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« Cher guerrier Engelburg,

Voilà deux semaines que je ne vous vois plus... Deux semaines que vous êtes parti pour défendre mon pays, me laissant ainsi seule, dans les bras de mon mari... Les vôtres me manquent terriblement... Même si où vous êtes il fait grand froid, j'y serai sûrement mieux réchauffée qu'entre ses faibles muscles vieillissants...

Je vous regrette tant... Votre sourire narquois qui m'était si plaisant à admirer m'a été remplacé par le visage infiniment neutre et grisonnant de mon époux... Quelle reine médiocre je dois faire... Regretter un soldat, et ainsi ne point être satisfaite de son roi...

Peu importe le regard du peuple, à mes yeux, vous n'êtes pas qu'un simple soldat. Nous devons l'avouer. Même si vous restez d'un rang inférieur au mien, je ne puis m'empêcher de me sentir proche de vous. Veuillez me pardonner si mes mots vous dérangent, mais ils sont sincères et profonds. Cette unique nuit passée dans vos bras m'eut été la meilleure. Un confort rudimentaire si facilement arrangé par vos muscles protecteurs, votre chaleur naturelle, votre... corps, d'une innommable beauté !... Je ne saurais trouver les mots justes pour vous qualifier.

Aujourd'hui, uniquement dans les bras de mon mari vieillissant, je ne me sens guère aussi à l'aise... J'ai terriblement honte de l'admettre, mais son corps ne m'inspire aucune protection... Bien au contraire, je m'y sens... comme en danger... Telle une biche encerclée par des loups affamés... Je ne puis dormir ainsi oppressée... Peut-être ai-je cette sensation à cause de ce qu'il a déjà fait subir à mon corps si frêle ? Allez savoir...

Il me tarde de vous revoir mon brave guerrier... J'espère que vous aurez encore la force de me sauver de ses bras, quand vous aurez délivré notre pays...

Mes amitiés les plus sincères,

La Reine Freidberg. »

La reine glissa la lettre dans une douce enveloppe qu'elle ferma avant d'écraser le symbole de son royaume contre une tâche de cire de bougie. Elle donna la lettre à sa plus loyale et courageuse servante, Luitgard. Celle-ci ne demanda pas son reste avant de galoper à vive allure sur sa robuste monture à travers champs et forêts, afin de rejoindre le plus prestement possible le champ de bataille auquel était affecté le vaillant destinataire. Ce brave guerrier que la reine eut le courage d'aimer le temps d'une nuit.

Le guerrier en question, voyant Luitgard qu'il ne connaissait que trop bien, n'hésita pas une seule seconde pour quitter le front et se rabattre dans une tranchée. Il prit le temps de lire agréablement les mots de la reine posés avec émotion. Il la savait franche. La reine a donc mieux à faire que d'écrire à un simple soldat qui se bat !

Il se délecta donc de chaque phrase, chaque mot, chaque lettre qu'il reconnaissait manuscrite. Une écriture à l'image des mains qui l'avait déposée : fine et délicate. Il ne se fit pas prier pour à son tour prendre une plume, de l'encre, et de commencer à écrire une réponse à celle qu'il jugeait indigne de faire attendre.


                                                                                                                                                                                                      

Bonjour/Bonsoir à toi/vous qui a/avez décidé de me faire l'honneur de perdre votre temps sur mon oeuvre, et pas une autre !

J'espère que tu ne regrettes pas ce temps perdu, et que tu souhaites continuer sur ta lancée. Quand je me serai décidée à publier la suite, BIEN SÛR !

Merci d'avoir lu cette première partie, en espérant qu'elle donne envie de voir la suite qui est d'après moi prometteuse !^^

Comme d'habitude, n'hésitez pas à mettre un petit commentaire, une petite étoile et.... et bas à cliquer sur "chapitre suivant" °3°


MERCI ET A BIENTÔT !!! JE ME CHUTE MAINTENANT T'INQUIÈTE PAS °^°

Lettres au frontWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu