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Tu restes figée durant de longs instants, nue comme un ver. Ton cœur tambourine contre ta cage thoracique et, sans prendre la peine de te couvrir, tu te précipites hors de ta chambre pour poursuivre le jeune homme.
—Hoseok!!
Mais le garçon est déjà parti, ne te laissant même pas le temps de réfléchir à ses paroles. D'un air affolé tu parcours rapidement les couloirs du manoir, en vain. Le roux semble s'être évaporé entre les murs. Une brise caresse ta peau qui se couvre de chaire de poule, te faisant enfin prendre conscience de ta tenue. Tremblante, tu enroules tes bras autour de ta poitrine puis, non sans avoir jeté un dernier coup d'oeil derrière toi, tu te rediriges vers ta chambre. Ton corps frissonne, mais ce n'est rien comparé au froid qui submerge ton être, au point de te couper le souffle. Ton angoisse croissante n'améliore pas ton état qui se dégrade de seconde en seconde. Une fois dans la pièce, tu te glisses sous ta couette pour essayer de récolter un peu de chaleur, tout en sachant très bien que cette action est vaine. Tes tremblements ne se calment pas, bien au contraire. Tel un animal blessé tu te recroquevilles sur toi-même, ta tête disparaissant à son tour sous les draps pour plonger dans le noir. Ta peau est bouillante, et pourtant tu es frigorifiée.
—Non, il ne peut pas me faire ça... Il va revenir, hein... ? tu murmures pour te rassurer, et calmer ton esprit agité. Oui, c'est sur qu'il va revenir, il ne peut pas me laisser...
Plusieurs heures s'écoulent, sans aucun signe de vie du garçon. Il semble être vraiment parti, te laissant seule dans ton malheur. Et pourtant, tu as toujours un infime espoir qu'il revienne à toi. Tout simplement car tu ne peux pas t'imaginer sans lui: sans sa présence, sans sa chaleur, tes pensées te hantent, tranchantes comme la lance d'un couteau. Le silence de la pièce se remplit de murmures, des paroles provenant de ta conscience que tu tentes d'oublier. Le froid devient insupportable, malgré les plusieurs couettes dont tu t'es couverte. Tel un cadavre, tu as l'impression de te décomposer lentement mais sûrement. Pour ne pas sombrer dans la folie, tu te raccroches à tout ce qui t'entoures: l'odeur de ta transpiration, la moiteur de tes paumes, les chatouillements que provoquent tes cheveux en effleurant ta peau... Mais même avec tes efforts, ton esprit semble se perdre de plus en plus dans tes souvenirs, te déconnectant de la réalité.
