poignets soient impossible à retirer, mais faire ça ne m'avancerais à rien si ce n'est me faire repérer à cause du bruit !

Bloquant toujours ma respiration, je fixe paniqué la silhouette du gardien contre la vitre, il fait plusieurs pas vers moi, s'arrêtant quelques secondes afin de regarder un peu partout, jusqu'à ce qu'un bruit sourd retentisse dans le couloir. Par peur, je ferme fortement les yeux et prie pour que le gardien s'en aille pour aller voir d'où ça venait. Vu la résonance, on dirait que ça vient du grand hall d'accueil. Pour mon plus grand bonheur, il exauce mon vœu, sortant de la pièce et refermant la porte derrière lui.

Soulagé d'être de nouveau seul et la pression retombant, je laisse ma tête retomber contre l'accoudoir, soupirant. Je l'ai vraiment échappé belle. Je ne sais pas ce qu'était le bruit, mais ça m'a sauvé... Heureusement que je m'étais mis sur le canapé qui se trouve dos à la porte et que j'avais caché mes vêtements dans le tiroir de mon bureau...

Seulement, le stress et l'excitation remonte en moi en entendant de nouveau un bruit de pas venant du couloir. Des pas lents, semblant faire une ligne droite se rapprochant de l'entré du bureau. Sous la panique, j'en oublie de respirer, écoutant attentivement les bruits. Pourvue que le gardien ne revienne, je vous en prie !

Les pas se calment bien trop tôt à mon goût, la personne se trouvant juste derrière la porte, je décide de fixer le faible reflet de l'entré sur la grande vitre face à moi. Puis viens le bruit des charnières qui grincent, me faisant sursauter. Je regarde avec incrédulité la porte s'ouvrir, juste assez pour apercevoir l'intrus se glisser dans la pièce. Le déclic de la serrure me fait tressaillir. Je suis parfaitement conscient de mes respirations haletantes dans le silence de la pièce, mais je suis resté bien trop longtemps à tenter de ne pas respirer afin de me faire discret et j'en suis arrivé à ma limite. Étrangement, bien que je me sens exposé et vulnérable, un sentiment de « connaissance » me rassure. Les pas se rapprochent de moi, jusqu'à apercevoir enfin sa tête, éclairé par la lune.

– Regarde-toi, sexy à en crever...

La tension dans mon corps se relâche instantanément à sa vu et au son de sa voix profond et grave.

– On dirait que le gardien a fait un petit tour à l'improviste, te connaissant, tu as dû trouver ça excitant, hein ? Me dit-il en se mettant face à moi, me faisant rougir de honte.

– Y-yoon...

Je gémis lorsque sa main vient claquer contre le côté de ma hanche, me faisant reprendre à l'ordre.

– Tu n'as plus à t'inquiéter... me susurre-t-il à l'oreille, avant de se relever et de reprendre son sérieux. Dois-je te rappeler que dans cette situation, tu dois m'appeler « maître » ?

Je déglutis en me rendant compte de ma bêtise. J'espère qu'il va passer à autre chose et qu'il s'arrête à sa remontrance verbale ... Mais ça m'embête, car je voulais lui demander si c'était lui qui avait fait partir le gardien, puisque si j'ai bien compris, sa ronde dans notre bureau n'était pas du tout prévue. Et si c'était le cas, comment a-t-il su qu'il était là puisque Yoongi n'était pas dans ici pour le voir ?

Un souffle d'amusement venant de sa part me fait revenir à la réalité, alors que mon cœur remonte d'un cran en entendant le déclic métallique d'une ceinture. Étant placé légèrement sur le côté, j'essaie de me cambrer suffisamment pour regarder les mains de Yoongi – avec difficulté à cause du harnais – défaire habilement sa braguette. Son jean est rapidement au sol, accompagné de ses chaussures et mes yeux se retrouvent fixés sur la membre en érection qui oscille durement et lourdement entre ses jambes. J'ignore ce qu'il va faire, comme à mon habitude puisqu'il aime essayer toujours et encore de nouvelles chose pou mon plus grand bonheur.