FEEL IT Tome 2 Forever

Chapitre 16

Mia

Après nous être rhabillés, nous prenons place dans la cuisine afin d'appeler mon père.

- J'espère qu'ils ne vont pas trop remarquer notre absence ?

- Bébé, ça doit faire plus de trente minutes que nous sommes partis, tous nos proches y compris ma mère sont sûrement bourrés. Ne t'en fais pas, à l'heure actuelle, ils pensent que nous sommes partis depuis une dizaine de minutes.

Je prends mon téléphone et appelle mon père.

- Active le haut-parleur, je veux aussi lui souhaiter la bonne année.

Je m'exécute et patiente, au bout de la troisième tonalité, il répond, Micki et moi hurlons.

- Bonne année ! Je n'ai aucune réponse, mais j'entends de la musique résonner à travers mon téléphone, papa, tu m'entends ? ! Allô !

- Allô ?

J'écarquille les yeux quand je reconnais la voix au bout du fil.

- Pourrais-je parler à mon père s'il te plaît ?

- Tu oublies tes bonnes manières ? Quand on appelle, on se présente en premier lieu, un bonsoir serait la bienvenue.

- Bonsoir, pourrais-tu me passer mon père s'il te plaît... Olivia ?

- C'est mieux, même si je vais ignorer la façon dont tu as prononcé mon prénom... ton père est occupé.

- C'est le réveillon du Nouvel An, il doit sûrement s'amuser, si tu vas le voir et lui rends SON téléphone portable pour lui informer que je suis au téléphone, il se libérera immédiatement.

- Sauf que je n'en ai pas la moindre envie, il est en train de conclure un gros contrat, donc je ne veux pas le déranger pour des futilités.

- Je ne suis pas une futilité ! Je suis sa fille, alors tu as intérêt à me passer mon père sinon...

- Qu'est-ce que c'est que ces manières ? ! Eh bien... finalement, ces jours de captivité t'ont rendu complètement vulgaire. À mon avis, il ne t'a pas assez frappée.

Mes oreilles bourdonnent et j'explose.

- Tu veux de la vulgarité ? ! Je t'emmerde, espèce de sale garce !

- Enfin, tu montres ton vrai visage.

- Va te faire foutre !

- Je te retourne le même compliment, au fait, c'est vraiment dommage ce qui t'est arrivé... bon sang, tu n'attires que les barjots, ma parole !

- C'est toi la barjot ! Sois heureuse que tu ne sois pas en face de moi parce que...

- Mince... j'avais parié avec Rubi combien de jours ce mec mettrait pour te tuer et j'ai perdu ! Je pensais qu'en deux jours, nous serions débarrassés de toi, visiblement, tu es pire que les cafards... tu es tenace !

- Espèce de...

- Je vais devoir trouver un moyen de te chasser de nos vies, j'ai bien réussi une fois, ce ne sera pas difficile de le faire une seconde fois.

- Je n'irai nulle part cette fois-ci, je vais tout faire pour que mon père ouvre les yeux sur toi, pétasse !

- Ha ha ha ! Ton père m'adore et toi, petite vermine, tu es juste un boulet pour lui. Il est obligé de supporter ta présence, j'ai toujours su que tu avais un grain dans ta tête de piaf. Tu dois tenir ça de ta mère... rends-nous service et retourne dans ta campagne espagnole avec ta famille de ploucs.

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je serre tellement fort mon téléphone portable que j'ai l'impression que je pourrais le casser. Micki en face de moi caresse ma main afin que je me calme, mais c'est trop tard. Si elle était en face de moi, je me serais fait un plaisir de lui refaire le portrait.