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Tu te réveilles avec une migraine. Tous tes muscles te font mal, probablement dû au sol rocailleux. Ta peau est recouverte de transpiration, et tes oreilles sont déjà hantées par les hurlements des âmes, qui deviennent presque habituels maintenant. Tu regardes autour de toi, et te félicite intérieurement pour avoir choisi cet endroit. Grâce aux arbres, tu ne peux voir les paysages horrifiants, ce qui te permet de réfléchir à ta prochaine action.
—Bon, il faut que je trouve un moyen de pouvoir marcher dans les enfers sans être épouvantée par la vue.
Tu te lèves tout en grimaçant, puis arrange un peu ta tenue, jetant de temps en temps des coups d'œil autour de toi. Malgré l'aspect rassurant que te procure les branchages, tu refuses de croire qu'il n'y a rien de démoniaque qui se cache ici. Les troncs ici sont noirs, ainsi que les feuillages. Méfiante, tu commences à t'enfoncer dans la forêt, à la recherche de nourriture.
—Réfléchit T/p... S'il y a un enfer, ça veut dire qu'il doit bien avoir un paradis... Et il y a probablement un endroit où y accéder ici... tu marmonnes à toi-même.
Pensive, tu t'accroupis pour observer des champignons qui poussent dans l'ombre de plusieurs racines. Hésitante, tu en prends quelques uns dans ta main avant de les fourrer dans ta bouche. De toute façon, tu es morte, alors que peut-il bien t'arriver de pire? La nourriture a un goût de brûlé, te donnant envie de tout recracher, mais tu te forces à avaler. Au moins, cela te permettras de tenir la matinée. Enfin, tu l'espères.
—Maintenant, il faut que je trouve un moyen de sortir d'ici...
Tu ramasses plusieurs champignons avant de retourner à l'endroit où tu as laissé ton baluchon, afin de le remplir de nourriture. Au fond, tu as bien conscience que ce que tu fais est insensé. Tu n'as aucune piste, ni idée où tu pourrais aller. Mais l'énergie du désespoir te pousses à continuer, et te fait rêver d'un avenir meilleur pour ta pauvre âme torturée. Il faut que tu bouges, que ton cerveau soit constamment en ébullition, pour ne pas laisser le doute se glisser sous ta peau. Pendant plusieurs minutes tu restes immobile, analysant les options qui s'offrent à toi. Tu pourrais marcher les yeux fermés, mais cela t'empêcherais de savoir où tu vas et tu te rendrais vulnérable. Ou alors tu pourrais couvrir tes yeux avec quelque chose, qui soit suffisamment transparent pour que tu distingues des formes. Le seul problème est que tu ne sais pas où tu pourrais trouver le matériel pour.
