Chapitre 39

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Elle

Cela fait des heures que je le cherche mais rien à faire, il est introuvable.

Les pensées macabres se bousculant dans ma tête me poussent à m'arrêter.

- Seigneur... Tu ne permettras pas qu'il meurt ? Je n'ai... Il ne peut pas mourir sans te connaître... À quoi ça m'a servi de revenir alors ? Demandais-je en larmes.

Je m'asseois sur un banc à cause de ma tête qui tournait.

Il est 22h, aucune nouvelle de John. Je crois que... Je vais m'évanouir...

- Skaïla ? Oh mais que fais-tu dehors à une heure pareil ? Entendais-je.

Je lève lentement la tête puis mon regard croise ses yeux gris.

Mon cœur tambourine d'un coup dans ma poitrine.

- John ! M'exclamais-je en me levant pour le serrer dans mes bras.

Il est d'abord surpris mais il finit par aussi me serrer dans ses bras. Il fait des gestes circulaires sur mon épaule pour essayer de me calmer.

- Pourquoi pleures-tu Skaï ? Demande t-il d'une voix douce tandis que mes larmes continuaient à couler.

- Je... Je...

Les émotions sont tellement forte que je n'arrive pas à placer un seul mot sans balbutier.

- Tu ?

- Je... On te cherche depuis des heures, Min m'a dit... je croyais que... tu... Essayais-je d'expliquer.

- Que ? M'incite t-il à continuer.

- Je...

- Je me serais suicidé ? Demande t-il en fronçant les sourcils alors que j'acquiesce silencieusement d'un mouvement de tête.

Il soupire puis m'invite à me rasseoir sur le banc, ce que je fais sans hésiter parce que je n'arrivais plus à vraiment tenir sur mes pieds.

Je croyais ne plus le revoir et, quel affreux sentiment.

- Je suppose que tu sais qu'aujourd'hui est l'anniversaire de la mort de mon père, commence t-il.

-...

- Il faut avouer qu'en treize ans, l'envie de le rejoindre m'a traversé plus d'une fois et même aujourd'hui.

Il comptait vraiment partir et laisser sa mère et sa sœur seules ?

- Mais la pensée de ne plus te revoir m'a fait changer d'avis. Après dix-huit ans d'attente, il est hors de question que je te revoye dans l'éternité et si j'en crois tes histoires, je serais en enfer tandis que toi tu serais au paradis... On ne se reverrait donc pas, je te jure que l'envie de mourir m'a immédiatement quitté, m'avoue t-il d'un ton étrange ce qui me fait échapper un rire.

Un rire qui redonne une bouffée d'air à mon âme...

- Alors arrête de pleurer, je suis là et je ne compte pas mourir avant qu'on ne se soit marié, qu'on ait eu trois mômes et qu'on ai vu les enfants de leurs enfants jusqu'à la quatrième génération ou au retour de Jésus comme tu le dis si souvent, continue t-il de parler, je nettoie mes larmes et ris de ses paroles.

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