Chapitre 3 : Réveil

503 29 2
                                    

C'était Thranduil à dos de son majestueux destrier. Le roi avait hérité de son père un grand respect de l'environnement quel qu'il soit. Il partait souvent dans la forêt lorsque son esprit était embrouillé. L'air des bois avait le don de lui éclaircir les idées. Eau, terre, ciel, les valar avaient légué à lui et son peuple le devoir de les préserver. Lorsque sa monture aperçu la renarde elle s'engagea dans sa direction mais, apeurée, la petite boule de poil s'élança à toute allures dans la direction opposée.

- Non pas par là ! Tonna le roi. Malgré les avertissement de celui-ci l'animal continua dans la même direction. Il s'élança alors à sa poursuite. Si il continue il va se jeter dans le vide ! Soudain comme si l'animal avait compris ses mots il s'arrêta, à quelques mètres d'une la falaise cachée par la brume. Il fit face au roi et sa monture avant de retourner dans les profondeurs de la forêt. Etrange. Chuchota le roi en retournant sur ses pas.

Le lendemain matin Luhtisse se fit réveiller par un garde qui frappa à sa porte.

- Dame Luhtisse il est presque l'heure de vous rendre à votre entrevue avec le roi. Déclara-t-il à travers la porte en chêne massif.

- Hein quoi ? Demanda l'elfine d'une voix ensommeillée. Elle se redressa dans son lit.

- Le roi Dame Luhtisse, vous devrez bientôt le rejoindre pour un dîner d'affaire.

- Quoi si tôt le matin ?

- Il bientôt midi. Déclara t-il d'une voix impassible.

- Quoi midi ?! Mais je suis affreusement en retard ! Euh merci à vous je me prépare sur le champs ! Dit-elle avec précipitation.

- Bien madame.

Elle sauta de son lit, quittant ses draps de soie, pour se précipiter dans sa salle de bain. Elle en sortit habillée d'une robe rouge aux drapures nobles. Elle se mit finalement à arpenter les couloirs de la forteresse à la recherche des appartements du roi. Elle s'attarda quelques instant sur son architecture. Les parois de la cité étaient sculptées avec précision, faisant paraître aux yeux des visiteurs des scènes du passé, comme un récit silencieux racontant les évènements des premiers âges. Elle continua son chemin. En traversant les jardins elle croisa un elfe blond aux traits semblables à ceux du roi bien que plus doux.

- Bonjour, Dame Luhtisse, fille d'Erlond je présume? Déclara-t-il en inclinant la tête.

- Bonjour, en effet et vous je suppose que vous êtes Legolas fils du roi Thranduil ? Vous dégagez la même noblesse que lui.

- Je plaide coupable. Je m'excuse de mon absence lors de votre arrivée mais je ne suis rentré que très tôt ce matin. Sourit Legolas.

- Ne vous en fait pas vous n'avez pas raté grand chose.

- A part votre attrait pour les fontaines.

- Par les valars les nouvelles semblent se répandre à grande vitesse. Déclara l'elfine honteuse.

- Ne vous en fait pas nombreux sont les elfes heureux d'avoir vu Ampion être mis dans l'embarras par le roi.

- Puis-je vous poser une question ?

- Bien sûr.

- Où ce trouve les appartements de votre père ? Je dois m'y rendre pour un dîner d'affaire et selon les cartes que j'ai étudié ils devraient ce trouver juste ici.

- En effet ils se trouvaient ici il y a quelques dizaines d'années mais ils ont étaient déplacé vers l'aile Ouest, vous n'avez qu'à monter les escaliers sur votre gauche jusqu'en haut et tourner à droite ce n'est pas bien loin.

- Merci infiniment.

- Remerciez moi une fois vos accords commerciaux signés, cela ne serra pas chose aisée.

- A ce que l'on m'a dit effectivement mais je compte tout de même trouver un terrain d'entente.

- Je vous souhaite bonne chance alors.

- Merci. Déclara Luhtisse en reprenant sa route.

Une fois devant la porte du roi un garde annonça l'arrivée de l'elfine. Celle-ci prit une grande inspiration puis avança d'un pas décidé. Une fois à l'intérieur elle laissa ses yeux analyser les lieux. Les appartements du roi étaient sobres mais d'une grande élégance. Pourtant aux yeux de Luhtisse ils manquaient cruellement de chaleur. Le roi était là, entrain de se servir une coupe de vin. L'elfine sourit avant de balayer d'un regard le reste de la pièce. Elle semblait être dans la salle à manger, une grande table couverte d'une nappe blanche immaculée trônait au milieu de la pièce. De nombreux mets se faisant concurrence étaient posé dessus. En l'apercevant le roi prit la parole.

- Bonjours Dame Luhtisse, je vous attendais. L'elfine se tendit. Il n'était jamais bon de faire attendre un roi.

- Bonjours roi Thranduil. S'inclina Luhtisse. Pardonnez moi du retard.

- Appelez moi simplement Thranduil. Luhtisse se détendit.

- Bien Thranduil mais dans ce cas appelez moi Luhtisse. Encore une fois elle déjoua toutes les attentes du roi. D'habitude, lorsqu'il faisait pareil requête, aussi rare soit-elle, les personnes concernées hésitaient à l'appeler ainsi. Et dans aucun cas on lui avait un jour exigé la même chose en retour.

- Bien, vous pouvez prendre place. Dit-il avant de la guider vers une chaise et de s'assoir juste en face d'elle. Je vous écoute. Déclara t-il directement.

- Cela m'étonnerait que vous ne sachiez pas qu'elle est ma demande mais puisque vous semblez vouloir me l'entendre dire, soit. Nous savons tous les deux que votre peuple est riche. Commença t-elle.

- Riche ? Pas plus que le votre Dame Luhtisse. Répondit Thranduil le regard durcit.

- Je ne vous parle pas de ce genre de richesse mais de savoir. Le roi s'adoucit, enfin autant qu'il le pouvait. Vous poscédez un savoir que nous n'avons pas à Fondcombe.

- La soie. Dit-il simplement.

- En effet, nous avons énormément de savoir historique, philosophie, linguistiques et nous avons également du savoir faire mais pas en matière de draps et de tissu.

- Je vois vous voulez donc nous acheter de la soie. Dit-il en commencent à manger. Luhtisse l'imita entament elle aussi son plat.

- Non, nous ne voulons pas vous l'acheter.

- Alors quoi ?

- Nous voulons vous l'échanger.

- Cela devient intéressant. Contre quoi voulez vous nous échanger notre soie ? Questionna le roi intrigué. Il plissa les yeux essayant de sonder Luhtisse mais celle-ci ne flancha pas.

- Des bottes. Lança t-elle. Le roi fût si surpris qu'il manqua de cracher le vin qu'il était en train de boire.

ChangelineWhere stories live. Discover now