Chapitre 103 - Que me caches-tu...?

1K 91 37
                                    

Il était tard quand j'entendis mon amoureux pianoter sur son ordinateur.

Il devait être effectivement aux alentours de 11 heures du soir, et encore tout ensommeillé, je me demandais ce qu'il pouvait bien fabriquer au milieu de la nuit.

Demain, il avait congé, certes, mais pas moi. Et je n'appréciais pas énormément de me faire réveiller en plein rêve.

En parlant de sommeil, j'avais encore le droit de rester chez lui, mais quelques fois je devais retourner dans mon propre appartement.
Le soir-même, mes parents avaient appelé pour me prévenir qu'ils savaient que j'excluais tante Agnès de mon appart' et de ma vie, alors qu'elle était censée venir chaque semaine.
Ils me dirent qu'elle passerait chaque jeudi soir, pour boire un thé en ma compagnie et vérifier que j'allais bien.

J'ai récidivé, et avancé l'argument de mon prof.
Je pensais bien que ma mère se doutait de mes sentiments pour lui, et qu'elle était déjà rassurée qu'il veille sur moi. Mais ça s'arrêtait là, et Carla était furieuse que je lui ai désobéi. Mon père eh bien... il n'avait que d'autre choix que de suivre l'avis de sa femme s'il voulait pouvoir continuer à manger en paix.

Parce que tant qu'il acquiesçait sagement ses arguments, il aurait à manger pendant les repas. C'était clairement tout ce qui contait pour lui, avec ses matchs.

Je m'égare..

Je me levai du lit, en baillant, ce qui stoppa les cliquetis du clavier.

- Tu ne dors plus..? Je suis navré si je t'ai réveillé..

J'haussai les épaules, et m'avançais un peu vers lui, marchant à quatre pattes

- Il y a pas de mal.. ah.. mais qu'est-ce que tu fabriques ?

Il se retourna, alors qu'il était sur son ordinateur au bureau de sa chambre, et me lança un petit sourire.

- Rien. Rien d'important, je t'assure. Tu devrais te recoucher, tu as sport demain, je veux pas te ramasser à la petite cuillère.

- Comment ça, rien ?

- Eren, tu me fais confiance ? il me murmura, en posant son front sur le mien, un sourire tendre s'inscrivant sur ses lèvres.

Je savais qu'il n'y avait plus de danger, mais cela m'inquiétait tout de même. Et puis, c'était si urgent pour qu'il le fasse à une heure si tardive ?

- Oui, oui bien sûr.. je chuchotais.

La confiance, dans une relation, c'était la base de ce qui la faisait durer.

Je décidais de laisser passer. J'avais une confiance absolue en Livaï, et je savais qu'il n'y avait rien de grave. C'était assez instinctif, mais je savais que tout allait bien.

- Eren, promis. Je t'assure que tout va bien, il n'y a plus aucun danger. Tout est fini.

Il éteint l'écran de son ordinateur et tapota son genou, me demandant silencieusement si je voulais venir me blottir sur lui. Il ne me fallut pas longtemps pour accepter à sa demande, tant son contact m'était précieux.

Je m'endormis à nouveau, sa chaleur se transférant dans mon corps, traversant ma peau tel un ouragan aussi dévastateur que puissant.
Je me rendis compte que j'avais froid avant, et que maintenant son corps et sa présence était tout ce dont j'avais besoin pour vivre.

Seulement lui.

C'était devenu pour moi aussi naturel que respirer que de l'avoir à mes côtés, de sentir sa présence et de pouvoir me blottir contre lui. J'étais la personne la plus chanceuse du monde...

Et puis maintenant, on avait notre petit rayon de soleil à nous qui égayait nos cœurs.

Lorsqu'Emily était là, elle rendait la maison plus joyeuse et vivante, et j'avais également hâte de la retrouver.
Le seul problème auquel on devait faire face pour Emily, c'était qu'on n'avait pas de chambre pour elle et que même si parfois elle dormait avec nous, elle devait aller sur le canapé lit. Et on aurait vraiment aimé qu'elle puisse avoir sa chambre, mais c'était impossible.

Vous vous souvenez quand j'ai du dormir chez mon prof ? Eh bien la chambre s'est fait par la suite transformer en bureau bibliothèque qu'elle est maintenant. De ce que Livaï m'avait expliqué, il n'avait pas vu l'intérêt de garder un lit supplémentaire alors qu'il vivait seul.

Maintenant c'était embêtant, mais il n'allait pas acheter de nouveau lit alors qu'il allait déménager. Et puis, quelques mois c'était pas si long pour dormir sur le canapé lit.
Il était vachement confortable en plus.

Et avec Emily, on construisait des cabanes avec les couvertures. C'était un moment magique quand on dérangeait tout l'appartement de Livaï pour ensuite se cacher dans notre forteresse. Et lui, bien trop gentil, nous laissait nous amuser comme les gamins qu'on était quelques temps avant d'ordonner tout de même qu'on range notre bordel.

Il était vraiment adorable mon amoureux.

Oh je change de sujet, mais j'ai hâte de savoir ce qui se trouvera dans le sac à la gare de Londres. Maintenant que j'y pensais, j'aurais du regarder. J'aurais trop aimé voir, j'aurais pas du attendre.

Vous pensez qu'il peut s'y trouver quoi ? Moi, j'ai comme l'impression que je vais encore découvrir quelque chose que je ne connaissais pas sur Livaï, et il me tarde de savoir ce que c'est.

Mes yeux se fermèrent et je me sentis soulevé puis recouché, et je me rendormis dans les bras de Livaï.
Je voulais vivre toute ma vie ainsi, simplement dans ses bras.

My Shitty BratDonde viven las historias. Descúbrelo ahora