3. Camélia

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3. Camélia

L'obscurité. Rien que l'obscurité. Camélia entrapercevait à peine quelques lumières colorées à travers du tissu noir. Du rouge qui devient vert, du jaune, du blanc, du bleu. Le vrombissement du moteur de la voiture couvrait une grande partie du bruit à l'extérieur ; elle ne distinguait que quelques bruits de klaxon et des cris lointains. La voiture s'arrêta. Elle se sentit tirer hors de l'habitacle par les mêmes mains grandes et puissantes qui l'y avaient mise. Elle sentit le sol froid toucher ses genoux tandis que d'autres mains, plus fine que les autres, la maintenait au sol. Elle n'entendait quasiment plus les bruits de la ville. Ils devaient être dans un endroit fermé. Elle entendit un homme parler une langue slave, rapidement. Puis elle sentit un téléphone pressé contre son oreille. « Camélia ? S'il te plaît, fais ce qu'ils disent... » La voix lui mit la larme à l'œil. Il avait toujours tenu à elle. Mais elle n'avait pas fait tout ça pour rien. Le téléphone s'éloigna. Le slave lui dit qu'elle n'avait que cinq secondes pour obtempérer. Une fois le compte à rebours fini elle sentit le canon d'une arme contre sa tempe. Elle ferma les yeux. Il allait lui en vouloir. Mais elle avait fait ce qui était juste. Blam. Elle s'effondra sur le sol du parking. Les deux hommes partirent, sans prendre la peine de lui retirer sa cagoule.

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