❃Chapitre XV❃

2.4K 237 132
                                    

Arrivés devant chez Akaashi, l'un comme l'autre ne su comment réagir.

Discrètement, au cas où sa mère pouvait les voir, le noiraud saisissa la main de Bokuto.

« Merci... »

Le gris lui souria et fit une pression sur leurs mains liées avant qu'Akaashi ne la lâcha.

« À lundi, Kotaro.

-À lundi ! »

Une fois Bokuto éloigné, il se décida enfin à rentrer, il appréhendait ce moment. On disait souvent "qu'une mère sait tout" surtout ce genre de chose, alors ça lui faisait peur plus que tout.

À peine eut-il le temps de rentrer que sa mère débarqua avec un air paniqué.

« Keiji, bon sang ! Où étais-tu ?!

-Chez un ami... »

Elle avait l'air plus que furieuse, mais à sa contrariété s'accentua à l'entente de la réponse de son fils. Elle ne se priva pas de le dévisager.

« Sans me prévenir ? Chez un ami ? Qui ? Pourquoi ?

-J'ai juste oublié de te prévenir, et c'était avec toute l'équipe de volley...

-Je ne suis pas d'accord avec ça, tu es mineur... »

Elle s'attarda tout d'un coup sur sa tenue et s'approcha de lui pour toucher le sweat qu'il portait.

« Ce n'est pas à toi ça... »

Keiji rougissa légèrement.

« On me les a prêtés.

-On ?

-Un de mes coéquipiers... »

Elle le regarda sans réagir.

« Tu me feras le plaisir de m'enlever ça, ça peut prêter à confusion, tu pourras faire ce genre de chose avec ta futur copine mais jamais avec un de tes coéquipiers... »

C'était comme-ci que sa mère, peu importe le contexte, ramenait tout à "sa future copine" qu'elle s'imaginait elle-même mais qui n'était pas prête d'exister...

Keiji ne prit pas la peine de lui répondre et commença à s'éloigner d'elle pour rejoindre sa chambre avant qu'elle ne l'interrompe.

« Au fait Keiji, tu sais que je suis fière de t'avoir comme fils, ne fait rien qui pourrait changer ça... »

Le noiraud s'arrêta et se retourna lentement vers sa mère qui lui lançait un regard froid.

« Tu sais bien que ça n'arrivera pas... »

Pour être franc, il ne savait même pas comment il avait pu lui sortir ces mots. Il savait qu'elle savait ou du moins s'en doutait et, la connaissant, elle allait tourner autour du pot jusqu'à ce qu'elle en soit sûre à cent pour cent.

Donc elle s'en doute...

Sans se faire prier, il regagna sa chambre où il s'affala sur son lit.

Sa propre mère lui faisait peur.
Akaashi était au courant de son passé, qui était d'ailleurs sûrement une justification de ses points de vues très restreints, mais il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir pour ça, il se sentait égoïste.
Elle l'a élevé de façon à ce qu'il devienne "l'homme parfait" pour une femme, ce qu'elle n'avait cessé de lui répéter.
Elle n'a jamais fait parti de ce genre de mère très affectueuse, elle était certe toujours sur son dos à ne jamais le lâcher, mais pas de la façon dont il l'aurait voulu. Depuis ses quatre ans, il vivait seul avec elle. Sa famille était très petite, il n'avait qu'elle, une grand-mère et sa tante qui s'était mariée et avait eu des enfants, or cette petite famille habitait à l'autre bout du Japon.
Il avait donc toujours été solitaire, enfin du moins, jusqu'à ce qu'il rencontre Bokuto qui depuis, n'avait fait que de le coller et ce n'était pas pour le déplaire.

𝑺𝒆𝒄𝒓𝒆𝒕𝒍𝒚 𝒊𝒏 𝒍𝒐𝒗𝒆 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒂𝒏 𝒐𝒘𝒍 ↬[Bokuaka] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant