¸¸.•*𝙅𝙚 𝙩𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙢𝙚𝙩 𝙪𝙣𝙚 𝙡𝙞𝙗𝙚𝙧𝙩𝙚

Chapitre 4

Quand une main se posa sur mon épaule. Je me tournai vers la personne toujours avec le même regard mais il changea en un éclair quand je la vis.

«- Salut Eunhee ! S'écria Yeonjun.

Je lui fis alors mon plus beau et grand sourire.

- Salut ! Lui ai-je répondu. Qu'est-ce que tu fais là ?

Ont parlaient comme si ont se connaissaient depuis toujours, c'était étrange.

- On n'a pas tout à fait fini les visites, il nous en reste encore. Et vu que je t'ai reconnue, je suis venue te voir comment tu allais. Et toi ? Tu fais quoi ? Me demanda-t-il.

- Je vais faire ma séance de kiné et oui je vais bien merci, lui ai-je répondu.

- Ah d'accord, m'a-t-il répondu. Dit, tu est sûr que ça va ? Me re-demanda-t-il avec un regard inquiet.

- Euh... Oui, pourquoi ?

- Parce que quand je suis arrivé devant toi, tu avais le regard vide. On aurait dit un zombi, genre que tu étais inanimé. Me dit-il.

- Ah... Mais oui oui, tout va bien. Ai-je répondu.

Ce n'est pas vrai, j'étais au plus mal.

- Tu est sûr ? Je ne sais ce que tu as exactement mais je pense que ce n'est pas facile tous les jours de ne plus avoir ses jambes ou de ne pas bien respirer.

- Ça va aller, je tiens le coup, lui ai-je répondu pour ne pas l'inquiéter plus que ça.

- Tu viens Yeonjun ! Oh, salut Eunhee, dit soudainement Soobin en arrivant pour venir chercher Yeonjun.

- Salut, lui ai-je répondu.

- Oui, j'arrive. Fighting Eunhee ! Me dit Yeonjun en guise d'encouragement.

- Merci ! »

Et ils partirent tous les deux tandis que moi j'entrais dans la salle.

+ × +

Il se retournait pour regarder la jeune fille rentrée dans sa salle, une dernière fois sûrement. Il la regardait pendant un long moment, jusqu'à ce qu'il ne la voyais plus. Il la trouvé sympa et il aimerait bien la revoir. Plusieurs fois, comme une amie que ceux qu'il avait déjà. Mais il savait que ce ne serait sûrement pas possible. A moins qu'il ne s'en donne les moyens.

« - Soobin ! L'interpella Beomgyu.

- Euh... O-oui, j'arrive répondit le jeune garçon. »

+ × +

J'essayais de faire ma leçon de mon kinésithérapeute mais aujourd'hui c'était un jour sans. Je n'arrivais pas une fois à tenir au moins debout. Je forçais mes jambes à m'obéir mais en vain, elles refusèrent de m'écouter. Mon kinésithérapeute me dit de ne pas en faire trop et d'en arrêter là pour aujourd'hui. Je me rassieds sur mon fauteuil en soupirant, j'étais vraiment en colère de ne pas y être arrivé. Je partais de la salle sous les nerfs.

Arrivé dans ma chambre, je m'étais mise à pleurer. J'étais en colère contre moi, contre mes jambes, contre cette maladie, contre ce que la vie m'a fait. Mes larmes cette fois n'arrêtaient pas de couler le long de mes joues. Je ne comprenais à rien, je ne comprenait pas pourquoi. Toutes mes craintes et mes doutes ont refait surface, je continuais d'espérer. Est-ce que j'allais faire partie de ce pourcentage de personnes qui vont mourir d'un malaise ou la respiration coupée par ce virus ? Si jeune ? Mais le pire c'est que je commençais à y croire... Je ne parlais pas de tout ça à ma mère pour cette fois, elle subit assez de pression comme ça. Je ne mangeais que très peu mon assiette de ce soir et m'endormais croyant de moins en moins au lendemain.