•32• Petit Mot

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Leurs faits et gestes étaient scrutés par Tranchante dans la plus grande discrétion. Ses yeux les détaillèrent lentement dans le reflet du verre qu'elle avait demandé au barman.

Son cœur battait fort contre sa poitrine lorsqu'elle les avait vus s'approcher immédiatement du bar, juste après qu'elle ait tourné la tête. Le barman avait rendu le bar privé et plus aucune personne ne pouvait s'en approcher.

Elle avait senti le regard de Carlos longer sa colonne vertébrale, mais ne s'était jamais retournée.

« Tranchante : Ils sont venus pour moi. Mais je ne suis pas d'humeur à me faire attraper aujourd'hui. Ça sera pour une prochaine fois les collègues. »

« Melvina : Et qu'est-ce que tu vas faire ? »

« Tranchante : Laisse-moi juste faire. Et depuis quand tu me parles lorsque je suis là ? »

Tranchante soupira d'agacement et plongea son regard sur les amies de Melvina.

— Allez les filles, on go maintenant. Suggéra-t-elle après avoir bu son deuxième verre de Cocoroco.

La boisson préférée de Tranchante. Pas de Melvina.


— Ooooh, mais je m'a-am-musais maintenaaant ! râla Malika qui ne manqua pas de tomber sur elle.

Tranchante râla à son tour en la maintenant fermement en enroulant son bras autour de ses hanches.

— Malika s'il te plait... Ce n'est pas le moment. Chuchota-t-elle en levant les yeux au ciel.

— ENFIN ! s'exclama Karel qui les devança.

Il y avait une autre porte de sortie que le barman avait montrée à Tranchante, afin qu'elles puissent sortir dans la tranquillité. Ça les empêchera aussi de croiser ses assassins.

Karel montra le chemin lorsque des voix s'écrièrent loin d'elles.

— EH !

Carlos qui voulait être sûr de ne pas laisser Tranchante s'échapper. Il sentait, il savait que c'était elle !

Il avait un doute.

— Surtout, ne vous retournez pas les filles. Ordonna Tranchante qui entendait la voix de Carlos s'élever. Et montez directement dans la voiture.

— Ok chef ! se moqua Karel en levant les yeux au ciel.

— EH ARRETEZ-VOUS !

Ils suivirent de près les filles, lorsque deux baraqués les interpellèrent en se plaçant devant eux.

— Tu n'as pas honte de courir derrière des filles qui ne t'écoutent pas ? Lança l'un des baraqués en fusillant du regard Carlos qui avait les yeux fixés sur Tranchante qui sortait de la pièce.

Il ne l'écoutait pas, il n'avait pas envie de l'écouter, il avait envie de voir quelqu'un d'autre. Elle. Il avança sans prendre en compte les mots du baraqué et s'avança d'un pas. Mais son esprit reprit vite connaissance lorsqu'il dégaina sa matraque contre lui.

« Carlos : Ce gars à une bordel de matraque ! Merde !

— Tu veux y gouter ?

Carlos leva les mains, suivies de Rock qui soupira d'agacement.

— Je pense que non. Alors tu vas tout gentiment te retourner, et continuer ta soirée avec ton pote. Merci bien. Ordonna le deuxième baraqué qui avait un visage plus sévère que son collègue.

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