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Fiche Conseil n°9

Fiche conseil basée sur ma lecture de SHINES par lalie_ez

1- Varier les syntaxes

Alors c'est vrai que, dit comme ça, ça paraît évident et super facile. Mais que nenni ! C'est tellement la galère à l'écriture de n'avoir aucune redondance de syntaxe... Trouver une façon différente de dire "Sujet+Verbe+Complètement", c'est pas toujours évident évident.

Exemple (à ne pas faire) : Elle se leva pour aller regarder la mer. Elle voyait les bateau voguer au loin. Elle plissa les yeux pour discerner plus distinctement les signes qu'on lui adressait.

En fait, c'est même pas juste que c'est pas très joli, c'est surtout que ça va venir hacher la lecture et la morceler pour le lecteur.

Je peux pas donner une règle bateau et évidente pour ce conseil-là... Ça se passe au niveau de la relecture. Comme j'ai pu le dire la dernière fois, lisez vos textes à voix haute, pour entendre si c'est redondant ou non. Lisez des romans autres aussi. En analysant la façon dont c'est écrit. 

C'est le genre de truc qui vient vraiment avec le temps et à force d'écrire. Quand j'écrivais Isis il y a 4 ans, je faisais des phrases extrêmement longues, avec des structures assez peu recherchées. Et finalement, maintenant, j'arrive à me détacher de ce schéma. (Faut dire aussi que maintenant je préfère les phrases courtes !)

2- Bannissez les accumulations de subordonnées ou de participiales

C'est très lié au conseil précédent. Quand on a trop de "-ant" ou de "qui/que" c'est très lourd à lire. Le texte perd en fluidité et vous risquez par la même occasion de perdre le lecteur.

Exemple (à ne pas faire, faut croire que ça m'amuse aujourd'hui) : "Je regardais passer au loin la femme que j'avais aimée et qui m'avait offert ce bracelet que je portais autour de mon poignet et qui luisait de mille feux sous le soleil."

Bon j'avoue  là j'exagère. Je pense jamais avoir vu un truc aussi répétitif de tout ce que j'ai pu lire dans ma vie, mais c'est pour l'exemple ! Osez me dire que c'est pas lourd ou désagréable à lire ? 

3- Rendre une scène importante

Un roman, c'est un enchaînement de scènes, plus ou moins importantes. Forcément, on a des éléments qui vont permettre de faire avancer l'histoire et d'autre qui vont juste servir à nourrir le lecteur sans pour autant dévoiler l'intrigue. Mais alors, comment on fait pour montrer que tel ou tel moment est important ? Pour qu'il se démarque des autre ? Pour donner un détail, même infime et faire comprendre qu'il vaut mieux le retenir ?

Il faut allonger les scènes. Si ma scène la plus importante fait 3 paragraphes et le moment ou mon personnage sort du lit pour aller taffer 10 paragraphes, lequel va paraître important ? Pas le bon, malheureusement. Je ne dis pas de toujours réfléchir en comptant. Ce n'est pas vraiment comme ça que ça marche, mais pour intéresser le lecteur, il faut aussi mettre en avant ce qui est normal. C'est comme ça qu'on va créer un effet disruptif dans notre scène et mettre en exergue un élément.

Pour cela on peut ajouter un peu de description, ajouter un action plus réaliste ou assez basique qui va permettre de s'identifier. Parfois ça se joue à une toute petite chose qui va faciliter l'immersion et appuyer là où il faut.

4- Comment faire évoluer ses personnages ?

Promis, je vais pas faire un cours sur la psychologie ou autre. Je vous invite à vous intéresser à des documentaires ou à analyser les relations entre les personnages d'autres romans si c'est un point qui vous fait un peu tiquer parfois.

Dans un roman, il faut que les réactions et les interactions aient l'air naturel, cohérents avec la caractère qu'on a présenté et voulu donner à son personnage. Il faut aussi penser au éléments passé, au vécu qui va influencer les réactions et la façon dont votre personnage va prendre les choses.

On a des rapports qui se qualifient parfaitement dans la psychologie. Une femme battue, par exemple, va toujours chercher à justifier le comportement de son partenaire. Il y a une forme d'emprise qui se développe et de domination qui va complètement bloquer la victime et l'empêcher de réellement "réagir" à ce qui peut lui arrive. Là, dans ton roman, on est pas dans ce cas, pas à ce point. Par contre, on a une relation hiérarchique si j'ai bien compris la façon dont on nous présente le petit copain. Du coup, ça impose certaines choses pour rendre les évolutions de la jeune femme principale cohérentes et réalistes. 

Je vais prendre un autre exemple (et je m'en veut déjà de citer ce truc). Dans 50 nuances de Grey (Yerk, yerk, yerk), le personnage de Christian est plutôt bien construit. Chacun de ses traits et de ses délires vient de quelque chose de son passé, on le comprend finalement. C'est à partir de ces choses-là qu'on ressent de l'empathie pour le personnage.

Dans Harry Potter, Rogue était amoureux de Lily et haïssait James. Quand il regarde Harry, finalement il voit plus James en lui que Lily. C'est pour ça qu'il a toujours été odieux avec Harry (même si vu comment il harcèle les autres gamins on peut supposer qu'il aime pas les gosses non plus). Mais d'un autre côté, il a pas pu s'empêcher de le protéger parce qu'il lui rappelait aussi Lily, elle vivait encore en lui. On a tous ses comportements, choix, actions, réactions qui nous sont expliqués au moment où on apprend tout ça. Au moment où on comprend tout ça grâce à son souvenir.

Je sais pas vraiment si j'ai réussi à rendre mes exemples très parlants, mais nos réactions et comportements se justifient toujours quelque part. Si tu travailles bien tout le passif de ton personnage, tu lui donnes du réalisme. Et en plus de faire de lui quelqu'un de cohérent à sa personnalité, tu vas faire éprouver de l'empathie pour lui, même si c'est un gros connard. (Ouais Rogue est mon perso préféré, mais clairement rien ne l'excuse d'harceler des enfants)

Le dernier point était un peu complexe et un peu dense. Si jamais j'ai pas été assez claire ou que vous voulez des précisions hésitez pas, je réponds à tous les commentaires ;)

J'espère que ça vous aura aidé !