E L L E S

•8• Bouleversement

✹ Le cœur ou la raison ? ✹

𝐸𝓁♡𝓃𝒾𝓃𝒾𝒾𝑒

Ce fut deux mois de souffrance, de semblant de reconstruction, de solitude, de corps à corps, d'abandon de la vie.

Deux mois de silence.

Karel

Des mois et des mois sans m'écrire. J'avais raison alors, il n'en a rien à faire de moi. Comment j'ai pu me faire avoir de la sorte, comme une débutante. J'avais pourtant décidé de fermer ce stupide cœur que j'ai fin de ne pas être à nouveau humiliée. Mais qu'est-ce qui m'a pris de lui ouvrir les portes, merde. Wow Karel, tu parles comme une vraie fragile là ! Reprends-toi vite ! Ça va. Mais quand j'y pense... Je voulais juste m'amuser avec lui au début, pensant qu'il le voulait aussi, et c'était vraiment ce qu'il voulait au final... Si j'avais cru en mes doutes, et que je n'avais pas avalé ses paroles comme une fille stupide ! Je ne serai pas dans cet état ! Je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui m'arrive. Ça ne peut pas être ce, à quoi je pense. C'est tout bonnement impossible que j'ais ce genre de sentiment. Alors on va se reprendre.

Je m'amuse, et vice-versa. Tout le monde prend son pied et personne n'est blessé. On reprend les hostilités.

Parce que franchement, votre sentiment d'amour est la pire des choses qui puisse exister. Quelqu'un finira, blessé et humilié, et ça, c'est écœurant.

Je suis écœurée.

Je suis mieux sans toutes vos émotions à en perdre la tête. Je vis mieux depuis un mois. Merci et aurevoir !

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Les filles s'étaient réunies chez Melvina dans sa chambre, un après-midi, exceptée Malika qui a répondu de son absence.

Il faisait très chaud, le soleil était à son paroxysme. Karel portait un haut bustier de couleur orange sans de soutien-gorge, avec un short taille haute en Denim, et des Adidas blanches. Elle avait rassemblé ses cheveux sous forme de chignon juste au bas de sa tête, ce qui laissait paraitre son magnifique visage, avec des traits un peu plus étirés que d'habitude. Une fatigue intense.

Melvina adorait se mettre en culotte jean et débardeur blanc lorsqu'elle était à la maison. La simplicité, toujours au rendez-vous.

Elvira, une robe moulante treillis avec des spartiates blanches. Elle était bien contente d'avoir des cheveux en coupe, cette chaleur l'épuisait mentalement. Elle se saisit d'un éventail posé sur le bureau de Melvina et commença à se souffler les yeux fermés.

— J'en peux plus. Melv' tu vas allumer la clim à quel moment purée ? Se plaignit-elle d'une petite voix qui fit rire Karel.

— Lorsque tu deviendras toute rouge ! se moqua-t-elle en riant à son tour.

— Ah ah, c'est très drôle. Vraiment. Grogna-t-elle avec une moue sur le visage.

Karel s'empressa de sauter sur le lit en criant de joie, sous les regards surpris de ses amies. Elle avait changé en deux mois, et ses amies l'avaient bien remarqué. Elles essayaient de tâter le terrain avec douceur pour la conseiller sans qu'elle ne le prenne mal.

Parce que Karel avait vraiment repris les hostilités

— Enfin les vacaaances ! s'écria-t-elle, les yeux rivés vers le plafond.