Chapitre 12

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Elle sort de la salle de bain et mon souffle se coupe. Kelly en reste muette pour la première fois de sa vie et Pacco reste bouche ouverte.

— Ça ne fait pas un peu trop? demande timidement April. C'est ma première fête, je n'ai pas envie de donner l'impression que c'est la soirée de ma vie non plus.

Oh que si ça fait trop, bien trop pour mon petit coeur meurtrie et ma libido débordante. Je n'avais jamais pris conscience que ce petit haut laissait autant de peau à découvert. Il la moule parfaitement, fait ressortir ses formes sans être vulgaire. Il la rend incroyablement sexy, encore plus qu'elle ne l'est d'habitude. Il est juste fait pour elle. Je chérirais ce bout de tissu jusqu'à la fin de mes jours.

— C'est parfait, commente Kelly.

— J'approuve, ajoute Pacco.

April se tourne vers moi, attendant mon avis.

— Sublime.

Elle rougie, comme si mon approbation changeait quelque chose et me remercie.

— Maintenant, déclare Kelly, Brit va te maquiller pendant que je te coiffe.

— Et que je vais prendre un douche froide, me dit Pacco à l'oreille.

Je suis à deux doigts de lui demander de me garder une place avant de me rendre compte que c'est totalement déplacé. Ma meilleure amie me traine dans la salle de bain et cherche une chaise pour installe April pendant que je sors ma trousse à maquillage. L'ancienne petite intello fait dos au miroir et j'ai le plaisir de pouvoir apprécier l'absence de tissu sur ses épaules et sa chute de reins. Ça fait bien trop de peau à découvert pour moi. Elle n'a pas la moindre idée de l'effet qu'elle me fait déjà en temps normal, comment pourrait-elle deviner que je suis à moitié fébrile rien qu'à la savoir dans cette tenue à un mètre de moi. J'en regrette presque que la salle de bain soit si petite, parce que là, tout de suite, je n'ai qu'une envie, la toucher.

C'est d'ailleurs ce qu'il m'attend dans quelque minute. Kelly l'installe sur la chaise et commence à la coiffer. Je traine à choisir ma palette de couleur comme si je ne savais pas parfaitement quelle couleur irait avec ses beaux yeux bleus. Je prend un grande inspiration et m'accroupie face à elle.

— Ne soit pas ridicule, commente Kelly, t'es bien trop loin. Fais comme quand tu me maquilles moi, assis toi sur ses genoux.

Je demande du regard à April si elle est d'accord, elle me répond malheureusement par l'affirmative. Elles veulent me tuer.

Je prend une grande inspiration. Aller Brit, on se reprend, c'est toi qui est sensée être la plus assurée dans cette pièce. Je m'exécute donc et m'assois face à elle sur ses genoux.

J'applique délicatement le font de teint sur sa peau qui me semble incroyable douce sous le blender. Je laisse le pinceau du fard à paupière mettre en lumière ses pupilles. J'ai réussi à faire tout cela sans avoir besoin que ma main ne touche son visage. La situation se complique au moment de l'eye-liner. J'avale ma salive avec difficulté et pose la paume de ma manieur sa joue.

Autant se contact m'a toujours paru naturel avec Kelly, autant là, je suis totalement décontenancée. Ci-bien qu'en voulant écourter se moment au plus vite, je ne suis pas du tout concentrée et dois m'y reprendre à trois fois pour que les deux yeux soient symétriques. Je vois bien qu'April n'est pas plus à l'aise que moi. Elle sourie tout de même, car elle est et sera toujours la fille la plus polie du monde, mais nous sommes très proches, trop proches. Je suis certaine qu'elle doit sentir ce que je ressens. Ce n'est pas comme si je le transpirais bien sur, mais le flot d'hormones qui émanent de moi doit être visible à l'oeil nu avec un telle intensité.

Je signe mon oeuvre d'un peu de mascara et vais pour me libérer de cette proximité lorsque Kelly me tend le rouge à lèvres.

Aller, je peux le faire.

Je lui demande d'entrouvrir la bouche et vie un véritable supplice de devoir ainsi la longer sans avoir le droit d'y gouter. Il faut vraiment que je me calme. Mais, alors que je lui demande de pincer les lèvres, elle a un temps d'arrêt. Je l'ai sortie de ses pensées et m'aperçois qu'elle observait les miennes. Non, je dois prendre mes rêves pour des réalités, elle faisait surement ça dans le but de comprendre ce que je lui demandais.

— Brit, tu as fait des merveilles, commente Kelly. Tu vas tous nous les piquer ce soir April.

J'espère secrètement que non... 

Rapprochement improbableDär berättelser lever. Upptäck nu