Chapitre 18

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On y était... Le mois de suspension de Cassandre arrivait à son terme. C'était le jour J. Il allait falloir retourner au commissariat et affronter le regard de ses collègues. Elle n'avait pas eu le courage de répondre à leurs sollicitations.

Elle ne pouvait s'empêcher de redouter ces retrouvailles, même si Pascal lui avait assuré à plusieurs reprises que personne ne la blâmait et que tous attendaient son retour avec impatience. Elle lui avait rétorqué que c'était simplement parce qu'ils n'en pouvaient plus de l'avoir, lui, sur le dos en tant que chef. Ce qui les avait fait rire tous les deux.

Florence avait l'impression d'être comme une gamine le jour de la rentrée des classes : une certaine appréhension, mêlée d'un brin d'impatience de retrouver l'ambiance du commissariat. Ça lui avait manqué, il fallait bien l'avouer.

Bon, quand faut y aller...Florence prit son courage à deux mains, ses clés de voiture et quitta la sécurité rassurante de son chalet.

En arrivant au commissariat, elle marqua un temps d'arrêt devant la porte : décidément, elle n'était vraiment pas prête !

Sissi, de son poste à l'accueil, l'aperçut et se précipita au devant d'elle en s'exclamant joyeusement :

- Commissaire ! Quel plaisir de vous retrouver.

Elle n'eut pour seule réponse qu'un sourire timide de Florence.

Le reste de l'équipe, qui venait d'arriver et buvait un café, averti par l'annonce enthousiaste de Sissi du retour de Cassandre, s'empressa d'aller les rejoindre. Ils y allèrent tous d'un petit mot gentil, accompagné d'un sourire ; ce qui la détendit un peu. Ce fut un accueil plus chaleureux que ce à quoi elle s'attendait. Alors que tout le monde rentrait à l'intérieur pour retourner travailler, Pascal s'approcha de Florence en souriant. Il attendit qu'elle passe à sa hauteur, puis tendit le bras et apposa sa main dans le dos de Cassandre.

Au bout d'un petit moment, l'ambiance sérieuse du commissariat reprit le dessus et ils se mirent au travail. Ils passèrent une bonne partie de la matinée à faire le point avec Florence sur les affaires en cours.

Chacun était retourné s'asseoir à son bureau. Florence s'était plongée dans la lecture du dossier d'enquête en cours. Alors qu'elle relevait la tête pour détendre un peu ses cervicales, elle constata que Pascal l'observait.

- Un problème, Pascal ?

- Non, aucun.

Il ne pouvait détacher son regard de sa commissaire, tellement sa présence lui avait manqué. Alors qu'il continuait à l'observer, Florence s'étonna :

- Vous n'étiez pas censé éplucher des fadettes ?

- Euh, si... fit-il d'un air penaud, comme un gamin pris en faute. Si, si. Et il retourna à ses papiers.

À midi, ils déjeunèrent tous ensemble dans une ambiance bon enfant, qui fit plaisir à tout le monde.

En début d'après-midi, l'enquête principale du moment prit un tour nouveau.

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