Episode 23 : Hôpital

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Je rentre dans le grand bâtiment et salue touts mes collègues que je n'ai pas vu depuis des mois. Je monte dans l'ascenseur et j'ai hâte de reprendre mon travail qui me plait tant. Je souris légèrement et écoute un peu la musique qu'il y a dans l'ascenseur. Je sors légèrement mon téléphone de mon sac et remarque des tonnes de messages de Rebekah. "Où es-tu ?"; "Tu voudrais sortir acheter quelques vêtements ?"; " Réponds-moi !"; "Je te rejoins à l'hôpital !".

Mais vraiment, cette Bekah me désespère malgré  le fait que c'est ma meilleure amie ! Bref, je lui réponds que je suis occupée, quand l'ascenseur arrive à l'étage souhaité. Il s'ouvre et je marche tout en écrivant. Soudain, un brancard avec une femme enceinte qui crie de douleur traverse devant moi. Des médecins la tirent pendant que sa petite fille lui attrape la main, tout en tenant sa poupée. Elle la supplie sans cesse :

- Tiens bon, maman, ne me quitte pas !

Soudain, ma stagiaire, blonde que je connais très bien me prie de l'aider. Cette dernière s'appelle Christina. Cela fait 2 ans qu'elle est dans le service et je m'occupe de la former. Durant mon absence, c'est elle qui m'a remplacé.

- Dr Lightwood ! Si vous pouviez vous occuper de cette femme qui va accoucher prématurément ! Je ne sais pas quoi faire, elle a perdu beaucoup de sang !

Je m'approche de la patiente et la rassure :

- Je suis le docteur Lightwood, je suis une des meilleurs gynécologues et pédiatres de la région. Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider !

Malgré cela, elle continue de hurler et Christina me tend ma blouse blanche que j'enfile en faisant rentrer la dénommée Shelley au bloc. Rapidement, les infirmiers et les stagiaires installent le matériel et me tendent de la morphine. Je lui injecte et incise le bas de son ventre pour sortir le bébé prématuré. Elle ne sent rien, fort heureusement pour elle. Je fais de mon mieux, sors le bébé et murmure à voix basse :

- Sii Forte....[Sois fort...]

Cette formule, lui permettra de survivre. Heureusement, le bébé reprend des couleurs et je le tends à Christina pour s'occuper du reste. Moi, je recouds mon incision et termine l'opération. Ensuite, fatiguée, je prends un café et pars dans mon bureau. Là, je consulte mes nombreux mails et réponds à tout ça en attendant des patients. D'ailleurs, je consulte mon emploi du temps. Ce matin, j'ai un rendez-vous pour un vaccin, en pédiatrie. Et l'après-midi, j'ai plusieurs échographies. Un emploi du temps chargé ! Je finis à 20 h. Et bien, quelqu'un toque à la porte. C'est Christina.

- Dr Lightwood ? Mme Brooks et son fils sont là pour le vaccin.

Je me retourne, lui sourit gentiment et lui demande de faire entrer la petite famille Brooks.

C'est alors que Christina fait entrer le petit Jordan et sa maman Vicki Brooks. Cette dernière est une maman célibataire très jeune. Son fils, Jordan, en a 5. Le mignon petit brun me fait un bisou sur la joue et s'installe sur le lit du patient pour que je le vaccine. Je fais la bise à sa mère et la fais asseoir. Je me lève de mon bureau pour rejoindre Jordan.

- Bonjour mon bonhomme, tu vas être très courageux aujourd'hui, n'est-ce pas ? 

Il fait oui de la tête et sourit de toutes ses dents, qui manquent toutes à l'appel. C'est l'âge de perdre ses dents de lait après tout. Je lui souris à mon tour et prépare l'aiguille ainsi que le vaccin. Je lui ferme les yeux avec ma main et il tremble de peur.

- Tout va bien, Jordan, tu ne vas rien sentir du tout !

Il arrête de frissonner et je lui demande de me chanter une poésie. Il me chante la comptine "une sourie verte". Pendant qu'il chante le refrain, j'enfonce délicatement l'aiguille dans sa veine et il ne sent rien. Je la lui retire et il finit la chanson en même temps que je lui mets un pansement. Il ouvre les yeux et me demande pourquoi je ne lui ai pas fait le vaccin. Je lui réponds que je lui ai déjà fait, et que c'est un champion qui n'a rien senti du tout. Il se lève, met ses chaussures, me fait un câlin et rejoint sa mère qui me fait la bise avant de partir. Moi, je ressors après avoir pris mon sac à main, et je pars à la cafétéria pour manger un bout avec les stagiaires.

Je ferme la porte à clé et marche avec mes bottines bordeaux. Malgré le fait que ce soit le matin, je me sens plus que fatiguée par tout ce que j'ai fait. Le cas de la femme enceinte était critique et j'ai réussi à la sauver, elle et son bébé, de justesse ! J'ouvre la porte de la cafétéria et repère les jeunes à la table près de la fenêtre. Ils me font des signes avec leurs mains et je m'assois près de Jay, un beau blond, type surfeur.

- Comment ça va, les débutants ? je commence.

Tina, une rousse à la détermination qui me surpasse, arque le sourcil et me répond, avec humour.

- Bah, tu n'as que deux ans de plus que nous, et c'est pas notre faute si t'es la meilleure !

Je ricane et mange des frites avec Jay, Lina et Chris (Christina). Et comme d'habitude, Jay m'a rapporté un coca. La seule boisson qui me donne de l'énergie ! Je la bois, puis quand je termine, fais la bise à tout le monde, et repars dans mon bureau. J'ai trois rendez-vous d'échographies et donc 3 heures avant d'aller à la maison. Bref, je me ressaisis, et entre dans mon bureau en attendant mes patients.

3 heures plus tard, les rendez-vous sont terminés. Juste après, j'ai rangé mes dossiers et ai tout remis dans l'ordre car c'était un désastre ! Il est 20 h, et je monte dans ma voiture pour rentrer.  J'allume la radio pour combler le silence. Du rock passe dans la chaîne que j'aime le plus. Bah, moi j'aurai aimé quelque chose de plus doux alors je l'éteins et reste dans ce silence qui au fond me suffit. Je suis terriblement fatiguée, alors je fais vite, me gare, prends mon sac et monte les escaliers. Je monte, en essayant de ne pas tomber de fatigue, mais un visage fatigué et apeuré, celui de Klaus apparaît dans mon champ de vision. Il murmure un :

- Où étais-tu, je me suis inquiété ?

Je me redresse, le prends dans mes bras et lui explique que j'avais eu une grosse journée.

Il comprend et je l'embrasse fougueusement. Je croise mes jambes autour de son bassin, et attrape sa nuque tout en caressant sa chevelure. Il me dépose sur notre lit et vous l'aurez compris, ma nuit sera encore plus chargée que la journée ! 

Le lendemain, la vie continue et je reprends petit à petit mes marques dans ce monde presque parfait. C'est vrai ! Il ne me reste plus qu'à tuer mon traître de cousin pour pouvoir enfin vivre ma vie normalement avec l'homme que j'aime et ma famille.


La Sirène Originelle : Le présent.Where stories live. Discover now