Chapitre 20 : Course poursuite

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La lumière donnait sur des escaliers de pierre. Entendant ses ravisseuses courir derrière elle, Luhtisse décida de monter les marches. Advienne que pourra, elle devait d'abord leur échapper. Lorsqu'elle arriva enfin en haut elle s'aperçu quelle n'était non pas dans la forêt mais belle et bien dans la forteresse des elfes sylvains. La pièce sur laquelle elle déboucha semblait être la cuisine. Reconnaissant l'endroit elle décida d'en sortir et d'arpenter les couloirs afin de regagner la forêt. Seulement quand elle tourna la tête pour apercevoir les deux elfines qui la pourchassaient elle se rendit compte quelles étaient maintenant armées. L'une tenait dans sa main une épée acérée et l'autre tendait son arc et sa flèche dans sa direction. Prise de peur elle bouscula de son petit corps les quelques elfes qui marchaient dans les allées pour sortir le plus vite possible des bâtiments. Elle déboucha finalement dans le halle d'entrée mais elle n'y trouva que portes closes. Elle se retourna pour apercevoir divers elfes spectateurs cachaient dans les recoins de la salle. Ses ravisseuses arrivèrent finalement dans la pièce. N'ayant aucun échappatoire elle leur fit finalement face avec noblesse et courage. Tout à coup Thranduil arriva. Lorsqu'il remarqua la renarde il sembla rassurer et inquiet à la fois. Alors qu'il avait entamé une marche dans sa direction Luhtisse entendit un sifflement. Elle tourna la tête. C'était une flèche qui s'abattait sur elle. Tout se passa en quelques secondes. Elle songea d'abord à éviter la flèche. Se rendant compte que cela était impossible elle pensa à la laisser la transpercer, elle allait mourir emportant son secret avec elle. Mais lorsqu'elle tourna le regard vers le roi pour une dernière fois un sentiment aussi fort que chaleureux la traversa. Elle ne voulait pas mourir ! Après des centaines et des centaines d'années elle avait enfin trouvé un être non pas pour lequel elle serait prête à mourir mais un être pour lequel elle voulait vivre. La flèche n. était plus qu'à quelques centimètres de sa tête. Dans un dernier geste elle attrapa de ses deux mains le projectile et l'arrêta juste devant son front. Elle s'était retransformée. Elle paraissait maintenant nue aux yeux de tous. Des cris d'exclamations fusèrent dans la salle. Elle n'eu que le temps d'apercevoir les deux elfines projetaient à terre par des gardes avant que le roi ne se précipite dans sa direction. Doucement il s'approcha d'elle, comme on s'approche d'un animal blessé. Il décrocha sa cape de ses épaules pour couvrir l'elfine de celle-ci, comme il avait fait lors de leur première rencontre.

-Faites évacuer la salle et emmenez ces deux ordures dans les cachots je m'occuperai de leur sort plus tard. Aussitôt dit aussitôt fait, les gardes avaient emporté les deux prisonnières vers les donjons et les elfes ayant assisté à la scène étaient encouragés à regagner leurs appartements. Une fois cela fait, il prit Luhtisse tétanisée dans ses bras pour la porter vers ses appartements. Arrivés dans ceux-ci il la déposa avec douceur sur les draps. Il posa délicatement sa main sur sa joue pour la faire tourner le regard vers lui.

-Tout va bien, regardez-moi, tout va bien. Répéta t-il avec un sourire rassurant. Reprenant ses esprits l'elfine réalisa la situation. Elle avait révélé son secret aux yeux de tous ! Qu'allait-il advenir maintenant ? Elle avait tant redouté ce jour qu'elle ne sut pas comment réagir. Doucement des larmes prirent place aux coins de ses yeux et se mirent à dévaler ses joues. Le roi la prit alors dans ses bras. Tout va bien, ce nest rien, tout va s'arranger. Chuchota t-il.

-Mais ils ont..... j'ai... oh mon dieu que vais-je faire ?

-Vous n'avez rien à faire, vous êtes qui vous êtes et mon peuple le comprendra je vous assure.

-Mais comment.... comment ces deux elfines ont-elles appris pour moi ?

-Je n'en sais rien mais je vous promet d'élucider ce mystère.

-Et votre peuple, que va penser votre peuple ? Et si il me jugait indigne de vous ? Pire encore et si il ne voulait plus de moi ici ? Prise de panique Luhtisse s'accrocha à son bras. Thranduil en profita pour la reprendre dans son étreinte et la serrer contre lui.

-Calmez-vous jamais il ne penserait cela. Pensez-vous vraiment que les elfes des bois, gardiens des forêts, rejetteraient ce que la nature leur à offert de plus beau ? Par les vallar cessez de penser que vous êtes une erreur ou je ne sais quoi, vous êtes un cadeau ! Et mon peuple est assez intelligent pour le comprendre ! Par pitié croyez moi. Je vous promet que tout ira bien.

Luhtisse ne dit rien, profitant seulement des bras rassurant qu'il lui offrait. Après de longues minutes l'efine se calma enfin et reprit une respiration régulière. Entendre les battements de coeur du roi lapaisait.

-Comme votre coeur bat vite. Chuchota t-elle dans un léger rire. Thranduil s'écarta soudainement d'elle. Ne comprenant pas pourquoi cette nouvelle distance Luhtisse l'interrogea du regard.

-Ai-je dis quelque chose de mal ? L'elfe eu un rictus.

-Mon dieu non c'est même le contraire. Déclara t-il en posant une main sur sa joue.

-Vous ne cessez de m'attirer et je suis peut être immortel mais je ne suis pas invincible. L'elfine rougit sous ces mots. Ayant peur d'en avoir trop dit Thranduil retira sa main mais alors qu'il allait se reculer Luhtisse s'empara de ses lèvres.

-Il semblerait que moi aussi. Lui murmura t-elle à quelques centimètres de son visage.

-Par pitié ne faites pas cela je ne pourrais pas résister.

-Qui vous demande de résister ? Thranduil colla son front au siens.

-Êtes-vous sûr que c'est ce que vous voulez ? Vous ne pourrez plus revenir en arrière, nous serons liés à jamais.

-Essayez-vous de me dissuader ? Car cela a l'effet inverse. Elle lui offra un sourire lumineux. Je le veux plus que tout au monde.... Je vous veux plus que tout au monde. Ils laissèrent tomber les armes. Leurs lèvres se réunirent à nouveau. Le roi saisit la taille de l'efine dans un geste vif pour la placer à califourchon sur lui. Avec envie mais douceur leurs vêtements tombèrent un à un. Au fil des minutes les caresses et les baisers se firent plus pressant. Sous les draps fins ils s'aimèrent de tout leurs coeurs, de toutes leurs âmes et de tous leurs corps.

ChangelineWhere stories live. Discover now