J'aime la regarder réfléchir, essayer de trouver des solutions, donner mon opinion aussi... C'est un morceau de moi qu'il y aura là-bas. Et moi ? Est-ce que j'y serai ? On est seul tous les deux, devant cette projection, ses mains sont sur la table, elle est légèrement penchée en avant, je me glisse derrière elle et entoure sa taille de mes bras. Elle se redresse, se tourne vers moi et passe une main dans ses cheveux. Elle est épuisée, mais elle aime tellement ce qu'elle fait. Je lui souris, passe ma main derrière sa nuque, dépose un baiser délicat sur ses lèvres et attire sa tête contre mon torse. Elle ferme les yeux, se détend quelques instants, je l'entends respirer mon parfum. J'aime quand elle fait ça. Je l'apaise, elle se sent bien. Je lui caresse les cheveux, pose mon menton sur sa tête et ferme aussi les yeux. On reste plusieurs minutes ainsi, dans le silence à simplement savourer la présence de l'autre. Finalement, elle tourne sa tête, dépose un baiser dans mon cou, s'éloigne légèrement, m'embrasse en jouant avec mes cheveux et commence à se retourner pour s'y remettre. Je la tire alors par la taille vers moi en lui disant que c'est fini pour aujourd'hui, elle râle mais je la chatouille. Elle se plie en deux, rit, essaye de se débattre mais finit par abdiquer. Il faut qu'elle se repose. Elle revient dans mes bras quelques instants, relève la tête vers moi. Son regard me trouble toujours autant. Il est si expressif, sincère, pur, j'ai envie de la protéger de tout ce qui pourrait la blesser... Dois-je alors la protéger de moi ? Je chasse cette idée noire de ma tête, lui prends la main puis je la raccompagne chez elle.
Ça me fait du bien de rire, heureusement qu'il est là pour m'aider à relâcher la pression.
Le lendemain on réalise qu'on est à presque 55 000 personnes. Pour faciliter l'intégration de tous et créer la solidarité, nous décidons de stopper la réception des formulaires. Nous envoyons une lettre à tous les humains et les eiries pour leur indiquer que nous avons trouvé la planète et expliquer que nous suspendons l'envoi des formulaires en leur indiquant les raisons.
Nous partons donc sur une ville de 55 000 personnes, Il est essentiel qu'il n'y ait pas de différence dans cette ville. On comptabilise le nombre de foyers, ainsi on pourra commencer à construire des maisons grâce à la magie. Pendant des jours on débat sur les maisons. On part sur des maisons identiques dont le métrage variera en fonction des occupants. Donc à la base toutes les maisons seront pareilles.
Maintenant la finalisation de la planète n'est plus qu'une question de temps. Pour que les gens se rencontrent, ils vont tous être installés dans des grands bâtiments le temps que les maisons soient adaptées à la composition de leurs foyers. À partir de ce moment-là, nous nous séparons en deux groupes : le premier est sur la planète pour construire les maisons identiques ainsi que les grands bâtiments temporaires et le second s'occupe de trier les formulaires et d'indiquer des dates de rassemblement.
Après plusieurs jours de travail, nous faisons parvenir une lettre à toutes les personnes qui nous ont informés qu'elles souhaitaient venir habiter la nouvelle planète pour leur indiquer des dates. Les premiers rendez-vous sont dans deux semaines. Ce qui va nous laisser juste assez de temps pour finaliser les habitations et les champs afin de pouvoir vivre sereinement.
Nous avons décidé que j'aurai la pierre de fleur de lotus à mon retour. Nous n'avons pas le temps pour organiser une cérémonie et je préfère me consacrer à la nouvelle planète maintenant c'est beaucoup plus important. Et puis je trouve que ce sera un peu comme une récompense pour la réussite de la paix à Eirielle !
VOUS LISEZ
Eirielle : un monde nouveau
Fantasy"Elle a fait naître ce sentiment en moi, celui que j'ai fui toute ma vie. Elle, la princesse d'Eirielle, ennemie des yaonies, de ce que je suis... Pourrai-je outrepasser mes émotions et accomplir cette grande destinée qui m'a été prédite ? "