Chapitre 19

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— Tu veux te battre gamine ?

— Je ne suis pas sûr que tu sois en état mais après tout, tes couches de maquillage amortiront mon poing dans ta gueule.

   Elle crie de rage, passe par-dessus mon frère et me saute dessus. Nous tombons à la renverse, bien sûr je me tape l'arcade contre le coin de la petite table sinon ça ne serait pas drôle. Elle attrape mes cheveux pour me les tirer. Un truc de fille ça ne vous inquiétez pas, sauf que je me bats comme une femme. Je me redresse pour lui faire un coup de tête ce qui marche alors je me défais de Barbie et je me mets sur elle. Un coup de coude atterrit dans mon estomac mais j'en fais abstraction, la douleur ? Je l'absorbe comme si j'étais seule dans ma chambre à me faire du mal.

   Je lui décroche une bonne veille droite qui l'étourdît assez longtemps pour que je me relève et que je m'en aille.

— Kida attend !

   Je me fonds dans la masse que forme les danseurs dans la maison, je monte les escaliers puis je m'enferme dans ma chambre. Mais qu'elle fut ma surprise de voir un couple en train de gémir dans mon lit. J'écarquille les yeux.

— Dégage de là. Grogne de plaisir la fille.

— C'est ma chambre pétasse, vous allez faire ça ailleurs si vous ne voulez pas que je brise votre tension sexuelle en dix.

   Ils râlent tous les deux mais finissent par sortir débraillés.

   Je soupire et je change mes draps même s'ils n'ont pas eu le temps de faire autre chose que de se tripoter. Ils me dégoûtent, qu'ils fassent ça chez eux. Non mais franchement j'aurais trop honte de me retrouver à poile chez quelqu'un d'autre.

   Soudain j'ouvre en grand les yeux. Topper sait que lorsqu'il fait une fête il doit fermer ma porte ! Il ne l'a pas fait sûrement pour se venger. L'enfoiré. Je me vengerais à mon tour.

   S'il a pu faire une soirée c'est que maman n'était pas ici, où est-elle ? Elle ne découche que rarement et seulement quand c'est pour son intérêt professionnel.

    Je n'aiderais pas Topper à remettre en ordre demain, c'est mort. J'ai même pas as râlé que ni l'un ni l'autre mon prévenue parce que l'un va me rappeler que je passe ma journée avec des déchets et l'autre va me crier dessus parce que je suis sortie alors que je suis « punie » et ça deux fois.

   Je me change en pyjama et je me glisse sous les draps tout propre. Demain est une journée différente d'aujourd'hui, enfin j'espère.

   Assise sur une chaise sur la terrasse je sirote mon jus de fruit

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   Assise sur une chaise sur la terrasse je sirote mon jus de fruit. Me lever à onze heures du matin était une bonne idée. Lunette sur le bout du nez depuis une vingtaine de minute, je prends le soleil.

   Je n'arrête pas de cogiter sur la chasse au trésor, JJ et son père, Rafe qui doit probablement se droguer, le comportement de Topper qui n'aurait jamais pris de drogue d'habitude et ma mère partit je ne sais où. Malgré tout ça je n'ai pas eu besoin de canaliser mes émotions et je suis assez fière de moi. Les Pogues sont brièvement bénéfiques pour moi. Ils m'aident à aller mieux, je le sais, je me sens plus heureuse... Plus épanouie. Dommage que mon frère ne le voie pas. Une amitié Pogue est-ce qu'il y a de plus normale, de plus simple, ils ne se prennent pas la tête, bien qu'ils soient constamment hors la loi.
Je ne regretterais jamais d'avoir forcé John B à me garder sur son foutu bateau. C'est un de mes meilleurs choix, et ce qui mets arriver de mieux dans la vie.

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