20. elle est belle la lune

634 60 17
                                    

- Aaagh !

Il respira fortement. Hikozō saisit son haut au niveau de son cœur et l'écarte de son corps pour sentir de l'air. Des gouttes de sueur perlaient le long de son corps. Des tremblements traversaient son corps de façon aléatoire. Une grimace se forma sur son visage, sans qu'aucun cri ne sorte de sa bouche. Une larme quitta son œil, puis elle fut rejointe par une multitude d'entre elles.

Son rêve ou cauchemar... il ne savait pas ce que c'était... Des gens lui parlaient dans celui-ci. Il n'arrivait pas à tout comprendre, mais ils parlaient de l'incendie. Cet incendie. Celui où ses parents sont morts. Ce rêve revient le hanter régulièrement et chaque fois, une phrase le tourmente jour après jour et c'est la seule qu'il en retient: "Demande le Hokage"...

Pourtant il n'arrivait pas à se résoudre à y aller. Les mois s'étaient écoulés depuis la désertion de sa sœur et encore plus depuis la mort de ses parents. Pourquoi cela le hantait désormais ? Trois années après la mort de ses parents... Deux années après que sa sœur ait déserté... Des rêves le hantaient maintenant après tout ce temps !

Et il n'avait personne à qui en parler... Il ne voulait pas inquiéter ses amis... Et sa famille n'était plus là...

(...)

Ce fut au tour de Kankuro de faire le pigeon voyageur. En effet, il devait se rendre à Konoha sur ordre du conseil. Sauf que sa mission n'était pas juste de déposer un rouleau comme Nao avait dû le faire. Il devait y rester quelques temps pour récupérer des informations et même discuter de certaines choses... Il avait oublié une partie, mais il ne s'en souciait pas; tout était noté dans le rouleau qu'il amenait avec lui.

Il prenait tout son temps sur le trajet, profitant de l'air de la forêt, dont il n'avait pas l'habitude. Il trouvait cela rafraichissant comparé au désert, mais il adorait le désert de Suna plus que tout: c'était sa maison.

Il ralentit ses pas en entendant des bruit de combat. Il entendait des lames s'entrechoquer, pourtant elles étaient encore à une bonne distance. Il se prépara à sortir son rouleau contenant Karasu, tout en fixant chaque arbre, se préparant à se faire attaquer.

Un homme chuta telle une pierre et s'écrasa lourdement au sol dans un cri. Il ne se situait pas si loin que ça de Kankuro, qui se mit en position de combat et déroula le rouleau pour faire apparaître sa marionnette.

Deux bandages surgirent d'où l'homme avait chuté et l'entourèrent précipitamment, puis il vit Nao apparaître au bout des bandages. Elle atterrit sur l'homme puis resserra les bandages en les tirant vers le ciel et soudainement ces derniers parurent devenir aussi dur que l'acier. L'homme était inconscient et l'adolescente se permit de respirer.

- Nao ! s'exclama Kankuro surpris.

Cela faisait quelques mois qu'il n'avait pas vu Nao, pourtant il ne se rendait compte que maintenant qu'elle avait grandi. Après tout, elle avait quatorze ans désormais et lui seize. Les mèches qui avaient été coupés par le shuriken de sable (ce qui remontait à deux années) n'étaient toujours pas assez longues pour entrer dans la queue de cheval de Nao. Pour remédier à cela, elle utilisait une simple pince pour les maintenir hors de son visage.

Il n'aurait pas pensé s'en rendre compte en temps normal, mais elle avait aussi changé de vêtements.

- Kankuro, l'appela Nao avec un sourire. Contente de te voir. Tu peux aussi ranger Karasu, y'avait qu'un bandit à attraper.

L'interpellée sourit, puis fit disparaître sa marionnette en rangeant le rouleau.

- C'est les rouleaux dont tu m'avais parlé la dernière fois ?

et ça RimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant