Erato Carlton, fille du chef d'un des plus puissants gang de Californie, voit sa vie basculer lorsqu'elle devient la cible des ennemis de son père et qu'elle est alors forcée de cohabiter avec son tout nouveau garde du corps, le dangereux et énigmat...
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Le regard perdu sur le plafond immaculé depuis déjà de trop longues heures, je n'avais pas su trouver le sommeil. Bientôt, je sentis la caresse de l'aube qui perçait le ciel sombre venir réchauffer ma peau, m'indiquant que le jour se levait. Je tournai la tête vers la petite table de chevet où gisait mon portable et tapai mon index sur l'écran pour l'allumer. 6h47.
Je me retournai une nouvelle fois entre ces draps certainement jamais encore utilisés mais arrivai rapidement à la conclusion que je ne parviendrais pas à trouver le sommeil. Soupirant d'agacement, je me relevai d'un coup sec, frottant mes paupières lourdes et balayai des yeux la pièce dans laquelle je me trouvais
La veille, après ma violente altercation avec le Bloody Reaper, j'avais fini par reprendre mes esprits et quitter l'entrée pour monter à l'étage et me jeter dans la première pièce avec serrure que j'avais trouvée. La chambre était assez spacieuse, la décoration minimaliste et elle possédait une vive lumière grâce à l'immense fenêtre placardant à elle seule la surface entière de l'un des quatre murs. Je m'étais ensuite empressée de fermer la porte à clé derrière moi puis avais balancé mon sac dans un coin avant de me laisser tomber sur le lit king size. Mais malgré le confort indéniable de ce dernier, je n'avais su trouver le sommeil, n'ayant cesse de me remémorer les évènements survenus un peu plus tôt.
Comment avait-il pu me parler ainsi ? N'avait-il donc réellement aucune empathie ? Était-il dépourvu de toute sensibilité ? Il est vrai que j'aimais jouer avec le feu, parfois au risque de me brûler les ailes, mais là, je devais avouer que je n'étais plus certaine de vouloir continuer la partie car ce que j'avais pu lire dans ses yeux quand il m'avait violemment plaquée contre la porte, ce n'était pas une simple colère, non, c'était de la haine. Il me haïssait de tout son être. Et à présent forcée de rester isolée ici avec lui, je n'étais plus du tout rassurée. En réalité, il me terrifiait.
Merde Era, ressaisis-toi !
Je me levai d'un bond. Mes pieds nus entrant en contact avec le carrelage froid me firent comme un électrochoc, réveillant toutes les cellules de mon corps en une fraction de seconde. Je saisissais ensuite quelques affaires avant de doucement ouvrir la porte de ma chambre pour jeter un œil aux alentours.
RAS, rien à signaler.
Je sortais alors complètement de la pièce pour m'enfoncer dans le long couloir éclairé seulement grâce à la faible lueur du jour, à la recherche d'une salle de bain. J'ouvris quelques portes tout en priant pour ne pas tomber par mégarde sur le taré cohabitant avec moi jusqu'à finalement trouver la bonne. Je m'empressai de fermer à clé et me débarrassai de mes vêtements pour presque me jeter sous la spacieuse douche à l'italienne où le pommeau éclatant n'était souillé par aucune petite trace de calcaire.
Un soupir de soulagement m'échappa lorsque l'eau brûlante glissa doucement contre ma nuque, me donnant dès lors l'impression de revivre. Une fois ma douche finie, j'enfilai une tenue plus sportive : legging et brassière de sport noir. J'avais la ferme intention de faire le tour de la propriété et découvrir un peu plus les environs. Peut être sur mon chemin tomberais-je sur un gentil et beau prince chevauchant son cheval blanc, venu pour me sauver des griffes de mon affreux geôlier ?
