21. Légère brise d'été.

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Goodbye Philadelphia - Peter Cincotti

     Après sa soirée chez Rayan, Amélia était rentrée et avait consacré tout son temps aux révisions de sa soutenance avec ses amis. Elle ne laissait rien d'autre la déconcentrer, et même si c'était dur, elle s'empechait de passer des soirées à regarder des films en parlant par message avec Rayan. Lui non plus n'avait pas le temps d'ailleurs, entre organiser les soutenances, et déjà commencer à préparer les rattrapages il n'avait pas une seconde pour souffler.
        Le jour de la soutenance arriva, elle passait à 15h. C'est pour ça qu'à 14h elle était devant l'amphi à faire les cents pas. L'oral ne l'effrayait pas,pire, il la liquéfiait sur place. Une dizaine de minute avant d'entrer elle vit Castiel arriver, elle se jeta littéralement dans ses bras.

- Oula, tu m'aimes tant que ça ?
- Rêves pas trop, je stresse juste, je passe dans exactement une petite dizaine de minutes et je vais me louper je le sens.
- Je passe dans un quart d'heure, et tu ne te loupera pas, parce que sinon tu vas faire un scandale et je pourrais pas finir en paix !
- Pfff, arrêtes de faire les brutes endurcies avec moi !
- Ok, ok, je sais que tu vas gérer fillette. Ne fais pas genre, t'es surdouée, tu vas y arriver.
- Je ne suis pas surdouée ! Et merci, tu vas gérer aussi !

        Il répondit à l'étreinte de son amie,en bourgeonnant, puis ils s'assirent côte à côte, rapidement ce fut le tour d'Amelia. Elle rentra dans la salle et s'avança, elle vit deux personnes qu'elle ne connaissait pas, et à côté d'eux Rayan, il lui fit un sourire d'encouragement et une petite partie de la pression qu'elle ressentait s'envola. Elle ne voyait pas Rayan mais bien M.Zaidi, même si ça avait été M.Lebarde à sa place elle aurait été heureuse, elle se lança et à la fin de l'échange elle laissa échapper un soupir de soulagement, elle sourit aux juges et partie directement vers la cour, une fois dehors elle sauta de joie en émettant un petit cris. Espérant que personne ne l'avais entendu elle regarda autour d'elle et re-partie à l'intérieur de l'amphi. Elle attendit une bonne dizaine de minutes avant que Castiel sorte de l'amphi. Ils se regardèrent et éclatèrent de rire. Ça faisait des années qu'ils se connaissaient et là ils venaient d'en finir avec les études.

- Tu trouves pas ça étrange fillette ? Ça fait depuis le lycée qu'on se connait et là on a fini les études.
- Si si tête de poivron, c'est bizarre ...
- Mais bon ! Je vais pouvoir partir en tournée et faire en sorte de plus te voir pendant une année ou deux !
- Tu pourras pas ! Je te manquerai trop !
- Mouais....

        Ils continuèrent de parler tout en se dirigeant vers le portail, à cette endroit ils se séparèrent.
        La journée se termina lentement, et les jours passèrent. La semaine suivante, le vendredi Amélia travailla pour la dernière fois au café. Elle prit les papiers et salua Clémence, elle eu un petit pincement au cœur, surtout après la discussion qu'elle venait d'avoir avec elle. Mais ça lui enlevait un poid de ne plus travailler ici. Elle hésita quelques secondes puis envoya un message à Rayan, ils s'étaient vus quelques fois mais jamais assez longtemps aux goûts d'Amélia.

" Bonjour toi, dis moi, est ce que je pourrais passer bientôt ? Tu me manques terriblement. Je t'aime. "

        La jeune fille se dirigea vers le parc, elle n'avait pour l'instant rien à faire, enfin... Si elle devait trouver un appartement mais pour ça il fallait d'abord qu'elle sache si elle était accepté à son stage. Elle n'eut pas même le temps de s'asseoir sur le banc que son téléphone bippa. Elle sourit en pensant à Rayan mais une boule de forma au creux de son estomac quand elle vit que c'était un mail d'une des galeries où elle avait fait une demande. Elle commença à paniquer et inspira un grand coup avant de commencer à lire à haute voix :

- Madame Rosens.... Blabla... Suite à votre demande... Blablabla... J'ai le plaisir de vous annoncer que votre candidature a été acceptée... Blabla... Nous vous attendons le 2 août... Le 2 août ! Mais c'est dans moins d'un mois ! Non,non,non....

       Elle prit sa tête dans ses mains puis elle rangea son téléphone dans sa poche, comment allait-elle faire ? Elle n'avait même pas put profiter de Rayan. Après tout c'était de lui dont elle avait besoin .... Comment leur couple allait survivre à ça ? Avant qu'elle n'ait le temps de trop réfléchir son téléphone vibra.

" Bonjour mon cœur, rien ne me ferrais plus plaisir, j'ai hâte de te revoir, j'ai l'impression de ne pas t'avoir vue depuis un siècle. Tu me manques, je t'aime."

       Malgré le bonheur que lui procurait le fait de revoir Rayan, Amélia n'arrivait pas à chasser la boule qu'elle avait dans l'estomac. Elle regarda son reflet dans l'écran de son téléphone. Sa tenue était plutôt bien, surtout que Rayan adorait cette robe à fleurs. Elle sourit en pensant ça puis elle partit vers l'appartement de son bien-aimé. En arrivant elle monta les escaliers, et toqua la porte qui fut ouverte presque instantanément après. Elle sentit un bras s'enrouler autour de sa taille, la poussant vers l'intérieur de la pièce, et l'autre main fermer la porte puis s'enrouler à son tour autour de sa hanche. Elle sourit et enfouis sa tête dans le cou de Rayan en passant ses mains autour de sa nuque.

- Tu m'as tellement manqué Rayan, mais ça y est, c'est fini ! Je ne suis plus ton élève !
- Toi aussi tu m'as manqué, et oui enfin, c'est longues heures de stress dans les couloirs, ses regards, on a plus à se cacher !

       Ils s'embrassèrent puis s'asseyèrent sur le canapé, ils passèrent l'après-midi dans les bras l'un de l'autre à parler de tout et rien, puis le soir ils mangèrent une énième fois des sushis. Après des heures d'hésitations Amélia se mit à parler de ce qui l'inquiétait.

- Mon amour ?
- Oui ? Il y a un problème ? Me dis pas que tu n'aimes plus les sushis !
- Non, non, haha, enfaite... J'ai été accepté à la galerie de Crawnstreet...
- Mais c'est génial ! Cette galerie et extrêmement réputé ! C'est une occasion formidable, ton talent a été reconnue chérie !
- Oui c'est génial mais...
- Mais ?
- C'est à plusieurs heures d'ici ? C'est pas un trajet qu'on peut faire tout les soirs pour se voir ! On a déjà eu tellement de mal à vivre cette année... Comment on va s'en sortir ?

      En entendant cette phrase Rayan posa la paire de baguette qu'il avait dans les mains, puis il s'approcha d'Amélia en posant ses deux mains sur ses joues, il l'embrassa puis la regarda dans les yeux.

- Écoute moi bien, rien ne sera une aussi grande distance que celle qui séparait mon bureau de professeur à ta place d'élève, on s'aime et aucune distance ne pourra briser ça ! On a déjà affronter pire, rien ne peut nous séparer. On se verra le weekend, parfois j'irai chez toi, tu viendras chez moi, et dès que ce stage sera fini, on aura tout le loisir de se parler. Tu auras toujours ta place ici. Dès que c'est six mois seront finis Amélia tu veux bien vivre ici ? Ça ne sert à rien d'avoir deux appartements dans la même ville si ?

        Elle regarda Rayan droit dans les yeux et l'embrassa avant de lui sourire les larmes aux yeux.

-Comment fais-tu pour toujours avoir les bons mots ? Et bien sûr que je viendrais vivre ici, c'est... Ça serait tellement génialisime ! Rayan je t'aime !
- Haha, moi aussi je t'aime !

      Sur cette discussion, Rayan donna un double des clés à Amélia et ils passèrent la fin de leur journée et le mois ensemble.

Et tout commence par un regard ...Onde as histórias ganham vida. Descobre agora