et ça Rime

22. Trempette

Tous les trois étaient assis autour d'une table, dans un coin du café. Ce n'était pas difficile de voir que chacun n'arrivait pas à accepter la situation. Futaba s'étonna même de voir des cernes sur le visage de Taikon. Ses deux élèves étaient en face d'elle, chacun affalé d'une certaine manière sur la table.

- Je sais que ce n'est pas simple pour vous non plus, débuta-t-elle en fixant la table. Vous avez connu Hikozō depuis longtemps et aucun d'entre vous s'y attendait...

- et vous ? marmonna Maru en se redressant un minimum.

Leur sensei releva sa tête pour les regarder dans les yeux. Maru était encore allongée sur la table, mais avait relevé sa tête en la soutenant avec son bras. Taikon avait juste croisé ses bras sur son torse. Ils avaient tous l'air fatigué.

- comme vous le dites, poursuivit Maru en se frottant un œil, on a l'impression que vous vous doutiez qu'il... qu'il allait déserté...

- Non, je ne m'en doutais pas, avoua-t-elle. Je pensais...

Elle souffla une nouvelle fois.

- Je pensais qu'il allait bien.

- C'est bizarre de vous voir comme ça Futaba-sensei, déclara Taikon soudainement.

- il a raison, ajouta Maru simplement.

L'étonnement de leur sensei fut l'une des choses les plus visibles qu'ils virent ce jour.

- vous avez l'habitude de toujours sourire et de pas montrer vos sentiments...

- C'est bien, mais c'est bien que vous nous montrez ce que vous ressentez maintenant, poursuivit Taikon. On se sent moins seul.

(...)

- Orochimaru-sama ! On a réussi à localiser la graine !

- La graine qu'on avait oublié dans le laboratoire ?

Et bien évidemment celle que Kabuto n'avait pas réussi à récupérer.

- Oui ! Elle est à Konoha ! Un de nos ninjas à vu quelqu'un avec le porte-clé que vous nous aviez montré !

- En es-tu sûrs ? le questionna le sannin. Beaucoup de gens ont ce genre de porte-clé.

- Le ninja qu'on a envoyé en est sûr !

L'homme se trouvant devant lui commençait à trembler de peur. Orochimaru était connu pour ses sautes d'humeurs et même pour les innombrables meurtres de ses subordonnés.

- Envoyez une équipe, ordonna Orochimaru. Et qu'ils récupèrent des cobayes s'ils le peuvent, j'en ai plu.

Le subordonné hocha la tête puis sortit en courant pour transmettre l'ordre.

- Vous ne préférez pas m'envoyer, Orochimaru-sama ? Je serai sûrement plus rapide, intervint Kabuto simplement.

- Bien sûr que tu le seras, Kabuto, rit Orochimaru, mais j'ai besoin de toi ici.

(...)

Tsunade discutait avec Nao et Kankuro à propos du séjour de ce dernier, qui devrait se retrouver prolonger. Et aucun d'eux n'espéra que la porte s'ouvre brusquement sur un jonin qui s'exclama:

- Hokage-sama ! Un enfant du village a été kidnappé par des ninjas d'Oto !

- Quoi ?! s'écria-t-elle en se levant de sa chaise.

- Une équipe les poursuit, ils sont en chemin pour Oto, déclara le shinobi en retrouvant son calme. L'enfant a été identifié comme Raito Dōjō.