The Doctor Said - Chloé Adams

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Zayn se réveilla en premier, il se leva les larmes aux yeux. Il se dirigea vers la cuisine, Einstein l'attendais sur le canapé, il dut sentir sa tristesse car il se précipita vers lui et vint lui lécher les mollets. Il prit le chiot sans ses bras et lui plaqua un baiser sur le front.

-Bonjour mon amour. S'exclama Liam, tout sourire.

-Liam tu peux t'asseoir s'il te plaît.

Le brun fit comme demandé et ne fit pas une seule remarque à la vue de l'air sérieux de son amant.

-Je ne peux pas rester, je suis désolé.

-Quoi ? Comment ça tu ne peux pas rester ? Et... et moi.

Zayn soupira, puis entraîna Liam sur le devant la baie vitrée puis se plaça dans un rayon de soleil.

-Regarde-moi Liam, regarde-moi vraiment, commença-t-il à pleurer.

Liam regarda son amant avant de poser une main sur sa joue et bouger doucement son pouce pour effacer ses larmes. Mais de nouvelles apparurent, sur le visage de Zayn comme sur celui de Liam.

-Dit-moi que je suis fou.

-Non... sanglotait Zayn

-PUTAIN ZAYN ! DIS-MOI POURQUOI JE PEUX VOIR À TRAVERS TOI ?!

-Je suis mort Liam, je suis désolé. Tu devais m'aimer pour que j'aille en paix.

-TU T'ES SERVI DE MOI ! Pleura Liam

-Non ! Ce n'est pas vrai. Hurla le métis. Je t'aime, je t'aime, JE T'AIME.

Il tomba à genoux devant le brun qui pleurait toujours, il s'agrippa à son pantalon et y enfoui son visage baigné de larme.

-Je suis désolé Liam. J'ai mal aussi, j'ai tellement mal.

Liam se mit à genoux en face de lui, il remit sa main exactement au même endroit pour effacer les larmes.

-Je t'aime Liam. Tu es le premier et le dernier.

Le musclé l'attira contre lui, le métis toujours en pleurs laissa sa tête reposer contre l'épaule de Liam.

-Je t'aime aussi mon ange. Tout ira bien, tout va bien se passer.

-Je sais, murmura Zayn, quand je serais parti, le vent me portera là où je pourrais t'attendre.

-Joue-moi du violon, la première mélodie ne que t'as jamais jouée. Juste pour moi s'il te plaît.

-Tout pour toi.

Zayn se leva et attrapa son violon qui était dans un coin de la pièce. Il joua pendant une heure sans jamais s'arrêter. À la fin, ses doigts étaient rouges et de petites cloques se formaient dessus.

-Tu me chercheras Liam. Sur internet ou dans les journaux.

-Pourquoi tu m'as fait ça ?

-Pour t'aider, pour t'aimer.

Zayn disparaissait de plus en plus dans les bras de Liam si bien qu'à la fin ce dernier ne tenais plus que du vide.

Reconstruit ta vie sans moi mais sache que je serais toujours quelque part à t'attendre si tu as besoin de moi.

Liam avait l'air pathétique à pleurer tout seul sur son canapé. Il agrippa tablette et son stylo puis commença à dessiner rageusement. En à peine dix minutes il avait dessiné presque une centaine de cases. Son stylo courrait sur l'écran, comme poussé par une force invisible, Einstein était toujours là, il n'avait pas perdu une miette de la scène et il était blotti contre Liam qui le caressait de son autre main sans jamais s'arrêter.

Midi sonna à l'église d'à côté, sur un élan de d'espoir Liam se leva, suivi du chiot et mis ses chaussures. Il passa la laisse à Einstein puis se dirigea en direction de la bibliothèque nationale. Il laissa le petit chiot dehors, accroché dans un parc avec d'autres chiens pour qu'il s'amuse en lui promettant de revenir dans moins de 15 minutes. Une fois dans la bibliothèque il se précipita vers les ordinateurs en libre-service et chercha les mots clefs Zayn, Malik et mort.

Quelques centaines de milliers de réponses, certaines sans aucun rapport avec la recherche, apparurent sur l'écran. Mais un en particulier retint l'attention de brun. C'était un article datant d'il y a un peu moins d'un an.

The New York Times

En ce matin du lundi 15 juin, un corps a été retrouvé dans la tamise, l'individu a été identifié comme Zayn Malik, un jeune homme de 20 ans. Il s'est jeté du pont la veille et a dérivé jusqu'à une écluse où des agents de service l'ont retrouvé. Ils ont immédiatement appelé les pompiers mais bien sûr, il est trop tard. Le jeune homme est mort, sa famille est brisée et a déclaré ce matin qu'aucun d'entre eux ne se doutaient que Zayn allait passer à l'acte. Il a écrit une lettre d'adieu, nous n'avons malheureusement pas la permission de la retranscrire dans cet article mais nous savons néanmoins que le suicide est dû aux propos homophobes et aux agressions qu'il recevait tous les jours de la part de ses camarades.

Liam pleurait quand il arriva à la fin de l'article. Comment est-ce que les gens peuvent être aussi horrible entre eux ? Se demanda-t-il. Il sorti de la bibliothèque et alla récupérer Einstein qui s'amusait avec un bébé bouvier bernois qui faisait facilement deux fois sa taille. Il s'assit et les regarda jouer pendant que le vent ébouriffait ses cheveux.

-J'aurais tellement voulu être là, avec vous... avec toi mon amour. Murmura une voix douce à son oreille.

Liam frissonna de plaisir à la voix, Zayn veillait sur lui de là où il était, sûrement du paradis, un être aussi pur ne peut aller nulle part ailleurs.

-Et avec Einstein. Souffla Zayn, ce qui fit pouffer son amant. Ces quatre mois avec toi ont été les plus beaux de ma vie... ou de la mort. Au revoir mon amour. Au moins, tu pourras te dire que tu as fait l'amour à un fantôme, pouffa le défunt.

Liam sourit puis siffla pour appeler son chiot. Il rentra à la maison, il s'allongea sur le canapé, son chiot sur le torse et laissa ses larmes couler une nouvelle fois.

En cherchant plus profondément, il trouva la tombe de Zayn, qui n'était d'ailleurs qu'à une dizaine de minutes en voiture de chez lui. Tous les quinze du mois, il allait s'y recueillir et parler avec le métis qui lui répondait de temps en temps.

Le Vent Nous Portera {Z.M.}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant