Chapitre 11

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Dix jours ont passé...

Pascal a repris les rênes du commissariat, sans aucune nouvelle de Cassandre. Ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant...

Florence en voulait moins à Jules. Elle passait ses journées sur le canapé. Jules avait bien essayé de la secouer, mais sans aucun résultat. Il avait envisagé à plusieurs reprises d'appeler un de ses collègues. Celui qu'il connaissait le mieux, c'était Pascal. Mais, étant donné qu'il était directement impliqué dans l'histoire et que sa mère semblait tout faire pour l'éviter, Jules s'abstint. Elle commençait tout juste à lui pardonner ce qui s'était passé, ce n'était pas le moment de risquer de la braquer à nouveau.

Au commissariat, Florence n'avait donné de nouvelles à personne, répondu à aucun des appels de ses collègues. Ils attendaient tous inquiets son retour, enfin en espérant qu'elle revienne car le procureur avait fini par leur parler de sa lettre de démission ce jour-là.

En apprenant cela, Pascal essaya immédiatement d'appeler Florence.

Chez Florence, le téléphone, posé sur la table basse, sonna. Jules qui était encore là :

- Tu réponds pas ?

- ...

Il se pencha pour voir le nom affiché à l'écran : Pascal. C'était peut-être l'occasion...Il prit le téléphone et décrocha. Sa mère bondit en hurlant : « qu'est-ce que tu fais ? Repose ça tout de suite ». Mais il leva le téléphone et le mit hors de portée de sa mère puis pivota sur lui-même pour lui tourner le dos. « Au moins, ça l'a fait réagir ! » pensa-t-il.

Au bout du fil, Pascal fut presque surpris que les bips s'interrompent, tellement il avait fini par s'habituer au silence de Florence :

- Florence ?

- Non, c'est Jules.

- Ah...fit-il déçu. Pourquoi c'est toi qui répond ? Comment va ta mère ?

- Elle ne répond plus à personne, elle décolle pas du canapé.

Sa mère l'avait contourné et lui faisait maintenant face. Elle lui lançait des éclairs du regard.

- Vu que tu es avec elle et que tu réponds à son téléphone, tu m'ouvrirais si je passe ? Il fallait qu'il tente sa chance.

- Oh que oui !

Ils raccrochèrent. Pascal ne se le fit pas dire deux fois. Il décrocha son blouson et enfourcha sa moto.

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