Chapitre 15

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PDV Juliette

-Hum... Non, c'est les vacances, je me tourne dans le lit pour échapper aux chatouilles sur mon visage, laisse moi dormir Chris'...

Mais ça ne l'arrête pas. Je rabats la couette sur ma tête et sers mes bras autour dans l'espoir de dormir encore un peu, sans succès. Des petits coups insistants contre mon dos me font grogner puis je sens son souffle chaud dans mon cou avant de sentir quelque chose d'humide et froid.

-Mais, qu'est-ce que... J'ouvre enfin les yeux, et ce n'est pas Christelle que je retrouve sur moi, Ploc ! Arrête, c'est dégoûtant.

Je repousse le chien qui jappe et me lèche le visage joyeusement.

-Descends du lit, si Christelle te retrouve ici c'est moi qui vais avoir des problèmes !

Je suis d'ailleurs étonnée qu'elle ne soit pas montée avec le vacarme que fait Ploc. Un coup d'œil par le grand velux au dessus du lit et je comprends pourquoi. Le soleil est déjà haut dans le ciel, Christelle est déjà partie au travail et je suis seule à la maison, enfin presque.

Assis au pied du lit, Ploc me fixe, sa tête penchée sur le côté.

-Quoi ?

Il aboie et regarde le jardin par le fenêtre.

-Tu veux sortir, c'est ça ?

Il se redresse d'un bon, remue la queue et saute sur place.

-Ok, d'accord, mais promets moi de ne jamais dire à Christelle que tu es monté ici.

Il jappe comme pour me répondre et je sors enfin du lit, j'enfile un t-shirt à Christelle trop grand pour moi et descends pour le laisser sortir.

Je remonte me doucher avant de retrouver la cuisine et un petit mot de Christelle. Je le lis tout en préparant mon petit-déjeuner :

Coucou chaton,

J'espère que tu as bien dormi, j'ai pas osé te réveiller en partant ce matin, tu avais l'air si bien endormie. Il reste du gâteau au chocolat que ma mère a apporté hier si tu veux. Pense à accrocher l'étagère dans la chambre de Timaé et à changer les lustres au salon et à la salle à manger, tu as promis de le faire pendant tes vacances.

Passe une bonne journée, j'ai hâte de te retrouver ce soir, j'ai une surprise pour toi !

Je t'aime.

Mince, j'avais complètement oublié cette histoire d'étagère à fixer, et encore plus ces lustres. Moi qui voulais passer la journée devant la Play, c'est raté !

Le matin est déjà bien avancée, j'ai juste le temps de plier le cadeau de Christelle pour nos quatre mois de mariage mercredi et promener le chien, le bricolage attendra cette après-midi.

Quand je retrouve les cartons des lustres achetés il y a peu par Christelle, je me souviens pourquoi j'avais reporté leur installation. Mais comment quelqu'un a pu penser créer de telles choses, certes l'image sur la boite rend plutôt bien, mais tous ces fils, c'est encore un coup à faire un sac de nœuds !

J'attrape les quelques outils d'ont j'aurai besoin et les deux cartons qui pèsent leurs poids avant de tout ramener dans la maison.

Il ne me faut pas plus de quelques minutes pour que la grande table de la salle à manger soit un vrai champ de bataille. Entre vis, crochets et ampoules, j'ai du mal à ne pas être dépassée.

Je suis assez fière de moi, j'ai dû m'y prendre à deux ou trois reprises, mais le nouveau lustre du salon est plutôt bien fixé. Neuf fils noirs partent d'un socle accroché au plafond pour passer par un crochet chacun à une quinzaine de centimètres, pour ensuite pendre dans le vide, une ampoule au bout. Le tout forme un cercle, un peu comme les chandeliers anciens.

Juste une étincelle, tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant