Chapitre 12

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Est-ce que j'ai bien entendu ? Je n'en reviens pas ! Est-ce que ça veut bien dire ce que je pense ? Est-ce qu'il craque aussi pour moi ? Comment savoir sans paraître trop... trop... ridicule. Je reste un peu interloquée, je dois avoir l'air d'une idiote. Il sourit, c'est bon signe, mais il faut que je sois sûre ! J'ai la sensation d'être toute rouge.

« Mais... en mal ?

Est-ce que je serais à côté de toi si c'était le cas ?

– Tu veux peut-être te moquer de moi.

Et pourquoi est-ce que je ferais ça ?

– Parce que je te saoule... Eh ! Rigole pas, c'est pas drôle.

Je te déplais à ce point ?

– Je n'ai pas du tout dit ça.

Alors ça te dirait qu'on se voit un de ces soirs ?

– Quand tu veux !

Demain !

– Ok ! »

Il a un sourire tellement charmeur, je craque complètement pour ce mec. On parle un peu de nos goûts, de ce qu'on aime, pendant la suite du cours. Je lui donne mon numéro dans l'espoir qu'il m'écrive un texto ce soir. Ce serait génial ! Le cours se finit à mon plus grand désespoir, ça a été le meilleur de ma vie, quand est-ce que j'ai allemand la prochaine fois ?

Est-ce que j'ai raison de faire ça ? Elle me fait douter, pourquoi ? Pourtant, je sais ce qu'elle veut vraiment. Il ne faut pas que je me laisse avoir par son venin, par sa fausse gentillesse, par son apparence angélique. Ne pas craquer, la laisser croire, la bercer d'illusions. Pour ne pas me faire avoir, pas encore, c'est insupportable. Il faut qu'elle arrête d'être dans ma tête, il faut qu'elle ne soit plus une obsession. Rien, elle ne doit rien être pour moi.

Je rejoins Jiji devant le lycée. Je lui raconte tout en détail, on criera et sautera partout plus tard, là il y a trop de monde. Jiji a un copain depuis un an et demi. Ce n'est pas à moi que ça arriverait ça ! En plus, il est adorable d'après ce qu'elle me dit, elle a trop de chance. Ah, ils sont ce que j'aimerais être avec Nicolas. Allez, direction les boutiques histoire de trouver des vêtements sympas qui pourraient plaire à mon prince charmant ! C'est fou, je parle à peine avec un mec et voilà qu'il est l'homme de ma vie. On va mettre ça sur le compte de l'adolescence ! J'arrête pas de penser à lui, de parler de lui, il me fascine, ça en devient limite obsédant...

J'adore faire les boutiques avec Jiji, on prend tous les vêtements qui nous plaisent, voire même certains qui ne nous plaisent absolument pas du tout, et on essaye tout ! Même si on n'achète pas les trois quarts, c'est par plaisir d'essayer des vêtements qu'on n'osera jamais porter. J'espère que Phylis me donnera la permission de tout dire à Jiji. Je suis si impatiente de voir comment elle va réagir. J'espère qu'elle ne prendra pas peur... impossible c'est ma meilleure amie. Au bout de 20 minutes, on s'enferme dans les cabines d'essayage et en avant pour le défilé ! Jiji commence par un short kaki, un débardeur blanc hypermoulant, on dirait le sosie de Lara Croft avec son teint hâlé, ses yeux bruns, en plus elle a attaché ses longs cheveux noirs en queue-de-cheval ! Du coup, elle prend la pose comme si elle avait un pistolet. À moi, j'ai mis une combinaison léopard avec des escarpins à pics sur lesquels je n'arrive même pas à tenir droite. Jiji ressort avec un haut vert canard et un pantalon jaune, rien que la vue me donne mal à la tête, j'ai mal aux joues tellement je ris. Puis je défile avec un pantalon en cuir noir, un haut bustier rose et chapeau noir, là c'est Jiji qui se tord de rire. On continue avec d'autres vêtements, on se prend en photo, on rit aux éclats et on en essaye des vraiment beaux aussi.

Finalement, Jiji achète une jupe et deux hauts et moi un haut blanc, un pantalon simple noir et des chaussons-chaussettes. Vous savez, ce sont les chaussettes hypers douces, même si je sais que les premiers temps, je vais patiner sur le lino de Maman et qu'il faudra que je fasse attention à ne pas tomber quand je marche, mais c'est pas grave !! On est tellement à l'aise dedans ! 

Eirielle : un monde nouveauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant