Chapitre 23: Le pommeau de douche

17K 679 281
                                    

Felix me fait face et n'hésite pas à admirer la poitrine que je mets à nu. Si mon coeur s'emballe dans une course folle, j'en perds surtout mon assurance puisque mon voisin de chambre ne cache plus ses émotions. Suis-je aussi courageuse que lui et prête à affronter ce désir que l'on partage ? La solution de facilité pour fuir cette tentation est de lui faire les habituels reproches.

— Puisque j'y pense, je ne t'ai pas entendu me remercier pour le casque et me donner une date pour l'achat de ma palette de maquillage. 
— Je t'ai dit que tu étais belle au naturel, tranche-t-il. 
— Et moi je pensais avoir conclu un deal avec toi, arnaqueur. 

Au loin, une voix nous interrompt et laisse entendre que notre dispute trouve des échos jusque dans le salon. Si ma mère n'a pas encore gravi les marches quatre à quatre, c'est qu'elle doit juste percevoir l'intensité de notre dispute et non comprendre le contenu. 

— Tout va bien, Gyeong, lui répond Felix. Juste un petit désaccord sur la couleur du fond de teint de demain. 

Et mon demi-frère se rend dans sa chambre pour allumer l'enceinte puis revient en claquant la porte de la salle de bain avant de la verrouiller, ce qui ne fait qu'allumer la flamme de ma colère. Ce petit prétentieux commence à un peu trop prendre ses aises à mes côtés. Son regard oscille entre ma poitrine et mon visage marqué par l'agacement. Après une journée aussi épuisante en matière d'émotions et de défis, je n'ai plus envie de me lancer dans un duel immature avec lui. 

— Felix, je n'ai pas envie qu'on se dispute. 
— Rien ne nous oblige à le faire. Je suis juste... maladroit car j'essaie de te détendre. 
— Et on sait tous deux comment ça va se terminer. C'est exactement ce dont je voulais te parler, ce matin, derrière le bâtiment. 

Cette évocation lui renvoie un autre souvenir désagréable lié à ma demande non négociable qu'il me laisse en compagnie de Kai pour une discussion. Je commence à mieux cerner le caractère possessif et jaloux de celui qui partage ma vie depuis un an. Mais cette fois-ci, il me surprend par la douceur qu'il met lorsqu'il traverse cette pièce et me tend la main. 

— Tu l'as dit toi-même, on n'a pas envie de se prendre la tête alors mettons de côté ce mec et profitons d'une douche. 
— Tu parles de la mienne? Je dois la prendre.
— Je t'aiderai à te détendre. 

Je me demande bien de quelle façon puisque sa proximité provoque un pic de tension dans mon corps et une excitation bien présente entre mes cuisses que j'essaie de taire. Lui céder serait poursuivre notre chemin sur la route des problèmes. Evidemment, lorsqu'il affronte mon regard et me caresse tendrement la joue, j'oublie toutes mes bonnes résolutions et termine d'effacer la distance entre nous en posant mes lèvres sur les siennes. 
Mon coeur explose en un million de morceaux tous aussi tranchants et brillants. Sa bouche me transmet le désir qu'il taisait tandis que ses bras m'attirent contre lui et fait frotter la pointe de mes seins contre le doux tissu de son t-shirt. 

 Voulant remettre les compteurs à zéro, je lui retire ce vêtement et admire son torse dessiné. Felix entretient son corps depuis son arrivée dans cette maison. Je pensais qu'il s'agissait d'une habitude qu'il avait gardé mais les réflexions de Yoo quant à son obsession soudaine pour les protéines m'ont mis la puce à l'oreille. 
Mon demi-frère se saisit de ma mâchoire et mime une douce gifle en guise de provocation. Ma respiration se fait plus forte lorsqu'il s'agenouille pour faire glisser le long de mes jambes mon petit short accompagné de ma culotte. Je crois le voir inspirer puis poser son front contre mon ventre, tout en marmonnant une supplique ressemblant à une invocation. Peut-être est-il doué de magie obscure puisque je m'enflamme au toucher de ses doigts qui remontent lentement de l'intérieur de ma cheville jusqu'à la jonction entre ma cuisse et mes lèvres intimes.
Je désire le sentir à cet endroit précis mais il retire son contact et se redresse pour m'inviter à prendre la suite des opérations. Son sourire laisse entendre qu'il ne me croit pas capable d'un tel culot. Alors, je m'agenouille devant celui qui m'a rendue folle si souvent et glisse mes mains à l'arrière de ses jambes. J'y agrippe ses fesses musclées, d'un geste ferme qui le fait tressauter. Je crois que les compteurs sont à nouveau remis à zéro. D'un regard que nous échangeons, mon sourire coquin lui vole son assurance et je me délecte de son inquiétude lorsque je baisse son caleçon. 

My StepBrother FelixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant