La quête d'Yrain et Aura tome 1 : Aux confins du monde

Chapitre 19

Pendant l'attaque, Yrain n'avait pas eu le loisir d'observer ses bêtes en détail. Dans la pénombre seuls les yeux et les dents l'avait frappé. A présent, il pouvait voir que les follox étaient de redoutables prédateurs. Leur taille était impressionnante. Entièrement recouvert d'une fourrure d'un gris foncé, il pouvait deviner la puissante musculature. Les pattes étaient pourvues de longues griffes capables de déchirer les cuirs les plus durs. La mâchoires surpuissante était à n'en pas douter, capable de broyer un os comme un rien. C'était un miracle qu'ils s'en fussent tirés sans une égratignure.

Aura s'était approchée d'un de ces monstres et commença à le dépecer.

- Que fais-tu ?

Aura continua son ouvrage sans le regarder.

- Les charognards auront vite fait de tout nettoyer. Ce serait bête de ne pas en profiter un peu. Je prélève notre repas de demain.

- Ça se mange ?

- Bien sur ! C'est un peu dur mais très bon.

Rapidement Aura découpa un gros morceau de viande dans la cuisse de l'animal et l'enveloppa dans un linge.

- Dommage que nous n'ayons pas le temps de faire sécher tout ça, dit-elle en montra d'un revers de la main l'ensemble des animaux.

Mais ils ne pouvait perdre de temps surtout dans un endroit comme celui-ci.

Quand Aura eut fini, ils décidèrent de reprendre la route. ils n'avaient en effet pas le désir de s'attarder au milieu de tous ces cadavres. De plus la décharge d'adrénaline suscitée par le combat leur avait ôté toute envie de dormir. Ils marchèrent donc au clair de lune.

- Tu penses que nous arriveront bientôt ? demanda Yrain un peu impatient de voir le château et de savoir si Yvara s'y trouvait

- Nous devrions atteindre les terres du châtelain d'ici quelques heures et le château au début d'après-midi.

A l'horizon le premier soleil commençait à se lever, colorant le ciel de reflets rose-orangé. C'était magnifique . Les deux jeunes gens profitèrent du spectacle avec admiration.

- C'est le moment que je préfère de la journée, dit Aura. Quand le jour se lève et qu'on se demande ce que la journée nous réserve.

- Tout alors est possible, souffla Yrain.

Elle lui sourit.

- C'est exactement cela.

Yrain se dit qu'elle était décidément très jolie, surtout quand elle souriait. Et il devait bien avouer qu'elle ne le laissait pas indifférent. Tout chez elle le fascinait. Aussi bien son apparence si peu ordinaire, que sa grâce et sa naturelle innocence. Elle était une guerrière redoutable avec une sensibilité à fleur de peau. Il l'admirait tout en ressentant le besoin impérieux de la protéger. Même s'il ne pouvait oublier ses objectifs : retrouver Yvara , pour le première fois de sa vie, une femme occupait ses pensées. Il sourit en se demandant où cela le mènerait.

Comme l'avait prédit Aura, ils atteignirent les terres du châtelain rapidement. Elles étaient délimitées par une rangée de pierres dressées. Elles étaient distantes les unes des autres d'une vingtaine de mètres et mesuraient chacune dans les trois mètres de haut

-  Ces pierres font tout le tour des terres de ce fameux Châtelain ?

- Oui quelque soit l'endroit par lequel on arrive, on trouve les mêmes.