Meurtres

13. ?

13. ?

Cette putain de boulangerie a une queue bien trop longue. Ces gens, ils attendent quoi, sérieusement ?
Je pourrais sortir le couteau que j'ai dans la poche...

C'est vrai, après tout. Ce n'est que des tas de chair. Elle n'a qu'à aller se faire foutre, cette pétasse de psychiatre.
Je suis pas fou.

Je suis pas fou.

JE SUIS PAS FOU PUTAIN

J'ai tué la première. Une bonne femme avec un sac cabas.
Les autres clients commencent à courir ; bordel, pourquoi ils rendent toujours tout beaucoup trop compliqué !

J'en poursuis un, je l'attrape. Il se défend. Ils se défendent toujours, c'est ça qui est drôle.
Enfin, c'est pas vraiment marrant, mais ça rend l'action plus intéressante.
Je le tue, ça fait du bien.
J'en tue une troisième, une jeune femme qui comptait son argent avant que j'me décide enfin à agir pour acheter ce putain de pain.
Ils sont tous morts, c'est bon. Sauf la boulangère.
Elle tremble. Je lui souris : elle devrait être heureuse, je l'épargne aujourd'hui.

Je suis pas fou.
Je suis pas un psychopathe.
Simplement, quand on m'énerve, je fais disparaître la raison de cet énervement.
Elle crie, je crois ? Je comprends rien, putain, ça me fait chier.
Je lui plante mon couteau dans la tempe.
Ca va mieux.
J'ai même plus faim. Je ferais mieux de rentrer chez moi.
C'est par où déjà ?

Y'a du monde devant la boulangerie. Je comprends même pas qui c'est
C'est à moi qu'ils en veulent ?
Je tente de sourire.
« A TERRE ! »

Y'en a un qui a hurlé

Pourquoi il crie, celui-là ?

Je m'avance vers lui ; j'vais le faire taire, ce connard.
Je sens une douleur vive dans mon torse.
Avant que j'aie le temps d'aller regarder ce que c'est, un truc pénètre mon crâne.