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Comment une fille tout à fait ordinaire avait du jour au lendemain, basculé dans ce monde si obscur ?
- Pourquoi elle ?
- Qu'avait-t-elle fait ?
- Qui lui voulait tant de mal ?
- Comment pouvait-on avoir de telles pensées envers une fille aussi innocente ?
Elle était si douce et si fragile. Elle ne pouvait faire de mal à personne. Personne ne lui voulait du mal. Du moins. Elle était forte, et n'était pas ce genre de personne à sombrer dans la dépression, à se droguer, à fumer, à vouloir se suicider, elle avait un mental d'acier... Jusqu'à cette nuit.
Cette nuit où de jeunes hommes ont décidé de sa vie, ou sa mort. Leur coffre de voiture était devenu la demeure de Melvina pendant des heures entières.
Elle vécut la pire nuit de toute son existence.
Torturée ? Oui.
Traumatisée ? Oui.
Marquée. Oui.
La pire nuit. De toute son existence.
FINALITÉ ? Un monstre fut créé grâce à eux. Ah, un monstre n'a pas de sentiment, parce qu'il n'a pas de cœur.
Son cœur avait rendu l'âme cette nuit. Et il fut remplacé par un autre, plus féroce, sauvage, plus sanguin. Un monstre au mental inébranlable, ne ressentant plus aucune douleur, juste le sang qui bouillonnait à l'intérieur.
SUITE AGRESSION - AVANT TRANCHANTE
Plusieurs jours à l'hôpital, dans le coma, après l'incident... Et quel. Ses parents étaient anéantis. Entendre un matin que sa fille avait été emmenée d'urgence à l'hôpital, entre la vie et la mort... C'était dur.
À son réveil, aucun son ne sortit de sa bouche. Elle avait les yeux vides, fixés au plafond. Elle ne ressentait aucune émotion, la peur, la tristesse, le traumatisme, envolé et mort avec l'ancienne elle.
Son être intérieur était aussi silencieux qu'une tombe. Son inconscient, muet. "Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Où suis-je ? Qui sont ces jeunes qui m'ont séquestré cette nuit ?! JE SUIS OÙ ? " .
Rien de tout ça. Elle ne se posait aucune de ces questions, elle admirait juste le plafond. Était-il bleu ou vert ? Question existentielle. Elle avait une minerve qui lui permettait de soutenir son cou, dû aux chocs qu'il avait subis.
Ses parents furent automatiquement informés de son réveil, sa mère rentra en premier dans la chambre, soulagée.
— Oh ma fille, tu t'es enfin réveillée ! s'exclama sa mère en pleurs. Enfin, merci Seigneur ! Dit-elle en joignant ses mains devant son visage.
